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Re: le droit de pêche

Publié : 11 mars 2013, 21:06
par dectot
Rebonsoir,
un proprietaire peut parfaitement interdire la peche chez lui et la pratiquer lui-meme(a eviter pour avoir de bonnes relations...).
Cordialement.

A Dectot

Re: le droit de pêche

Publié : 12 mars 2013, 00:46
par MHEC
Bonsoir,
Article R436-71
Toute pêche est interdite à partir des barrages et des écluses ainsi que sur une distance de 50 mètres en aval de l'extrémité de ceux-ci, à l'exception de la pêche à l'aide d'une ligne.
Cet article est un peu en contradiction pour 2 bonnes raisons :
- Je ne pense pas qu’on puisse être autorisé de pêcher avec un fusil de chasse ??? :lol: , il est évident que la pêche est autorisée uniquement à l’aide d’une ligne.
- Si la pêche à l’aide une ligne est autorisée sur les ouvrages hydrauliques pourquoi mettre cette clause de 50 m ??? Complètement absurde, c’est comme si on vous dit que l’alcool est interdit au volant puis, avant de prendre la route, on vous autorise à en boire !!! :shock: Je pense plutôt que le législateur qui a pondu cet article a dû un peu trop titiller la bouteille. !! :roll:

Heureusement que des arrêtés préfectoraux ont rectifiés cet article R436-71 comme ici :
Un arrêté préfectoral interdit les activités sportives et de loisir (pêche, canoë, rafting...) entre 50 et 100 m en amont et en aval des aménagements hydrauliques.
Ou par le préfet de la Creuse :
- à partir des barrages, écluses et des ouvrages hydrauliques annexes ainsi que sur une distance de 50 mètres en aval de ceux-ci, toute pêche est interdite sur l’ensemble du cours d’eau de la Semme ;
Le Préfet de la Creuse - interdiction-peche-50m.pdf
Bonne nuit.

PV ;)

Re: le droit de pêche

Publié : 15 mars 2013, 16:45
par Pat67
Bonjour
Je reviens sur ce sujet: en pratique il faut bien distinguer cours d'eau domaniaux qui relève de la gestion de l'état. il faut alors rechercher l'arrêté préfectoral. Dans le cas de cours d'eau non domanial c'est bien aux propriétaires riverains de gérer l'accès à ses berges et son droit de pêche. L'association de pêche locale peut décider d'interdire la pêche par exemple comme chez nous dans le village. Dans notre cas il y a deux interdictions qui vont alors dans le même sens: l'interdiction par l'association de pêche et notre droit de pêche.
Heureusement pour tous ! en aval de notre moulin ce droit de pêche est rétablit. Si nous voulons pêcher c'est exactement au même endroit que les autres, La seule différence c'est la rive. Nous sommes sa ;) uvés
Cordialement
PAT

Mortalité piscicole en turbine

Publié : 30 juin 2015, 22:22
par CF21
Bonjour

Ce dernier mois, j'ai reçu trois témoignages (sur deux régions) à propos de la DDT exigeant des moulins en reprise d'activité une estimation de la mortalité des poissons en turbine. Cela deviendrait-il la nouvelle norme ? Les DDT en question ne font en l'occurrence que copier-coller ce que leur dit l'Onema.

A ce propos :

- une étude Loire-Bretagne sur la mortalité saumon-anguille en turbine vient de paraître. Pas eu du tout le temps de lire l'intégralité, mais le résumé me fait flairer une méthodo très bizarroïde (un modèle de production piscicole sur bassin, croisé à un modèle de mortalité... mais pas vraiment de sanction empirique, pourquoi ne pas avoir étudié une vingtaine de sites représentatifs pour établir une mortalité réelle ?)

- on avait publié une contre-étude sur le sujet, montrant certaines anomalies dans les documents de référence de l'Onema.... documents qui semblent repris dans le précédent lien sans aucun travail critique.

Si vous avez des témoignages, des études, etc. Je suis très sceptique sur l'ampleur du problème quand on parle de la petite hydro-électricité. Mais il faudrait construire à ce sujet un argumentaire complet et, pourquoi pas, proposer un protocole d'étude à l'Onema (leur direction recherche) sur des sites 5-200 kW, au lieu de 500 kW-50 MW qui forme la base de leur réflexion.

Re: Mortalité piscicole en turbine

Publié : 01 juil. 2015, 12:49
par MHEC
Merci Charles pour l'info.
exigeant des moulins en reprise d'activité une estimation de la mortalité des poissons en turbine.
:?:
Bien difficile aux moulins qui ne sont pas en activités de faire cette estimation ??? C'est tout l'inverse, c'est plutôt aux moulins qui sont en activités de la faire cette estimation, ça coule de source non ?

Pas de soucis, afin de faire cette expérience et avoir vraiment une estimation, nous sommes tout à fait d'accord que l'ONEMA installe des filets en sortie des turbines et en aucun cas, comme elle l'a fait sur les VLH, d'envoyer dans une conduite forcée du poisson dans les pales de la turbine.

L'ONEMA ne proposera jamais l'installation des filets derrière des turbines des usines en activités car elle sait très bien que les poissons n'iront jamais de leur plein grès s'éclater dans la machine ce qui risque de détruire leurs arguments !!!!

PV

Re: Mortalité piscicole en turbine

Publié : 01 juil. 2015, 14:25
par CF21
MHEC a écrit : L'ONEMA ne proposera jamais l'installation des filets derrière des turbines des usines en activités car elle sait très bien que les poissons n'iront jamais de leur plein grès s'éclater dans la machine ce qui risque de détruire leurs arguments !!!!
J'ai demandé à France Hydro Electricité si des usiniers avaient été associés au nouveau travail en lien dans le premier message. Réponse : aucun.

L'Onema et les groupes satellites subventionnés des pêcheurs (Loire Grands Migrateurs, Bretagne Grands Migrateurs) tournent en roue libre, sans aucune concertation avec les principaux concernés, publiant des travaux qui ne sont pas à proprement parler scientifiques (aucun comité de lecture indépendant) mais qui impressionnent le pékin (formules, graphiques) et dont les conclusions simplifiées serviront de propagande en comité de bassin.

Tout cela financé par l'argent public que les Agences de l'eau dilapident – en particulier l'insupportable AE Loire Bretagne, incapable de dresser un état chimique de son propre bassin, incapable d'améliorer l'état écologique de ses eaux depuis dix ans, mais toujours prompte à soutenir la moindre initiative pouvant justifier la destruction des ouvrages.

Re: Mortalité piscicole en turbine

Publié : 01 juil. 2015, 15:48
par moulino51
En même temps s'il faut faire des études comparatives entre le différents type de turbine et diverses hauteurs de chutes, je pourrais être partant pour un test comparatif in-situs, car aujourd'hui quand on lis "mortalité de poissons" englobant les très basses chutes avec des turbines forcément très lentes.
Et j'ai bien du mal a y croire sur une Francis tournant a 50 t/min sous 1,80 m de chute.

Faut qu'on m'explique comment un poisson de petite taille peu perdre la vie ou être blessé en passant dans cette turbine :?:



Re: Mortalité piscicole en turbine

Publié : 01 juil. 2015, 19:26
par Gilles21
Bonjour
@ Gé
J'ai lu quelque part que la mortalité des poissons passant dans une turbine à réaction était due à leur passage dans la zone dépressionnaire lequel provoquait un collapsus irréversible des vessies natatoires. Mais je ne sais pas de quelle hauteur de chute il est question.
Cordialement

Re: Mortalité piscicole en turbine

Publié : 01 juil. 2015, 20:23
par moulino51
Bonsoir Gilles,

Oui d'accord pour des vitesses et hauteurs importantes, mais en basse chute les petits poissons doivent bien passer sans dégâts non ?

La VLH est considérée comme ichtyophile, mais a mon avis elle est bien moins bonne qu'une ancienne Francis de très basse chute avec sa faible vitesse de rotation (encore faudrait-il que des tests comparatifs soient réalisés :oops: )

Le véritable soucis est la globalisation du modèle sans tenir compte des particularités des diverses turbines et installations.

Sinon moi aussi je suis ichtyophile, (j'aime le poisson :lol: )



Re: Mortalité piscicole en turbine

Publié : 01 juil. 2015, 21:06
par CF21
En fait, le moyen le plus simple, ce serait de tester la mortalité réelle sur un panel de hauteurs (1,5 à 5 m), de débits (0,5 à 5 m3/s) et de turbines (Francis, Kaplan, hélice) représentatif de la petite hydro-électricité.

Une difficulté, c'est de savoir ce que fait réellement le poisson. Si on le déverse sans choix (et sans grille) dans le bief, il finira probablement par passer dans la turbine. Mais en situation réelle, comment se comportent les poissons ? Combien passent et combien rebroussent chemin ou cherchent un exutoire latéral s'il existe ?

Pour ceux que cela intéresse, un papier ancien mais dense (près de 100 p.) de Larinier et Dartiguelongue 1989. Les annexes ne sont pas toutes bien lisibles. (On observe quand même que les H et Q n'ont rien à voir avec nos ouvrages.) Il y a diverses causes de mortalité : choc mécanique sur pale / aube, cisaillement par gradient de vitesse, effet interne de la dépression / cavitation. Sur la vessie natatoire dont parle Gilles21, voir 4.1 page 27. A noter que les anguilles adultes montrent des taux de mortalité globalement élevés.
Larinier_1989_kmae198931231301.pdf