S'il y avait des "documents irréfutables", on ne s'amuserait plus. Là concrètement, il faudrait fouiller la jurisprudence pour voir si le cas s'est posé et dans cette hypothèse comment les juges du fond ont apprécié la consistance légale. Je n'ai encore jamais croisé de cas de figure où il y avait conflit précis sur le niveau aval (ou alors cela m'es sorti de l'esprit, à force de lire des kilotonnes de paperasses...).pierre a écrit : Etant en discussion depuis 3 semaines avec une DDT sur un bien en vente, la DDT prend comme hauteur brute le niveau de l'eau en sortie turbine et non au bout du canal de fuite.
Certains documents du ministere sur le site (DFT) parlent de "restitution".
Ce qui parait evident pour les uns, ne l'est pas pour d'autres. Malgré le fait que certains droits d'eau publiés sur internet ne laissent pas d'ambiguité pour moi, connaissez vous un document officiel irrefutable sur internet?
Cela étant, la dernière version du Guide du Ministère à destination de la DDT (cf lien pdf) précise en page 14 :
http://www.developpement-durable.gouv.f ... _titre.pdf
Or, la "restitution" n'est pas la sortie de turbine, mais l'endroit où le canal de fuite du bief restitue l'eau à la rivière. Il peut y avoir des centaines de mètres entre une sortie de chambre et une restitution.La puissance maximale brute (PMB) est directement proportionnelle à la hauteur de chute et au débit
dérivé. Elle se calcule par la formule suivante: PMB (en KW) = Qmax X Hmax X 9,81 (où Qmax est le débit maximum
dérivé(en m3/s) et Hmax la hauteur maximale de chute de l’installation (en mètres), comptée entre la côte normale
de la prise d'eau et celle de la restitution).
La notion même de chute "maximale" parle à mon avis d'elle-même : ce n'est pas la chute "normale" entre un point et un autre, mais bien la hauteur maximale que l'on peut extrait entre deux niveaux d'eau selon le génie civil.
Peut-être faut-il essayer de dépasser le blocage en proposant à la DDT que la reconnaissance du DFT se fasse simplement sur la description exacte (par géomètre-expert) des ouvrages et niveaux :
- le niveau amont de la retenue à la crête ;
- le niveau aval en sortie de chambre ;
- le niveau aval en restitution ;
- le débit pouvant transiter dans le bief.
Il en résulte une puissance maximale brute qui devra respecter cet état du génie civil, sans autre précision sur la PMB. Quand vous en serez au projet, vous verrez s'il est vraiment intéressant d'exploiter en fonction du niveau aval de restitution. (Sur beaucoup de biefs, le niveau aval de restitution est de toute façon sensiblement le même en sortie de chambre et en jonction au canal de fuite ; si ce canal de fuite est bien curé, le niveau d'eau s'égalise et la pente naturelle de la chambre à la restitution représente très peu).
Une simple lettre suffit à reconnaître le DFT voir par 55 du guide 2007 en lien, c'est aussi reprécisé dans le guide 2012), ce n'est pas un arrêté. Donc contrairement à un arrêté de règlement, il n'est pas nécessaire d'entrer dans des précisions complètes sur l'usage du bien.
http://www.developpement-durable.gouv.f ... riques.pdf