Bonjour,
je récapitule :
- l'échauffement initial était dû à une mauvaise utilisation
- le montage C-2C est réservé à de petites puissances, il est beaucoup plus facile et fréquent d'utiliser quelques kW en monophasé qu'en triphasé
- le fameux cos Phi reste un problème pour beaucoup ...
- en gros le déphasage est nul dans une résistance (mais pas exactement, il y a l'inductance du fil, et quelques capacités à droite à gauche ...)
- en gros une machine asynchrone a un certain cos Phi à son point de fonctionnement optimal (mais ce cos Phi varie fortement avec la charge ...)
- en gros un condensateur est réactif capacitif (mais pas exactement, il y a des fils, des résistances, etc ...)
- en gros on considère que le courant est sinusoïdal (mais c'est faux, il y a des distorsions plus ou moins fortes en tension et en intensité ...)
- et que le cos Phi est égal au rapport puissance active en kW / puissance apparente en kVA (mais c'est encore faux en courant non sinusoïdal ...)
=> Moralité :
- une fois que vous pensez avoir compris, vous vous rendez compte qu'il y a encore un peu de chemin à faire ...
- heureusement les bonnes vieilles formules P = U.I.racine(3).cos Phi et autres permettent de bien dégrossir le problème ...
- vous ne pouvez pas brancher simplement une machine asynchrone sur une résistance, il n'y aura aucune production de courant
- le cos Phi change selon le point de mesure dans un circuit, exemple :
Génératrice asynchrone en production autonome.jpg
Sur cet exemple, une petite machine asynchrone triphasée G (simple moteur ou vraie génératrice) est excitée par des condensateurs C pour produire en autonomie et alimenter un petit chauffage résistif triphasé R (exemple cumulus).
- mettons que la génératrice triphasée soit une 400V, 5A, cos Phi = 0.75
- sa puissance apparente sera de 400 * 5 * racine (3) = 3464 VA
- sa puissance active sera de 400 * 5 * racine (3) * 0.75 = 2578 W
- cette puissance active sera utilisée par le cumulus triphasé R de 2500 W (environ 830 W / phase)
- la machine asynchrone aura besoin pour produire d'une excitation de racine(3464² - 2578²) = 2314 Var
- si elle tourne à la bonne vitesse, le courant produit aura une fréquence d'environ 50 Hz
- et à ce moment là on utilisera en théorie par exemple 3 condensateurs de 15 µF 600V placés en triangle
- ou encore 3 condensateurs de 46 µF 400 V placés en étoile
- en dessous de la vitesse nominale cela risque de se désamorcer, et au dessus il y aura sur-excitation (surtensions) : montage instable
- en pratique on prend un peu plus gros en condensateurs pour avoir un peu de marge (précision de fabrication assez mauvaise)
- en pratique aussi ça se stabilise assez bien car la puissance absorbée par la charge résistive augmente avec le carré de la tension
- alors que la puissance de la turbine diminue quand on monte dans les tours (à débit et hauteur de chute constants)
- j'en reviens aux mesures, dans le circuit ci-dessus :
- si vous mesurez au point 1 vous trouverez en gros un cos Phi de 0.75
- si vous mesurez au point 2 vous trouverez en gros un cos Phi de 0 (réactif capacitif "pur")
- et si vous mesurez en 3 vous trouverez en gros un cos Phi de 1 (résistif "pur")
Remarque : vu sur deux installations de plus de 100 kW des montagnes de condensateurs ! L'électricien avait par étourderie placé le transformateur d'intensité de l'armoire automatique de réactif sur un câble de la génératrice, au lieu de la placer sur un câble secteur ... L'armoire essayait en vain de remonter le cos Phi de la génératrice, mais vous pouvez toujours connecter des tonnes de condensateurs, au point 1 vous mesurerez toujours le cos Phi de la génératrice ...
dB-)
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