Canaux, biefs

[MHEC]

Bonjour à tous,

Tout à fait Thomas, tu es dans ton droit, la loi c’est la loi un point c’est tout !! Tu es le Maître d’ouvrage, c’est toi et toi seul qui pilote le " navire " tu n’as pas à te justifier de quoi que ce soit et c’est bien à l’administration de
" prouver " par des preuves scientifiques que tu es en faute (débit réservé, curage du bief etc..).

ET pour finir, en aucun cas, le préfet ne doit modifier le règlement d’eau pour y inclure le débit réservé au 1/10 (on le sait par la loi, ça suffit !!!).

Bon courage,

Paul

[segretain]

Bonjour à tous,

pour faire suite à cette discussion et après recherche voici une question qui fut posée à l'Assemblée Nationale

(pièce jointe)

Que faire....on subit la pollution, on ne peut prouver qu'elle n'est pas de notre faite, mais on doit assumer les conséquences.


Frédéric.

[dB-)]

Bonjour,

merci pour cette information, la question posée est très pertinente et pleine de bon sens : le propriétaire d'une centrale se retrouve injustement propriétaire et responsable des déchets et pollutions apportés par la rivière.

Et je trouve que la réponse apportée est RIDICULE et complètement "à coté de la plaque", c'est de la pure "langue de bois", celle dont les citoyens commencent à avoir vraiment marre, ce qui se traduit par des taux de participation aux élections de plus en plus faibles

dB-)

[CF21]

Pour information, on va essayer de faire la question par le député Grandguillaume, qui est aussi insatisfait de la réponse !

Comme Didier (et Thomas), je trouve qu'il y a une grave dérive de l'Etat en matière de politique de l'eau : lois inapplicables, inflation règlementaire, prescriptions contradictoires, abus de pouvoir, disparité des interprétations juridiques selon les départements, absence de contrôle indépendant, prime à la violence et à la voie de fait, refus ou arrêt de la concertation dès qu'on a des arguments etc.

La seule solution aujourd'hui est la menace de contentieux suivie du contentieux. Mais cela coûte cher, même si certains avocats (enfin... un seul et bien connu) peuvent accepter des tarifs "militants".

[BY88120]

Bonjour

Je reviens sur mon post de l'année précédente. Nous avions de sérieux problème d'étanchéité dans le canal d'amené. Nous avons attaqué les travaux courant août. J'ai tout d'abord fais une tranchée tout le long pour constater les dégâts qui ce sont avéré plutôt important, des écoulement d'a peut prêt 2cm de diamètre tout les mètres du canal si bien que ma tranchée c'est remplie en rien de temps et je me suis retrouvé avec deux canaux :? . Bref on a ensuite tout nettoyé soigneusement au karsher (270bars) ainsi que fait tomber une bonne partie du crépi malade , 1semaine et demi assez intense (et humide ).

image.jpg

Ensuite on a tout crépi au polycimat avec deux sablons et quelque recrue féminine ( nos femmes ) pour talocher et lisser après notre passage.
Après 4 jours ,100 sacs de 35kg et une bonne 15ene de tonnes de sable( du 0,4) nous sommes arrivés à un résultat plutôt pas mal.

image.jpg

Par la suite , nous avons rectifiés toutes les aspérités prononcées du sol (bétonné) du canal à la disqueuse pourvue d'un disque à plat au diamant. Pourquoi se donner autant de mal me diriez vous ? Tout simplement (ou presque) parce qu'on a décidé ( avec accord de la DDT) de poser une membrane armée de piscine. Étant plus ou moins dans les étanchéités de toitures terrasse et piscine ,le boulot était le même. Mon pisciniste a réussi à nous trouver via son fournisseur de la membrane déclassée de couleurs qui ne ce vendaient plus. J'ai donc commencé à la souder ( soudure à chaud réalisée au lister 400°c) les rouleaux du sol faisaient quasi la bonne largeur soit 2m et pour les murs aussi 1m65 le tout sur 25ml.
130 mètres plus loin mon canal était fini . Des brides en inox siliconées assures l'étanchéité de par et d'autre de la membrane et des planches en autoclave la maintienne sur la partie haute. J'ai aussi carroté le mur derrière la membrane pour évacuer les éventuelles fuites qui pourrait survenir des brides ou autre (trou apparent pour contrôler)
Pour finir nous avons une belle piscine, du gris aurait sûrement été moins tappe à l'œil mais deux fois plus cher... Et puis le fond est déjà bien vert , les murs ne devraient pas tarder.

image.jpg

La mise en eau a été une réussite , le canal est parfaitement étanche nous ne perdons plus une seule goutte d'eau et le pouvoir de glisse de la membrane va sûrement favoriser le rendement global de l'installation. Même les truites aiment la piscine avec de beaux spécimens aperçus

[From]

Bonjour,

Belle piscine en effet et quel travail. Avec tout ça peu de risque que les vaches déplorent des bains de pieds forcés...
Mais pourquoi avez vous décidé d'ajouter cette membrane (en dehors de l'esthétique piscine qui va vous donner l'impression de perpétuelles vacances!) ?
Il me semble que le travail très propre de restauration de l'étanchéité au ciment que vous avez réalisé suffisait à obtenir un résultat parfaitement satisfaisant ?
D'autant qu'avec le temps la membrane risque de se détériorer : sur les piscines, le liner finit par tomber en lambeaux et vous risquez d'être obligé de le remplacer, ou de le supprimer .
Je me trompe ?

F

[BY88120]

Bonjour

Je n'étais pas convaincu que l'étanchéité avec le fond qui est désolidarisé des murs soit bonne, en effet il a été coulé sur l'ancien qui était en bois m'a t-on dit et il y avait de bonnes lézards tous le long du mur ainsi que deux trois endroits fendu au centre. Et puis je pense qu'avec les nombreux gel dégel de la vallée on aurait pas tenu longtemps avant que les murs fendillent surtout qu'il y a peu de terre autour et qu'ils ne sont pas crépis à l'extérieur. Comme il y avait des doutes et que je ne me voyais pas recommencer dans 5 ans ---> membrane au moins on est sur que tout les points sont traités.

D'autant qu'avec le temps la membrane risque de se détériorer : sur les piscines, le liner finit par tomber en lambeaux et vous risquez d'être obligé de le remplacer, ou de le supprimer .

Il y a une différence entre liner et membrane , ce n'est pas les même produit. La membrane est armée contrairement au liner et fait le double d'épais 1,5mm. La membrane armée est utilisée en piscine publique , garantie 15 ans en eaux chaudes ( elle est micro poreuse aux environs de 30°c ) mais peut facilement atteindre 20 ans et du coup bien plus en eaux froides. D'ailleurs même si elle ne tenait que 10 ans je préfèrerais ressouder mes 700m2 que de décrépir/crépir, le boulot est bien plus plaisant. A savoir aussi que si un trou se forme on peut le détecter avec un appareil et ressouder une rustine, ça peu arriver si le support est rugueux, avec le frottement de l'eau la membrane s'use prématurément d'où l'utilité de talocher le crépis.
En terme de coût on est dans les 6€ Ht du m2 de membrane et plutôt autour de 11€ Pour d'autre couleurs

Pour l'aspect vacances si il vous prend l'envie d'amener votre transat au bord du canal vous pouvez sinon on peut vous fournir un peu mieux juste dans le bâtiment des turbines http://www.giterochedesducs.com

Cordialement

[From]

Bonjour,

J'aimerais avoir une idée de la "performance" d'un canal d'amenée : sur un site où le débit dérivable est de 4 m3/s, il y a un canal d'amenée d'environ 500m .
La chute est faible : 2,24m.
Mon souci est le suivant : le canal est mal calibré, non maçonné, et d'une dimension qui semble à l'oeil , relativement faible pour un débit de 4 m3/s.
Le problème est critique, car si le débit passe à trop haute vitesse , vu la mauvaise performance apparente de l'équipement, je vais perdre une bonne partie de la chute au niveau des futures installations , ce qui rendrait le projet caduc.

J'aimerais qu'on m'aiguille sur une méthodologie pour évaluer la performance de ce canal sachant que :
- Je n'ai pas d'historique (ancienne minoterie jamais équipée pour produire du courant)
- Je peux manoeuvrer la vanne d'entrée du canal qui est fonctionnelle
- Je ne peux ni réguler ni stopper le passage de l'eau au niveau de l'installation (tout passe tout droit , il n'y a plus de vanne et le canal fait 4m entre les bajoyers)

Merci bien de votre aide

[moulino51]

J'aimerais qu'on m'aiguille sur une méthodologie pour évaluer la performance de ce canal sachant que :
- Je n'ai pas d'historique (ancienne minoterie jamais équipée pour produire du courant)
- Je peux manoeuvrer la vanne d'entrée du canal qui est fonctionnelle
- Je ne peux ni réguler ni stopper le passage de l'eau au niveau de l'installation (tout passe tout droit , il n'y a plus de vanne et le canal fait 4m entre les bajoyers)

Tu pourrais néanmoins réaliser un déversoir en "mince paroi" conçu pour le débit souhaité, a partir de ça le nivellement te donnera la perte de charge (perte de hauteur) dans ton canal.
A un moment le déversoir devra être complètement fermé pour pouvoir faire l'estimation de perte dans les deux configurations.
Et pourquoi pas créer une grande vanne en sortie de canal
Cela aurait bien sur un cout, mais le calcul du débit passant sous une vanne est facile a faire et te simplifierait bien la maintenance de la centrale par la suite.


Gé

[CF21]

Bonjour From

Plusieurs choses.

- D'abord, dans le respect des sections limitantes clairement définies par le génie civil (bajoyer, parois maçonnées, radier, etc.), tu as normalement le droit de reprofiler complètement ton canal. Ici, je connais un propriétaire qui a refait de A à Z un bief de 800 m de long, bief qui était, au moment de l'achat du moulin, un petit filet d'eau avec des broussailles et qui peut désormais débiter 3 m3/s sans problème malgré la longueur.

- Ensuite dans le cas que tu exposes, et sous réserve que j'ai bien compris, tu ne veux pas savoir ce que le canal peut débiter à diverses hypothèses, simplement ce qu'il débite en son état actuel. Dans ce cas, le plus simple me paraît de mesurer le débit d'eau à l'arrivée, devant les grilles d'entrée de chambre d'eau. Un profil en travers assez précis pour avoir la section mouillée, et une mesure de vitesse de l'eau (par flotteur, par vanne avec ajutage, par déversoir mince paroi, ou en empruntant un courantomètre). Si tu connais le débit de la rivière et la quantité d'eau attendue en entrée de bief, ta mesure à l'extrémité te donnera par définition ce qui arrive réellement au niveau de la zone de turbinage 500 m plus loin, donc ta perte entre débit théorique du bief parfaitement profilé et débit réel du bief tel qu'il est.

Bonne suite.