Bonjour,
jungle57 a écrit :
Donc on peut racheter le droit d'eau c'est une bonne nouvelle, la DDT m'avait dit que ce n'était pas possible car rattaché à la propriété du moulin ! mais il me semblait bien que seul le fondé en titre était rattaché à la propriété du moulin.
C'est exact : le droit d'eau est un droit réel (d'user de la puissance de l'eau) dérivé de la propriété d'un ouvrage hydraulique autorisé (fondé en titre ou réglementé).
Dans le cas décrit, si vous êtes le seul moulin exploitant, cela crée une présomption en votre faveur sur l'usage et l'entretien du seuil commun (annexe nécessaire de votre exploitation). Le moulin en face ne pourrait pas effacer partiellement le seuil ou le laisser se dégrader de sorte que votre exploitation en souffre.
Mais ce moulin en face pourrait en soi relancer sa propre production, tant que son fondé en titre n'a pas été supprimé par arrêté préfectoral.
Pour clarifier les choses, vous pouvez essayer d'acheter la totalité du seuil (inclure avec votre projet principal un projet annexe de rachat des 30% restant) ou bien faire avec le voisin une convention écrite sur l'usage, entretien et équipement du seuil (vous vous en occupez mais en échange, le voisin s'interdit toute mesure de nature à nuire à votre exploitation : reprise d'exploitation dérivation d'eau, dégradation, etc.).
L'augmentation de puissance fait l'objet d'une demande d'autorisation si elle implique que les organes de production du génie civil actuel (vannes, biefs, coursiers, chambres) doivent être substantiellement modifiés à cette fin. La simple modernisation des équipements n'est pas soumise à cette contrainte, même si elle a pour effet d'augmenter la puissance.
Il faudra être précis là-dessus : l'augmentation de puissance vous place dans un régime d'autorisation limitée dans le temps, et si elle fait disparaître complètement le GC en place, le DFT disparaît aussi (c'est comme si vous aviez créé un nouvel ouvrage). Une solution optimale serait de préserver le DFT sur sa puissance maximale et d'y ajouter une autorisation sur une puissance complémentaire, les deux régimes juridiques restant bien apparents dans le futur statut de l'usine. Le problème d'une autorisation de novo limitée dans le temps est que son renouvellement futur vous place (vous ou vos ayant-droit) entièrement dans la dépendance de l'administration, avec parfois dans le règlement d'eau des articles un peu généraux (comme les adorent les Préfectures) pouvant prêter à interprétation. Et les 15 dernières années suggèrent que cette administration est totalement imprévisible et irréaliste dans ses lubies.