Destruction des Chaussées des Moulins !!!
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Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!
Quelques réflexions sur la pêche, les pêcheurs et leurs représentants
La pêche en rivière est un loisir populaire. Avec 1,5 millions de pratiquants réguliers ou occasionnels, elle est aussi un facteur de mortalité et morbidité pour les poissons d'eaux douces, ainsi qu'une activité de gestion halieutique modifiant les assemblages piscicoles des rivières, hier comme aujourd'hui. Les représentants départementaux et nationaux de la pêche développent souvent des discours négatifs sur la question des ouvrages hydrauliques. Dans les concertations ministérielles comme dans les commissions des Agences de l'eau, ils défendent plus qu'à leur tour des positions maximalistes, qui sont rarement les plus réalistes et qui ont contribué à détériorer les rapports avec d'autres riverains ou usagers depuis 10 ans. La question se pose aujourd'hui de la représentativité de certains parti-pris plus idéologiques que scientifiques de ces instances, alors que nombre d'AAPPMA vivent très bien avec les seuils et barrages, voire les défendent pour certaines. Par ailleurs, la pêche ne peut pas donner des leçons d'exemplarité à tout le monde et prétendre arbitrer dans les usages légitimes de l'eau tout en continuant de fuir l'examen scientifique de son propre impact historique et actuel sur les milieux.
http://www.hydrauxois.org/2016/03/quelq ... e-les.html
Un débat qu'il faudra bien porter au plan national dans les mois et années à venir...
La pêche en rivière est un loisir populaire. Avec 1,5 millions de pratiquants réguliers ou occasionnels, elle est aussi un facteur de mortalité et morbidité pour les poissons d'eaux douces, ainsi qu'une activité de gestion halieutique modifiant les assemblages piscicoles des rivières, hier comme aujourd'hui. Les représentants départementaux et nationaux de la pêche développent souvent des discours négatifs sur la question des ouvrages hydrauliques. Dans les concertations ministérielles comme dans les commissions des Agences de l'eau, ils défendent plus qu'à leur tour des positions maximalistes, qui sont rarement les plus réalistes et qui ont contribué à détériorer les rapports avec d'autres riverains ou usagers depuis 10 ans. La question se pose aujourd'hui de la représentativité de certains parti-pris plus idéologiques que scientifiques de ces instances, alors que nombre d'AAPPMA vivent très bien avec les seuils et barrages, voire les défendent pour certaines. Par ailleurs, la pêche ne peut pas donner des leçons d'exemplarité à tout le monde et prétendre arbitrer dans les usages légitimes de l'eau tout en continuant de fuir l'examen scientifique de son propre impact historique et actuel sur les milieux.
http://www.hydrauxois.org/2016/03/quelq ... e-les.html
Un débat qu'il faudra bien porter au plan national dans les mois et années à venir...
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
- HPVi
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Ethique et écologie
Sylviculteur, j'essaie d'équiper un vieux moulin fondé en titre pour produire de l'électricité. En forêt, point de pesticides, on est loin de l'agriculture intensive. Autant dire que je me sens plutôt écolo.
Quelle n'est pas ma surprise de voir que France Nature Environnement prône ouvertement la destruction des seuils, comme par exemple ici : https://www.fne.asso.fr/actualites/cont ... tion%C2%A0
Lors d'une récente réunion de la "fronde des moulins", pas bien loin de la Vendée, j'entends dire que regarder le financement de FNE permet de comprendre pas mal de choses. Effectivement ! Sur le site fne.asso.fr, on parle de transparence financière https://www.fne.asso.fr/qui-sommes-nous#area-6 ... mais rien de concret à se mettre sous la dent https://www.fne.asso.fr/financement sauf que le financement public est prépondérant et les cotisations des membres bien modestes. Ici, c'est plus intéressant http://www.ecolopedia.fr/?p=550. Extrait pour 2014 :
Quelle n'est pas ma surprise de voir que France Nature Environnement prône ouvertement la destruction des seuils, comme par exemple ici : https://www.fne.asso.fr/actualites/cont ... tion%C2%A0
Je suis tout sauf un spécialiste, mais j'imagine bien où l'eau va aller quand le seuil sera supprimé et ce que va devenir ma production électrique ! Il a beau être caché sous l'eau, ce seuil, il doit bien servir à autre chose qu'à empêcher les poissons de passer...Précision sur les moulins : France Nature Environnement est-elle (vraiment) contre ?
Parmi les obstacles à la continuité écologique, France Nature Environnement cite également les moulins. Notre mouvement associatif demanderait-il la suppression de ce beau patrimoine culturel et historique ? Pas exactement. Nous recommandons avant tout la suppression des seuils, ces éléments sous l'eau.
Bâtiments et hélices ne sont pas dans la « ligne de mire » de notre fédération puisque nous considérons que l'architecture des moulins fait partie des éléments paysagers riches du patrimoine français. Seulement, puisque la grande majorité de ces moulins ne sont pas en fonction, pourquoi conserver les seuils qui nuisent inutilement à la faune aquatique sans apporter rien de plus aux paysages ?
Lors d'une récente réunion de la "fronde des moulins", pas bien loin de la Vendée, j'entends dire que regarder le financement de FNE permet de comprendre pas mal de choses. Effectivement ! Sur le site fne.asso.fr, on parle de transparence financière https://www.fne.asso.fr/qui-sommes-nous#area-6 ... mais rien de concret à se mettre sous la dent https://www.fne.asso.fr/financement sauf que le financement public est prépondérant et les cotisations des membres bien modestes. Ici, c'est plus intéressant http://www.ecolopedia.fr/?p=550. Extrait pour 2014 :
Pour un meilleur équilibre lors des "réunions de concertation" qui préparent les grandes décisions sur la gestion de l'eau, nos fédérations de défense des moulins et de l'hydro-électricité devraient verser chaque année un petit million à FNE ; et peut-être on prendrait en compte les rejets des stations d'épurations défectueuses. Non ?Ministère de l'Ecologie 1.102.000 €
Ademe 154.342 €
Ministère de l'Agriculture 107.800 €
Eco Emballages 100.000 €
Lyonnaise des eaux 80.000 €
Caisse des dépôts et consignations 80.000 €
Lafarge 70.000 €
Bureau européen de l'environnement 61.000 €
Voies navigables de France 57.883 €
GDF Suez 50.000 €
Onema 50.000 €
Veolia 50.000 €
Fondation Macif 40.000 €
ONF 35.000 €
Réseau ferré de France 30.000 €
AFD 30.000 €
Agence de l'eau 29.484 €
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Re: Ethique et écologie
Ah, nos fédérations n'ont pas les sous ? J'ai la solution, regardez ici : http://www.federationpeche.fr/_m1_qui_s ... s_FNPF.php
Nos fédérations "n'ont qu'à" s'entendre pour mettre en place une taxe, nos micro-centrales sont si rentables que ce serait pas un problème. Pour nos forêts, nos têtes pensantes ont bien mis en place la "Cotisation Volontaire Obligatoire" https://fr.wikipedia.org/wiki/Contribut ... bligatoire. Une taxe "indolore", avec des tonnes de papier, des emplois pour vous contrôler et des heures occupées pour les meuniers http://www.nonauxcvo.fr/. C'est pas une bonne idée non plus ?Le budget de la FNPF
La FNPF est en charge de la gestion et de la répartition du produit de la Cotisation Pêche et Milieu Aquatique (CPMA) acquittée lors de l’achat d’une carte de pêche au profit des FDAAPPMA et des AAPPMA.
La FNPF subventionne majoritairement des actions de restauration et de réhabilitation du milieu naturel, ainsi que des études. Les pêcheurs, usagers des rivières, sont aussi les vigies et les protecteurs du milieu aquatique.
60% du budget de la FNPF est consacré à l’aide à l’emploi dans les fédérations départementales (recrutement de trois postes par département : 2 agents de développement et 1 chargé de mission technique) soit environ 12 millions d’euros.
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Re: Ethique et écologie
Ah ben voilà, on se disait bien que le BTP avait un intérêt dans cette "écologie" de la pelleteuse prônée par FNELafarge 70.000 €
Ce groupe est considéré dans les milieux écolos comme la voix de son maître (le Ministère). Ils ont refusé de signer la charte pour une hydro durable en 2010, ils refusent aujourd'hui de signer la charte des moulins (enfin, comme tout le monde pour le coup), ce qui permet à certains hauts fonctionnaires qui les téléguident à la DEB de prétendre que les moulins et usines à eaux nuisent manifestement à la bonne gouvernance des rivières.
Le procédé est le même avec les pêcheurs, dont les instances vivent sous perfusion du monopole sur les taxes piscicoles (donc, de l'impôt) et diverses aides des Agences.
Tout ce beau monde touche de beaux revenus grâce aux nôtres, sans oublier les petits porte-voix abondés de-ci de-là pour répéter le même message (Rivières sauvages et compagnie). Et les citoyens devront de surcroît payer des amendes pour le mauvais état chimique et écologique des masses d'eaux, car pendant qu'ils subventionnent leurs dadas idéologiques et copinages endogames, les progrès réels sur la qualité de l'eau sont très faibles.
Bienvenue dans une bureaucratie qui n'entend pas crever sans nous entraîner au préalable dans sa perte, et pour qui la notion de "service public" est un lointain souvenir d'enfance.
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Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!
Idée reçue #14 : "Au bout de 10 obstacles même aménagés, aucun poisson ne peut passer"
Les passes à poissons n'ayant qu'une efficacité de l'ordre de 70%, les obstacles cumulés sur une rivière finissent par la rendre infranchissable vers ses zones amont, même s'il y a eu des aménagements de circulation piscicole. Cette idée est partiellement fausse : certaines passes destinées aux très grands migrateurs ont plus de 90% d'efficacité, la plupart des poissons n'ont pas de comportement de homing à longue distance (donc pas de besoin de franchir tous les obstacles d'un cours d'eau), la présence historique de migrateurs en têtes de bassin malgré des obstacles sans passe indique que le score d'efficacité ne résume pas toutes les stratégies de colonisation des espèces. Toutefois, cet argument est juste sur un point : il ne faut pas investir des sommes disproportionnées dans les passes, d'autant que le caractère dynamique du vivant rend bien souvent illusoire l'idée d'un retour à un "état originel" fantasmé de la rivière.
http://www.hydrauxois.org/2016/03/idee- ... acles.html
Avec France Nature Environnement, la rubrique "idées reçues" n'est pas près de se tarir. S'ils consacraient leur énergie à des combats moins aberrants, on y gagnerait en bilan carbone comme en intelligence collective.
Les passes à poissons n'ayant qu'une efficacité de l'ordre de 70%, les obstacles cumulés sur une rivière finissent par la rendre infranchissable vers ses zones amont, même s'il y a eu des aménagements de circulation piscicole. Cette idée est partiellement fausse : certaines passes destinées aux très grands migrateurs ont plus de 90% d'efficacité, la plupart des poissons n'ont pas de comportement de homing à longue distance (donc pas de besoin de franchir tous les obstacles d'un cours d'eau), la présence historique de migrateurs en têtes de bassin malgré des obstacles sans passe indique que le score d'efficacité ne résume pas toutes les stratégies de colonisation des espèces. Toutefois, cet argument est juste sur un point : il ne faut pas investir des sommes disproportionnées dans les passes, d'autant que le caractère dynamique du vivant rend bien souvent illusoire l'idée d'un retour à un "état originel" fantasmé de la rivière.
http://www.hydrauxois.org/2016/03/idee- ... acles.html
Avec France Nature Environnement, la rubrique "idées reçues" n'est pas près de se tarir. S'ils consacraient leur énergie à des combats moins aberrants, on y gagnerait en bilan carbone comme en intelligence collective.
- moulino51
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Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!
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"Il ne suffit pas de regarder quelle planète nous allons laisser à nos enfants
mais aussi quels enfants nous laisserons à la planète"
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Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!
Adour-Garonne: scandaleuse prime à la casse des ouvrages hydrauliques sur argent public
L'Agence de l'eau Adour-Garonne avait la réputation d'être plutôt une "bonne élève" dans la gestion des ouvrages hydrauliques, avec des positions moins caricaturales et inégales que ses consoeurs de Loire-Bretagne et Seine-Normandie, notamment des financements de passes à poissons pouvant atteindre 80%. Mais voilà que cette Agence lance un "appel à projets continuité écologique" avec financement à 100% des seules destructions de seuils, barrages et autres ouvrages en rivière. On y débloque 5 millions d'euros d'argent public à une condition : la suppression totale. Jusqu'où s'abaissera l'administration en charge de l'eau dans son programme insensé de destruction du patrimoine hydraulique français aux frais du contribuable?
http://www.hydrauxois.org/2016/03/adour ... me-la.html
Hallucinant quand même, 5 millions d'euros d'argent public à condition de détruire des seuils privés... On a une administration qui échappe complètement au contrôle de son Ministre et du Parlement, qui dérive en roue libre dans des interprétations locales arbitraires de la loi, qui organise en toute impunité la destruction de propriété et de la diabolisation des maîtres d'ouvrage. Il reste quel choix au citoyen face à cela ?
L'Agence de l'eau Adour-Garonne avait la réputation d'être plutôt une "bonne élève" dans la gestion des ouvrages hydrauliques, avec des positions moins caricaturales et inégales que ses consoeurs de Loire-Bretagne et Seine-Normandie, notamment des financements de passes à poissons pouvant atteindre 80%. Mais voilà que cette Agence lance un "appel à projets continuité écologique" avec financement à 100% des seules destructions de seuils, barrages et autres ouvrages en rivière. On y débloque 5 millions d'euros d'argent public à une condition : la suppression totale. Jusqu'où s'abaissera l'administration en charge de l'eau dans son programme insensé de destruction du patrimoine hydraulique français aux frais du contribuable?
http://www.hydrauxois.org/2016/03/adour ... me-la.html
Hallucinant quand même, 5 millions d'euros d'argent public à condition de détruire des seuils privés... On a une administration qui échappe complètement au contrôle de son Ministre et du Parlement, qui dérive en roue libre dans des interprétations locales arbitraires de la loi, qui organise en toute impunité la destruction de propriété et de la diabolisation des maîtres d'ouvrage. Il reste quel choix au citoyen face à cela ?
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Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!
L'Onema, l'alose et le bassin Dordogne-Garonne: c'est la faute aux barrages, forcément
Rapportant sur son site grand public un colloque tenu en 2015 sur la grande alose, l'Onema suggère que la baisse d'un facteur 100 depuis 1990 du recrutement de cette espèce en Garonne et Dordogne pourrait être due aux barrages. Extraordinaire, car ces ouvrages n'ont nullement été construits voici 20 ans, mais plus d'un siècle pour la plupart. Et la baisse s'observe dès l'aval des ouvrages. En fait, on ne sait pas pourquoi le recrutement de l'alose a baissé aussi drastiquement en l'espace de deux décennies. Mais taper sur les barrages, c'est devenu de l'ordre du réflexe à l'Onema.
http://www.hydrauxois.org/2016/03/lonem ... dogne.html
Rapportant sur son site grand public un colloque tenu en 2015 sur la grande alose, l'Onema suggère que la baisse d'un facteur 100 depuis 1990 du recrutement de cette espèce en Garonne et Dordogne pourrait être due aux barrages. Extraordinaire, car ces ouvrages n'ont nullement été construits voici 20 ans, mais plus d'un siècle pour la plupart. Et la baisse s'observe dès l'aval des ouvrages. En fait, on ne sait pas pourquoi le recrutement de l'alose a baissé aussi drastiquement en l'espace de deux décennies. Mais taper sur les barrages, c'est devenu de l'ordre du réflexe à l'Onema.
http://www.hydrauxois.org/2016/03/lonem ... dogne.html
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Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!
En défense du seuil des brasseries de Ruoms (Ardèche)
L'Ardèche est une rivière dont les crues, liées aux épisodes cévenols, ont toujours été redoutables. Elles assurent un transport sédimentaire permanent, même pour des galets et blocs aisément charriés par des flots tumultueux. C'est aussi une rivière qui traverse des formations géologiques très diverses et présente plusieurs chutes naturelles, soit une fragmentation constitutive du lit. Le cours d'eau a été exploité de longue date pour son énergie, notamment à travers les moulinages. Nous avons reçu un remarquable dossier de l'Association de sauvegarde du patrimoine de la Bigournette en défense d'un seuil menacé de destruction dans le cadre de la continuité écologique. Nous le publions pour information, en espérant que des lecteurs riverains de l'Ardèche se joindront à ce combat nécessaire pour défendre le paysage, le patrimoine et le potentiel énergétique au défilé de Ruoms.
http://www.hydrauxois.org/2016/03/en-de ... es-de.html
Des Ardéchois nous ont envoyé ce très beau dossier réalisé pour défendre un seuil. Nous devons faire circuler tous ces témoignages et toutes ces initiatives locales. Rappelons que le silence et la solitude sont toujours les alliés de l'administration, qui excelle dans la pression (l'oppression même) sur les personnes isolées et dont l'arbitraire se nourrit de la non-divulgation de ses pratiques aux politiques et aux citoyens.
L'Ardèche est une rivière dont les crues, liées aux épisodes cévenols, ont toujours été redoutables. Elles assurent un transport sédimentaire permanent, même pour des galets et blocs aisément charriés par des flots tumultueux. C'est aussi une rivière qui traverse des formations géologiques très diverses et présente plusieurs chutes naturelles, soit une fragmentation constitutive du lit. Le cours d'eau a été exploité de longue date pour son énergie, notamment à travers les moulinages. Nous avons reçu un remarquable dossier de l'Association de sauvegarde du patrimoine de la Bigournette en défense d'un seuil menacé de destruction dans le cadre de la continuité écologique. Nous le publions pour information, en espérant que des lecteurs riverains de l'Ardèche se joindront à ce combat nécessaire pour défendre le paysage, le patrimoine et le potentiel énergétique au défilé de Ruoms.
http://www.hydrauxois.org/2016/03/en-de ... es-de.html
Des Ardéchois nous ont envoyé ce très beau dossier réalisé pour défendre un seuil. Nous devons faire circuler tous ces témoignages et toutes ces initiatives locales. Rappelons que le silence et la solitude sont toujours les alliés de l'administration, qui excelle dans la pression (l'oppression même) sur les personnes isolées et dont l'arbitraire se nourrit de la non-divulgation de ses pratiques aux politiques et aux citoyens.
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Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!
Les analyses coût-bénéfice sont défavorables à la directive-cadre européenne sur l'eau (Feuillette et al 2016)
Huit économistes (dont six en agences de l'eau) viennent de publier un article sur les analyses coût-bénéfice (ACB) appliquée à l'environnement, en prenant l'exemple de l'évaluation de la directive-cadre sur l'eau (DCE 2000) en France. On y apprend que 710 ACB ont été menées (alors qu'il y a plus de 11.500 masses d'eau), que les trois-quarts montrent des coûts excédant très largement les bénéfices, que ce résultat est aggravé en zones à faibles populations (soit toute la ruralité, par ailleurs riche en linéaire de rivière). Les auteurs concluent que l'ACB est un outil présentant de nombreux défauts. On pourrait aussi conclure à la nécessité de débattre publiquement de la mise en oeuvre de la DCE 2000, au lieu de l'actuelle confiscation des normes, des méthodologies et des évaluations par les experts. Entre ses exigences peu applicables dans les délais, sa mise en oeuvre complexe et opaque, ses bénéfices incertains et son détournement de la concertation démocratique, la politique de l'eau traverse décidément une crise grave.
http://www.hydrauxois.org/2016/03/les-a ... -sont.html
Article intéressant à mon avis, en Artois-Picardie 0% des ACB sont favorables, en Seine-Normandie 10%... pas vraiment l'enfumage qu'on entend quand les SDAGE (qui mettent en oeuvre la DCE) sont votés. Si l'on n'arrive pas à trouver des bénéfices à hauteur des coûts, même en incluant les bénéfices liés à des évolutions des écosystèmes, on comprend pourquoi la DCE 2000 est en train de rater complètement ses objectifs, avec des états des lieux ne progressant que très peu.
Huit économistes (dont six en agences de l'eau) viennent de publier un article sur les analyses coût-bénéfice (ACB) appliquée à l'environnement, en prenant l'exemple de l'évaluation de la directive-cadre sur l'eau (DCE 2000) en France. On y apprend que 710 ACB ont été menées (alors qu'il y a plus de 11.500 masses d'eau), que les trois-quarts montrent des coûts excédant très largement les bénéfices, que ce résultat est aggravé en zones à faibles populations (soit toute la ruralité, par ailleurs riche en linéaire de rivière). Les auteurs concluent que l'ACB est un outil présentant de nombreux défauts. On pourrait aussi conclure à la nécessité de débattre publiquement de la mise en oeuvre de la DCE 2000, au lieu de l'actuelle confiscation des normes, des méthodologies et des évaluations par les experts. Entre ses exigences peu applicables dans les délais, sa mise en oeuvre complexe et opaque, ses bénéfices incertains et son détournement de la concertation démocratique, la politique de l'eau traverse décidément une crise grave.
http://www.hydrauxois.org/2016/03/les-a ... -sont.html
Article intéressant à mon avis, en Artois-Picardie 0% des ACB sont favorables, en Seine-Normandie 10%... pas vraiment l'enfumage qu'on entend quand les SDAGE (qui mettent en oeuvre la DCE) sont votés. Si l'on n'arrive pas à trouver des bénéfices à hauteur des coûts, même en incluant les bénéfices liés à des évolutions des écosystèmes, on comprend pourquoi la DCE 2000 est en train de rater complètement ses objectifs, avec des états des lieux ne progressant que très peu.