Forum de la petite hydroélectricité

Didier n'est pas un novice

Le barrage faisait dans les 2,60 m de haut en 1928.

N'était-ce pas plutôt un déversoir



Gé

Mika a écrit :Pour le canal de décharge, là encore les photos ne sont pas top mais je pense que tout l'ouvrage était calculé pour que le surplus se déverse directement, y compris en cas d'arrêt. A moins que je comprenne mal cette notion là, ce qui est fort possible

dB-) a écrit : Dès qu'on arrête la turbine, il faut ouvrir fissa la vanne de décharge, sinon le débit du bief d'amenée stoppe, le niveau d'eau devient horizontal, et l'eau déborde du bief sur la dernière partie !
dB-)

En cas d'arrêt de la turbine, il semble qu'il fallait ouvrir rapidement la vanne de décharge du bout de canal (cela fait une sorte de "y" avec la grille d'un coté et la vanne de décharge de l'autre). Il y a peu ou pas de déversoir de trop plein, hormis ce qui passait par dessus cette vanne.
Sur ce point, l'installation n'était pas trop bien faite.

En plus, le champ (friche) d'à coté appartient à un tiers.

moulino51 a écrit :Didier n'est pas un novice

Le barrage faisait dans les 2,60 m de haut en 1928.

N'était-ce pas plutôt un déversoir
Gé

Ok, un seuil en rivière.

Voila, les mots justes il n'y a que ça de vrai.

Ne mélanchons pas les barrages EDF avec nos petites pissoires


Gé

Ok pour le Y et pour les explications, y'a en effet une petite trappe (on la voit sur une de mes photos). Par contre je n'ai pas compris l'utilité en regardant l'ensemble de l'ouvrage, donc ça doit être ce que Didier et toi expliquez. Donc de mémoire il y a un grand Y avec amenée à gauche, trop plein à droite, et décharge entre les 2 avec la petite trappe. Pour moi le trop plein suffisait, faudra que j'apprenne encore.

Moulino, je disais que tu te moquais de MOI

Arago a écrit : En plus, le champ (friche) d'à coté appartient à un tiers.

Ah, toi aussi tu as demandé les matrices cadastrales ?
Le canal de décharge longe le bâtiment, on le voit également sur une des photos.

Bonjour,

par contre je n'ai pas compris l'utilité en regardant l'ensemble de l'ouvrage

Il y a toujours un compromis à trouver entre la hauteur de chute qu'on veut récupérer (et donc la longueur du bief d'amenée), le débit turbiné et les pertes de charges (et donc la section du bief).

Dans le cas de la belle petite installation ci-dessus, le bief est plutôt long, et de section modeste pour en limiter le prix, donc en fonctionnement avec le plein débit on a une perte de charge qui peut être de 1 à plusieurs mm par mètre, soit un total assez élevé, par exemple ici peut-être 30 ou 60 cm. Par contre dès qu'on arrête la turbine (coupure réseau si injection, ou arrêt des meules ou autre) le débit cesse, donc plus de pertes de charge, et la surface de l'eau devient horizontale, ce qui se traduit å l'arrivée par une remontée du niveau de par exemple 30 à 60 cm : même si on ferme instantanément la vanne de la prise d'eau, le niveau de l'eau peut dépasser la crête du bief, ce qui n'est pas bon (inondation des terrains voisins, ravinement, ..)

Donc 3 possibilités :

• - réaliser un bief d'amenée avec une crête horizontale, par exemple à 10 cm au dessus du niveau maxi de l'eau à l'arrêt
  - araser la crête du bief en pente, par exemple à 10 cm au dessus de l'eau en mouvement, et réaliser à l'arrivée un déversoir de plusieurs mètres de long, qui va évacuer l'eau en cas d'arrêt de la turbine, et cela avec une faible augmentation de niveau (par exemple 5 ou 10 cm)
  - ou encore idem ci-dessus mais remplacer le déversoir par une vanne de décharge qu'on ouvre dès qu'on arrête la turbine, c'est ce qui semble avoir été fait ici.

Dans beaucoup d'installations comportant un long bief d'amenée, on voit en fait un mélange de ces 3 techniques, plus évidemment une manœuvre de la vanne de la prise d'eau, plus encore d'éventuelles vannes de dégravage ou vidange du bief, car il faut aussi prendre en compte les crues !

Bon W.E.

dB-)