Re: Une autoconsommation facilitée?
Publié : 26 nov. 2013, 11:41
@KW12 : je suis tout à fait d'accord avec vous. L'hydrologie des rivières et la psychologie des propriétaires sont des données bien trop variables pour que l'on puisse assurer qu'une autoconso simplifiée ne sera jamais intéressante.
Typiquement en effet, une rivière de fonte (régime montagnard) qui a un bon débit quand les tarifs de rachat AO sont devenus peu intéressants sera plutôt intéressée par la possibilité de défalquer à tout moment sa production de sa consommation annuelle. Surtout si la turbine est de moins de 5 kW et que le bénéfice réel d'une éventuelle société serait dérisoire.
Ne pas parler de commerce : c'est en effet important. Et c'est une différence-clé d'avec le contrat EDF-OA, l'esprit de l'autoconso n'est pas le profit.
Rappel général que votre texte m'inspire : on va s'adresser à des politiques. Donc la notion de bénéfice d'une réforme dépasse les seuls problèmes du gestionnaire de réseau (même si l'on peut être sûr que tout texte du ministère est supervisé par les services d'EDF). Il est important de trouver un accord viable sur la dimension technique, mais cela ne doit pas masquer les autres intérêts : faire revivre les territoires, motiver des sites à petites puissances qui ne feraient rien sans la réforme, favoriser l'emploi direct et indirect (installateurs, réparateurs, équipementiers, etc.), impliquer les propriétaires dans la bonne gestion de leur ouvrage en redonnant une fonction de production à l'ouvrage, faire monter la puissance ni fossile ni fissile dans le pays, assurer la participation de citoyens à la base, faire oeuvre de pédagogie en profitant de la popularité notoire de l'hydro et des moulins, etc. Tout cela sera rappelé dans la note et tout cela fait aussi partie d'une réforme politique.
@Eric : merci de la précision. Que le matériel n'existe pas encore n'est pas le plus gênant, on pourra toujours en produire un le temps venu. Mais si vous en trouvez un, tant mieux ! Ce sont surtout les fonctions de ce matériel qui doivent être proposées. Par exemple, je ne pige pas encore très bien l'intérêt réel d'un découplage par la fréquence.
@tous : des questions subsidiaires pour continuer la "tempête de cerveau", avant de se mettre à la synthèse et à la rédaction d'une v1 de la note :
- l'hypothèse autoconso en circuit autonome avec batterie, mise en avant au début par un intervenant, est-elle vraiment toujours aussi peu intéressante ? Depuis 15 ans que je m'intéresse à l'énergie, j'ai toujours lu que le stockage était une catastrophe en rendement et coût mais... est-ce toujours bien le cas ? Il faudra a minima expliquer en deux phrases pourquoi cette piste n'a pas été creusée dans la note.
- on avait parlé au début d'un seuil de puissance pour cette autoconsommation. Le chiffre de "moins de 10 kW" revenait. Pensez-vous : que ce seuil a un sens ? Qu'il est nécessaire ? Qu'il doit être à 10 kW et pas une autre valeur ? 10 kW en puissance brute ou en sortie géné ?
Typiquement en effet, une rivière de fonte (régime montagnard) qui a un bon débit quand les tarifs de rachat AO sont devenus peu intéressants sera plutôt intéressée par la possibilité de défalquer à tout moment sa production de sa consommation annuelle. Surtout si la turbine est de moins de 5 kW et que le bénéfice réel d'une éventuelle société serait dérisoire.
Ne pas parler de commerce : c'est en effet important. Et c'est une différence-clé d'avec le contrat EDF-OA, l'esprit de l'autoconso n'est pas le profit.
Rappel général que votre texte m'inspire : on va s'adresser à des politiques. Donc la notion de bénéfice d'une réforme dépasse les seuls problèmes du gestionnaire de réseau (même si l'on peut être sûr que tout texte du ministère est supervisé par les services d'EDF). Il est important de trouver un accord viable sur la dimension technique, mais cela ne doit pas masquer les autres intérêts : faire revivre les territoires, motiver des sites à petites puissances qui ne feraient rien sans la réforme, favoriser l'emploi direct et indirect (installateurs, réparateurs, équipementiers, etc.), impliquer les propriétaires dans la bonne gestion de leur ouvrage en redonnant une fonction de production à l'ouvrage, faire monter la puissance ni fossile ni fissile dans le pays, assurer la participation de citoyens à la base, faire oeuvre de pédagogie en profitant de la popularité notoire de l'hydro et des moulins, etc. Tout cela sera rappelé dans la note et tout cela fait aussi partie d'une réforme politique.
@Eric : merci de la précision. Que le matériel n'existe pas encore n'est pas le plus gênant, on pourra toujours en produire un le temps venu. Mais si vous en trouvez un, tant mieux ! Ce sont surtout les fonctions de ce matériel qui doivent être proposées. Par exemple, je ne pige pas encore très bien l'intérêt réel d'un découplage par la fréquence.
@tous : des questions subsidiaires pour continuer la "tempête de cerveau", avant de se mettre à la synthèse et à la rédaction d'une v1 de la note :
- l'hypothèse autoconso en circuit autonome avec batterie, mise en avant au début par un intervenant, est-elle vraiment toujours aussi peu intéressante ? Depuis 15 ans que je m'intéresse à l'énergie, j'ai toujours lu que le stockage était une catastrophe en rendement et coût mais... est-ce toujours bien le cas ? Il faudra a minima expliquer en deux phrases pourquoi cette piste n'a pas été creusée dans la note.
- on avait parlé au début d'un seuil de puissance pour cette autoconsommation. Le chiffre de "moins de 10 kW" revenait. Pensez-vous : que ce seuil a un sens ? Qu'il est nécessaire ? Qu'il doit être à 10 kW et pas une autre valeur ? 10 kW en puissance brute ou en sortie géné ?