MHEC a écrit :
OK, mais un DFT n'est ni un confortement, ni une remise en eau et ni une remise en exploitation. Pour l'administration, un DFT est censé être une installation qui "tourne" depuis 1789 et sans interruption !!!
Hélas, nous savons que ce n'est pas le cas dans la réalité : la plupart des moulins fondés en titre de nos rivières ne "tournent" pas depuis 2 siècles "sans interruption", la plupart ont cessé leur activité principale entre les années 1910 et les années 1970-1980.
Si tout est en place et en eau, qu'il y a une activité
même très occasionnelle, pas de souci et pas la peine d'attirer l'attention de la maréchaussée si l'on resserre deux-trois boulons ou que l'on change deux-trois mécanismes dans le bâtiment (on se comprend
). On peut dire que c'est juste l'entretien du bien et que cela ne justifie pas une procédure R 214-18-1 CE.
Mais si l'on doit faire un chantier pour dégager et reprofiler le bief, changer la turbine, modifier la chambre d'eau, mettre une grille, etc., cela rentre manifestement dans le cadre du R-218-1 CE. Avant, c'était des choses que l'on faisait sur simple déclaration et sans que cela prête à beaucoup de conséquences. Maintenant, vous aurez la visite attentive des agents DDT-Onema, et déjà un examen du site pour voir s'il pas en état de ruine ou de non-entretien tel qu'on peut casser son droit d'eau (=la stratégie des hauts fonctionnaires qui pondent ces textes, leur but est de contraindre le maximum de MO à "remettre la rivière en état" et d'avoir le minimum d'usines à gérer, surtout des très petites puissances disséminées, chose dont ils ont horreur).
Même si la Pref n'essaie pas de casser le droit d'eau, vous pouvez recevoir diverses prescriptions en lien avec les articles cités dans le R 214-18 CE (pas seulement le classement L 217-CE). Par exemple, il sera probablement difficile de mettre une turbine hélice sans sacrifier au dada de l'ichtyocompatibilité.