Forum de la petite hydroélectricité

Bonjour,

La cross-flow est simple et robuste et son entretien est ce qu'il y a de plus simple, graissage des deux paliers extérieurs (1 fois/ mois, échange de graisse 1 fois/an), vérifications presse-étoupes)
Le démontage est également très facile, envisageable pour des "bricoleurs" peu expérimentés avec les moyens de levage adaptés.
Pour vérifier l'état de la roue, il faut démonter la boîte angulaire.
La roue mécano-soudée est facile à reproduire sans usinage complexe.
Si besoin de rénovation, le mieux est de demander un devis au fournisseur allemand et à d'autres aussi.

La cross-flow est en général deux fois moins chère qu'une Kaplan DR par exemple, et malgré un rendement hydraulique moins élevé, elle peut assurer une rentabilité financière plus élevée sur la durée d'un contrat, qu'une Kaplan DR.

La cross-flow est néanmoins à privilégier sur des hauteurs de chute supérieure à 10-15m, pour optimiser le rendement hydraulique.

Le seul Bémol, ça peut-être les dB (ne pas confondre avec DB)

Bonne journée.

Turbot

Bonjour,

Belles descriptions de ce moulin de MathOu ...
Que du positif sauf ...Ce long bief et les problèmes de voisinage …car les contraintes écologiques sont de plus en plus présentes et parfois injustifiées.

On peut avoir des photos de la partie turbine et transmission ?
La turbine comporte un régulateur de vitesse hydromécanique ? Ou la commande de vannage est purement manuelle déportée à l’étage du moulin par câbles ?
Si j'ai bien compris, il y a pas eu production d’électricité sur le site ?

La transmission par courroie plate peut être une bonne solution, souvent c'était bien fait et les courroies plates modernes sont très fiables, le temps des courroies agraffées est révolu
Voir information Habasit , Siegling Extremultus, Rapplon et autres fournisseurs.
Personnellement, j'ai une bonne experience avec les courroies polyamides qui sont faciles à réparer ...m^me en Afrique si on a la bonne colle, une mesure de température (PT100+ multimètre) et 2 plaques métaliques pour presser !
Si on veut lutter contre l'obsolescence programmée ...Il faut choisir la courroie neuve à la longueur maximum possible du réglage de l'entraxe (allongement 2%).
C'est toujours à la soudure que la courroie vieillit,pour les courroies de grande longueur, on peut souvent recouper et faire une nouvelle jonction.


Diamètre et largeur des poulies ? Poulies légèrement bombées ? Distance entre- axes ?
Voir aussi les paliers qui supportent ces poulies car les efforts peuvent être importants.


9 ans d'arrêt ne sont pas un problème, mais il faut voir comment la turbine a été arrêtée (coupure d'eau, graissage, ...), de même 45 ans ne sont pas excessifs pour une turbine.

Important ...de voir comment cela a été arrêté ...Une turbine à l'arrêt peut mal vieillir !

Turbine SH 40 Ossberger >>> le rotor doit faire 400mm de diamètre.

salutations à tous les lecteurs.

Bonsoir,

Merci beaucoup pour vos réponses encourageantes :-)
J'essaye de vous transmettre les photos demandées le plus rapidement possible. Malheureusement, nous n'avons pas pris les mesures mais dès que j'y retourne, je les prends et vous les transmettrais.

Je crains qu'elle aie mal été arrêtée... Il y a 13 ans (je ne sais pas pourquoi j'ai écrit 9... la moulin étant à l'arrêt depuis 2007, ça fait donc 13 ans)...
De plus, les propriétaires actuels ont démarré la turbine plus d'une fois "pour essayer" (je pense que la turbine n'était pas chargée (et non chargée dit potentiellement emballement donc échauffements...) mais j'ai peur des dégâts... d'où la rénovation).

Pour répondre @Papy_brico, il n'y a jamais eu de production électrique sur site. Je n'ai pas fait attention à la commande mais je remédierais à cela dès que je retournerais sur site.
Les poulies sont bombées de diamètre 40 ou 50cm je dirais à la louche et de largeur environ 5-10cm... Concernant la distance entre-axe, je dirais environ 2m-2m50.

@turbot le problème étant l'accès à la turbine qui se trouve dans une sorte de puits creusé dans la roche, nous avons pensé la démonter pour constater ton état mais n'étant pas encore propriétaire du moulin, nous ne voulions pas risquer de perdre des pièces ou autre lors du démontage du carter...
Quand vous mentionnez les dB, quels sont-ils? Est-ce difficile de vivre dans les environs? Globalement la turbine est posée à une extrémité du moulin, dans ce puits qui s'ouvre sur la cour, sur des IPN encastrés dans la roche.
Enfin, j'avais cru lire quelque part qu'il était nécessaire d'équilibrer au maximum le rotor, dans le cas d'une turbine assemblée par mes soins, j'ai bien peur que cet équilibrage ne soit pas réalisé et je n'ai pas les outils nécessaires pour le réaliser...

@dB-) Je comprends de votre argumentaire qu'il est nécessaire de démonter le carter pour connaitre l'état et les matériaux constituants le rotor pour se faire un avis sur la restauration?
Concernant les poulies, nous avions visité une centrale hydroélectrique en corrèze qui vient d'être "upgradée" ( 60kW--> 320 kW de mémoire) par Valorem et le gardien de l'usine nous avait dit que les courroies sautaient souvent. Ce problème est donc résolu avec ces poly-v?
Nous avons une vanne de décharge accessible proche du seuil, nous pensions automatiser cette vanne ou bien nous avions peut être également pour projet de réaliser une petite passe à poisson pour le débit réservé (50l/s d'après la DDT). Concernant les voisins, nous ne les connaissons pas encore, mais à part quelques vaches...

Encore merci pour toutes vos réponses, j'essaye de vous apporter les précisions demandées demain.
Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée (ou un bonne nuit).

Math0u

Bonjour,

Voici quelques photos prises en ce début d'année :
et ci après deux photos montrant le trou dans le bief :
Je n'ai pas eu le temps de passer le voir avant... Entre le travail, le confinement/couvre feu etc...
En vous souhaitant une bonne soirée.

Bonjour,

Une belle petite installation.

Le bief ne devrait pas être trop compliqué à remettre en état.

L'ensemble turbine et conduite semble cohérent.

Reste à voir l'état de la roue, c'est l'élément qui risque d'avoir le plus souffert s'il est en acier.

Eric

Bonjour à tous,
je reviens sur ce sujet 6 ans plus tard, avec toujours la même problématique qui m'avait fait poster initialement, à savoir remplacer ma vielle turbine crossflow. Elle tient toujours. Entre temps j'ai amélioré la régulation et surtout démonté à coeur le mécanisme de l'injecteur qui s'était grippé, au point que le volant qui le commande a cassé son support. Mais du coup j'ai récupéré un peu plus de puissance. Avec ma régulation améliorée, je suis en mesure de charger ma voiture hybride de nuit directement sur le "brut turbine", alors que la maison est alimentée à travers chargeur-batterie-onduleur.

Si j'ai laissé passer 6 ans c'est qu'il y avait un projet de nouvelle installation moyenne puissance sur le torrent où j'ai le droit d'eau dont je pouvais être partenaire. Mais finalement nous avons décidé de rester en autonome.

Donc je relance le projet de changer cette turbine.
J'attend un nouveau devis pour une JLA kit. Il y a 6 ans je l'avais trouvée un peu chère et ce sera sans doute pire maintenant.
Du coup entre temps, j'ai imaginé de fabriquer un nouvel ensemble injecteur+rotor qui serait à la fois calculé pour ma chute et que je pourrai installer dans le caisson de l'ancienne en réutilisant les paliers et le bâti, ce qui qui limiterait les travaux et, j'espère, les coûts.

J'ai imaginé de fabriquer tout ça par impression 3d. Or, à part l'impression 3d métallique qui est très chère, il semble que les plastiques actuels sont quand même limite pour travailler à 1 bar sur ces pièces.

Voici 2 images pour le plaisir. Pour comprendre ce projet il faut imaginer que l'image montre une demi turbine, on le comprend car la bride de raccordement est plus large. Les 2 injecteurs/rotors permettent de moduler selon le débit disponible. Comme j'envisageais l'impression, l'injecteur comporte des "guides flux" courbes qui sont censés maintenir un flux plus optimal quand la vanne rotative se ferme pour les débits limités. La dite vanne, en PTFE, étant censée ne pas induire un grand moment sur son levier de commande.
Les 2 demis injecteurs sont solidarisés ensemble par plusieurs boulons acier (non affichés) qui les renforcent pour la tenue en pression.

Je suis partagé sur cette alternative :

• Option ambitieuse : tenter de fabrique ma création en usinage 3d, pour avoir une turbine adaptée à mon usage et qui s'adapte sur l'existant. Le risque est que ça ne marche pas bien, conception d'amateur, ou pire que ça casse. En usinage dans la masse, le coût sera supérieur à de l'impression 3d et pas sur que ce soit valable.
• Option raisonnable : prendre une JLA kit. Il faut refaire le bâti maçonné et revoir l'accouplement. Prix un peu salé pour mon goût.

Du coup, je demande aux experts qui rodent sur ce forum :

• Que pensez vous de ce projet ?
• Avez vous connaissance de nouveaux produits abordables sur le marché pour 10m-120l/s

Pour info, j'ai une réponse ce jour de JLA :

"La JLA Kit n'est actuellement plus commercialisée. Nous sommes en train de revoir sa conception pour la fiabiliser. Nous espérons pouvoir la proposer à la vente à nouveau dans les 6 à 12 mois."

Donc pour le moment cette option n'est pas disponible. Je ne sais pas sur quel point il faut l'améliorer, mais quand je pense que la vielle machine qui est chez moi doit dater d'entre 2 guerres…

Y'a t'il toujours des lecteurs sur ce fil ?

Bonjour,

Pour l'impression 3D plastique, il faut oublier pour une utilisation dans la durée.
Même si l'on arrivais à avoir quelque chose de fonctionnel, la fatigue aura raison de la roue rapidement.

L'usinage dans la masse est à oublier pour le prix !
Reste la fabrication d'une copie de l'existant avec disques en découpe laser et tôle pliée.
Puis soudure de l'ensemble.

Votre hauteur de chute c'est la chute totale ou celle utilisée par la banki (qui n'utilise pas l'aspiration apparemment).

Eric

ericnoharet a écrit : ↑21 déc. 2022, 19:45 Votre hauteur de chute c'est la chute totale ou celle utilisée par la banki (qui n'utilise pas l'aspiration apparemment).

C'est la hauteur utile, mais le fond du canal d'évacuation sous la turbine n'est guère qu'à 70 cm, donc la perte est acceptable.

ericnoharet a écrit : ↑21 déc. 2022, 19:45 Pour l'impression 3D plastique, il faut oublier pour une utilisation dans la durée.
Même si l'on arrivais à avoir quelque chose de fonctionnel, la fatigue aura raison de la roue rapidement.

C'est surtout pour l'injecteur que je pensais à l'impression 3D plastique. Avec le "cerclage" par les boulons d'assemblage je pensais que ça pourrait tenir 1 bar? Mais il est vrai que ça semble limite.

Le rotor il faudrait de faire en 3D métal et c'est trop cher.