Bonjour,
chacun a sa recette, plus savoureuse que celle du voisin !! (le sujet a aussi été abordé ici
http://dbhsarl.eu/forum/viewtopic.php?f=5&t=182)
Pour utiliser du suif ou du saindoux, on peut en couler un bâton dans une enveloppe de papier d'aluminium (au centre de la photo ci-dessous, entre la burette et la pièce alu) : on frotte ensuite les pièces (éventuellement tiédies au chalumeau butane) avec ce bâton.
Suif et saindoux.JPG
Pour les plans de joint, j'utilise aussi du joint silicone en tube ou cartouche blanc, bleu, noir ou autre, sans précaution particulière pour les petites pièces, et en prenant une précaution qui permet le démontage des grandes surfaces : dégraisser une des deux surfaces, appliquer le joint, et pendant les quelques minutes qu'il prend, en profiter pour huiler l'autre surface au pinceau. Assembler ensuite, c'est étanche, démontable, et bien pratique de mise en œuvre grâce au pistolet doseur.
Démontage après joint silicone.JPG
Je crois que les produits actuels synthétiques (protection antirouille, joints liquides, pâteux, freins filets) sont techniquement meilleurs que les anciens.
Mais les anciens produits ont l'avantage d'être souvent "bio", moins coûteux, moins dangereux à manipuler, et moins polluants pour nos rivières ! Exemples de quelques produits utilisés par mon arrière grand père forgeron et maréchal ferrant : carbure de calcium, copeaux de corne de bœuf, pain d'étain, poudre d'os, borax, noir de fumée, craie, cire d'abeille, ambre jaune, et le "brais gras", mélange de résine de sapins, de goudron et de suif, utilisé entre autres sur le fond des barques (peut-être bien ce fameux Galipot dont parle Pascal70 ?)
J'ai gardé quelques pots rouillés de ces potions magiques, ainsi que les enclumes, la cisaille, et les outils de forge !...
Cisaille poinçonneuse.JPG
Sinon, malgré tout le soin et les produits apportés au montage, on peut tomber sur des pièces vraiment rouillées et complètement rongées :
Reste de roulement à billes.JPG
Cent ans dans l'eau, ça use les boulons !.JPG
Filet à moitié rongé par le bout, malgré le suif.JPG
Parfois aussi, on tombe sur une turbine qui a été "restaurée" quelques années avant, avec des bagues en matériaux synthétique (certains gonflent dans l'eau et bloquent tout), ou des pièces refaites en aluminium (qui se soude littéralement à l'acier avec la corrosion) ... à éviter ...
Pour la peinture, j'utilise de tout, selon que c'est un travail sur place ou en atelier, le budget, l'importance de la pièce :
- - peinture époxy en 2 composantes, résine + durcisseur, type châssis de camion, très solide, durcit même en profondeur, mais doit être appliquée rapidement, les pinceaux et pots sont ensuite HS, plus produit très toxique.
- peinture fer antirouille en une ou deux couche(s) (Bric** Dep**), facile à appliquer, je n'ai pas trop de recul sur ce produit
- grenaillage + peinture en poudre + cuisson au four : pièces envoyées chez un sous traitant (exemple dégrilleurs)
=> Si vous avez quelques photos de votre site, c'est toujours sympa !
dB-)