En vrac :wimx69 a écrit : Est-ce qu'il a encore des rivieres non classees? Est-ce c'est donc plus interessant d'acheter un 'oulin sur une riviere non-classee?
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Mais une centrale fondee en titre avant le loi du 2006 ne doit pas installer un PAP?
- il existe des rivières classées (L1, L2 ou L1-L2) au titre de l'article L-214-17 C env, avec effet d'ici 2017 / 2018 selon les bassins (obligation de PAP si L2), mais elles restent minoritaires en linéaire
- il existait avant cela des rivières classées au titre de l'article L-432-6 C env (article récemment modifié par décret de 2014)
- sur tout site (même si la rivière n'est pas classée), un préfet peut prendre des dispositions spéciales s'il estime qu'il y a mise en danger de la sécurité, impact grave sur les milieux aquatiques, etc.
Bref, vous êtes toujours contraint à une certaine "concertation" avec les services DDT-ONEMA car un agent de police de l'eau peut "décider" que votre seuil a un impact grave et saisir le préfet. Il doit cependant motiver son jugement dans le cadre d'une procédure contradictoire (donc, vous pouvez contester l'impact du seuil).
Dans l'ensemble, acheter un seuil dans une rivière non classée est une situation préférable aujourd'hui, il y a moins de pression (si la rivière n'a pas été classée c'est qu'il n'y a pas d'enjeu piscicole / sédimentaire immédiat). En position d'acheteur, vous pouvez raisonner différemment et viser la L2 : arguer du fait que la rivière est classée L2 pour faire baisser le prix du bien, vu qu'il faudra des travaux importants d'ici 2017, donc trouver des moulins pas chers du tout. Si vous vous sentez de porter le dossier de la PAP, voire de la construire vous-même pas trop cher, ce peut être un bon calcul.
PS : il me semble d'ailleurs que les notaires (sans même parler des agents immobiliers) sont très sous-informés de ces problèmes. Mais vendre un moulin sans préciser qu'il y a obligation de franchissement d'ici 2017, cela s'assimile sans doute à une tromperie et peut faire casser la vente, ou demander des dommages (dans la Nièvre, une propriétaire a obtenu 30 k€ de dommages du notaire car celui-ci ne l'avait pas prévenu à l'achat de l'obligation pendante de restaurer tous les vannages pourris du bien acheté).