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Re: Turbiner la surverse / turbinage des débits minimaux
Publié : 05 févr. 2014, 23:33
par Gilles21
@ Eric
Mais je pense au vu de la photo et du site que c'est bien au delà du raisonnable pour la ressource en eau disponible.
Effectivement avec un module d'environ 2.5 m3/s
En ce moment le débit de la rivière varie de 4 à 6 m3/s et la vitesse du courant dans le bief est d'environ 0.3 à 0.4 m/s, en temps normal elle est de 0.15 m/s.
Re: Turbiner la surverse / turbinage des débits minimaux
Publié : 06 févr. 2014, 00:04
par MHEC
Bonsoir Gilles,
C'est le cas Paul, la deuxième chambre d'eau que j'utilise pour la petite francis est prise après l'entrée d'eau du moulin ( en aval ). L'entrée d'eau maçonnée fait 6 m de large et sa hauteur fait environ 1.6 m au sommet de la voute ( très plate ).
Tout à fait, il est là votre fondé en titre, pour l'administration, c'est ça qui compte votre prise d'eau de 6 m de large et de 1,60 m de haut avec une vitesse de l'eau limitée à 1m/s , le reste on s'en fou !! Si votre bief est complètement ensablé au ¾, rien ne vous empêche de le nettoyer (faire une demande de travaux pour cela) voir même de le creuser un peu plus, même si vous creusez votre bief à 4 m de profondeur , vous ne pourrez jamais augmenter votre débit turbiné de votre moulin qui sera bridé de toute façon par votre fondé en titre soit les cotes de 6 m de large et de 1,60 m de haut.
le fait de créer une chambre d'eau supplémentaire ne pourra pas augmenter le débit turbiné au delà du débit que peut supporter le canal sans perte de charge excessive.
Si j'ai bien compris Gilles, vous exploitez vos chambres d'eau d'origine, il n'y a pas de création d'une chambre d'eau supplémentaire comme vous l'avez dit plus haut ?
Bonne nuit.
Paul
Re: Turbiner la surverse / turbinage des débits minimaux
Publié : 06 févr. 2014, 09:18
par Gilles21
116.JPG
Bonjour
@Paul
Si j'ai bien compris Gilles, vous exploitez vos chambres d'eau d'origine, il n'y a pas de création d'une chambre d'eau supplémentaire comme vous l'avez dit plus haut ?
Vous avez bien compris sauf que j'ai du mal m'exprimer car la chambre d'eau adjacente existait mais avait été comblée par les matériaux de démolition d'une partie du moulin en 1950( voir photo ). J'y ai retrouvé les restes d'une turbine parallèle à clapets ( j'allais dire Fontaine ) qui entrainait les deux meules à froment ( rive gauche du bief ). Une autre turbine parallèle installée dans la chambre d'eau principale, située dans l'axe du canal, entrainait la meule à huile située dans l'autre partie du moulin ( rive droite du bief ).
La photo représente cette chambre d'eau parallèle à la chambre d'eau principale et alimentée à partir d'elle. On distingue sur le radier à mi distance entre les deux seaux la dalle carrée qui supportait la crapaudine de la turbine et à droite au fond la sortie vers le canal de fuite.
Un rectificatif, j'ai tendance à me fier (à tort ) à ma mémoire, j'ai eu un doute et je suis aller mesurer ce matin les dimensions réelles de l'ouvrage d'entrée d'eau et ce n'est pas 1.60 m mais 2.00 m de haut du radier à la clé de voute et si le bief a bien 6 m de large l'entrée d'eau ne fait que 4.5 m et sa surface fait donc 6.3 m2. Mais il y a bien 30 à 40 cm de gravier au fond.
Si l'on se réfère aux ouvrages très pragmatiques datant de la fin du 19ème siècle, on lit que la vitesse de l'eau dans le bief au droit de l'entrée d'eau doit avoisiner 0.60 m/s. Si l'on retient cette vitesse, le volume maxi admissible serait donc : 6.3* 0.6 = 3.78 m3/s ce qui est très cohérent avec le module de la rivière ( environ 2.5 m3/s ).
Ce post a au moins l'avantage de m'aider à mieux comprendre la signification de la consistance légale déterminée par les dimensions des ouvrages
@ CF21
Merci Charles pour tes liens, je les ai parcourus mais c'est un peu compliqué pour moi et ça a tendance à me donner des migraines.
Cordialement
Re: Turbiner la surverse / turbinage des débits minimaux
Publié : 07 févr. 2014, 08:04
par CF21
Gilles21 a écrit :
Merci Charles pour tes liens, je les ai parcourus mais c'est un peu compliqué pour moi et ça a tendance à me donner des migraines.
Ah le jeu n'en vaut pas la chandelle à mon avis, évite l'aspirine ! C'est-à-dire que si tu as une puissance de l'ordre de 400 MW, récupérer 0,1 % fait déjà 400 kW et paie largement les ingénieurs qui cogitent sur ces optimisations locales. Mais à notre échelle... En plus, je doute de la capacité d'approcher vraiment avec un grand réalisme et par le calcul numérique l'estimation des rugosités, turbulences, profils de vitesse, etc. d'un bief qui n'est pas maçonné et qui a accumulé divers sédiments. Mais peut-être que certains ont fait des calculs et obtenu des résultats exploitables ?
PS : le moulin d'Olivier à Semur a aussi une chambre parallèle, qu'il a découverte en commençant à retirer le plancher du RdC.
Re: ** Débit réservé a 10 % du module..Ayé depuis le 1er Janv **
Publié : 25 avr. 2014, 19:52
par CF21
Bonjour
Je réveille cette ancienne discussion parce que je viens de tomber sur le guide technique édité par l'Onema à propos des débits réservés / débits minima biologiques.
Note-Technique-Dispositifs-Restitution-Debit-Minimal-2014-01-20-f.pdf
Pas inintéressant, des formules, abaques, tables. Quelques précisions sur les conditions de contrôle.
Comme nous arrivons au premier été après la mise en oeuvre obligatoire des 10%, et que parfois les rivières ne sont pas bien remplies, rappelons que vous devez avoir aménagé votre seuil / barrage / prise d'eau de sorte qu'en permanence un débit équivalent à 10% du module reste dans le tronçon court-circuité (TCC) du lit mineur. Si l'étiage est sévère, votre rivière doit donc primer sur votre bief. Et il y aura probablement des contrôles!
Obligations des moulins en "série"
Publié : 07 mai 2014, 17:31
par caroussel
Bonjour,
Mes pérégrinations pour trouver une résidence secondaire/moulin continue et je reviens d’une visite qui soulève quelques interrogations existentielles avant passage à l’acte (d’achat) irréversible et fatidique
J’ai fait un petit schéma pour mieux expliquer la situation :
schema moulin serie.jpg
Le moulin convoité est le troisième sur une série de trois moulins à la suite.
Le premier moulin crée une sorte de grande retenue d’eau de laquelle s’échappe un bras de rivière appelée « rivière de fond de vallée ».
Les turbines présentes dans le moulin 3 que je convoite sont à l’arrêt mais elle semble dimensionnée correctement par rapport au débit mesuré par la station située juste après.
Les deux premiers moulins ne sont plus exploités. De ce fait, même si cela ne semble pas être le cas, j’ai peur qu’ils constituent un obstacle à une partie du débit qui pourrait arriver au moulin que je convoite (qui est sur Cassini donc fondé en titre) et que l’eau emprunte le chemin de la rivière du fond de vallée qui shunte les trois moulins.
Ma crainte est que le débit arrivant au moulin 3 ne soit plus le même que celui qui y arrivait lorsque les trois moulins fonctionnaient à plein régime. Le propriétaire du moulin 3 peut-il contraindre les moulins en amont à ouvrir leurs vannes ouvrières de manière à pouvoir être alimenté comme cela était prévu à sa construction ?
D’après la « théorie juridique », ce doit être le cas je pense mais j’aimerai trouver une jurisprudence qui me rassurerait (surtout ma compagne
).
Re: Obligations des moulins en "série"
Publié : 07 mai 2014, 21:36
par CF21
Bonjour
Justement cette question était évoquée
dans ce forum. En faisant mes réponses (pseudo "cfc"), je n'avais pas réussi à trouver une jurisprudence qui réponde très précisément à cette question des obligations et servitudes sur un bief partagé par plusieurs moulins.
A priori, tout ce que l'on sait en droit contraint les ouvrages amont à laisser transiter le débit (avec ou sans turbinage, c'est leur problème, mais l'eau dérivée doit passer, et non pas être bloquée par une trubine aux directrices fermées, par exemple, ou par un mauvais entretien avec des alluvions et des sédiments solides qui font perdre de la charge). Cependant, on sait que les querelles de voisinage sont fréquentes en ce domaine, il suffit d'un mauvais coucheur pour être obligé de faire des démarches compliquées afin de voir reconnaître son droit.
Prudence. Avez-vous visité les voisins pour examiner l'entretien de leurs sites, voire les interroger directement sur votre projet et la nécessité d'un bief à pleine eau ?
Re: Obligations des moulins en "série"
Publié : 08 mai 2014, 00:38
par MHEC
Bonsoir caroussel,
Ma crainte est que le débit arrivant au moulin 3 ne soit plus le même que celui qui y arrivait lorsque les trois moulins fonctionnaient à plein régime. Le propriétaire du moulin 3 peut-il contraindre les moulins en amont à ouvrir leurs vannes ouvrières de manière à pouvoir être alimenté comme cela était prévu à sa construction ?
Personne ne peut arrêter les eaux d'une rivière, si par exemple un débit de 10 m3/s passe dans les turbines du moulin 1, par obligation les moulins 2 et 3 auront au moins ce même débit et pas besoin d'ouvrir le vannage pour cela. La seule perturbation pour le moulin 3 sera si les moulins 1 et 2 fonctionnent par éclusé ou non .
« rivière de fond de vallée ».
Il est là le problème
Qui gère cette rivière dite de fond de vallée, Qui en la charge de l'entretien ainsi que du vannage pour l'alimenter, quel est son débit mini / maxi, Y a-t-il un règlement d'eau.
Donc, si j'étais à votre place, je fonce à la DDT afin d'avoir exactement
tous les renseignements sur cette " rivière de fond de vallée ".
Bonne nuit.
PV
Ressources en eau :tensions au détriment de l'agriculture
Publié : 13 mai 2014, 09:59
par moulino51
Ressources en eau : les tensions nécessiteront des arbitrages… au détriment de l'agriculture ?
21600_une.jpg
Source :http:/
www.actu-environnement.com/ae/news/penu ... 21600.php4
Gé
Re: Ressources en eau :tensions au détriment de l'agriculture
Publié : 14 mai 2014, 08:11
par moulin.remy
Salut Gérard,
Je confirme la pression sur la ressource liée à l'agriculture
. Il n'y a qu'à regarder les hydrogrammes et le comportement des rivières de la plaine céréalière de Champagne, comme chez toi, c'est complètement décalé.... début du régime hivernage tardif, de l'eau jusque en Mai. Pour exemple, la semaine dernière, les rivières du secteur de REIMS étaient en gros au module, alors qu'à 60 Km, chez moi on parle depuis un mois déjà presque d'étiage. Seule différence, d'un côté des bois, prairies..., de l'autre des terres nues, cultivées en céréales gourmandes en eau (maïs, pomme de terre) et arrosées tant et plus, vidant ainsi les nappes. Résultat les pluies d'automne remplissent d'abord les nappes vidées, avant de nourrir les rivières
Je suppose que c'est le même constat dans les régions où la céréale est reine
L'intensification de l'agriculture ne devrait pas s'arranger avec les années. Il faut s'y préparer !
Cdt
Thomas