Bonjour tout le monde,
je reviens sur la complication du contrat H07, avec maintenant une séparation de l'injection de la production d'une part, et du soutirage des auxiliaires d'autre part : cette évolution date semble-t-il de mars 2011
Sujet aussi abordé ici
http://dbhsarl.eu/forum/viewtopic.php?f ... r&start=20
a) cette modification aurait été réalisée pour que l'usinier puisse choisir librement d'un coté l'acheteur du courant qu'il injecte sur le réseau, et de l'autre le vendeur du courant qu'il soutire sur le réseau pour faire fonctionner les auxiliaires : liberté, liberté, super
Des mauvais esprits, dont moi-même, pensent que c'est aussi fait pour mettre des bâtons dans les petites turbines ...
b) moins drôle : il faudrait donc maintenant un contrat de vente de courant pour l'injection (avec EDF si on parle du HO7),
et un contrat d'achat pour le soutirage des auxiliaires (quasiment toujours EDF aussi ... on tourne en rond).
c) donc un abonnement payant avec ERDF pour le compteur d'injection et l'entretien de la ligne,
et un autre abonnement payant avec ERDF pour le compteur de soutirage et l'entretien de la même ligne : ça tourne toujours en rond, et c'est de moins en moins drôle.
d) bien sûr il faut maintenant mesurer précisément l'énergie qui passe dans les deux sens (si deux contrats différents), donc il faut un système de comptage qui puisse mesurer précisément d'une part une puissance de plusieurs dizaines ou centaines de kW pour l'injection, et d'autre part une puissance de juste quelques kW pour le soutirage. Là ça devient délicat, car un appareil précis à 1% qui mesure une puissance d'injection de 200 kW sera précis à 2 kW près, c'est à dire qu'il mesurera très mal une puissance de soutirage de 2 kW ... Ce qui était simple avec un seul contrat (si les auxiliaires représentent 1% ou moins du total, on ne va pas chipoter sur l'ensemble) devient très embêtant avec 2 contrats : il faut mesurer précisément et séparément des centaines de kW, mais aussi quelques kW ... ridicule
Bon, les questions en vrac :
Q1 : pour un contrat H07, est-on réellement obligé de souscrire un abonnement de soutirage pour les auxiliaires, si l'on a un moyen de faire fonctionner les auxiliaires de façon totalement indépendante du réseau : par exemple avec des panneaux photovoltaïques, une micro turbine, un pack de batteries, ou un groupe électrogène ? Serait-il interdit de vouloir utiliser une énergie verte et locale pour alimenter ses auxiliaires ?
Q2 : de même, au lieu de souscrire un nouvel abonnement pour le soutirage des auxiliaires, peut-on utiliser pour ces auxiliaires un abonnement existant alimentant par exemple les locaux de la centrale, ou un petit atelier ou logement attenant ?
Q3 : pour la partie injection seule, pure à 100%, que se passe-t-il en cas d'erreur de régulation ? par exemple la génératrice reste parfois enclenchée alors qu'il y a peu d'eau, et consomme sur le réseau ! Y a-t-il des pénalités, dans quel texte officiel sont-elles définies ?
Q4 : quel est justement le texte officiel qui définit précisément les modalités de comptage en injection et en soutirage ? Les CG et CP du nouveau contrat H07 ne sont pas du tout explicites à ce sujet. Probablement un texte ERDF : est-il paru ?
Q5 : il est techniquement délicat de mesurer avec un même compteur des puissances très différentes, soit. Mais y a-t-il là aussi un texte officiel qui indique clairement à partir de quel écart de puissance ce n'est plus possible ? Par exemple la mesure d'une injection de 15 kW avec soutirage de 3 kW est techniquement réalisable et plausible avec un unique compteur, de même une injection de 70 kW avec un soutirage de3 kW, alors qu'une injection de 230 kW avec un soutirage 3 kW devient peut être délicate, quoi que.
Q6 : quelqu'un a-t-il eu récemment un raccordement, en BT, moins de 250 kVA, avec un seul compteur 4 quadrants gérant seul les 2 abonnements injection et soutirage ? Ceci permettant évidemment de n'utiliser qu'un seul câble triphasé en tranchée entre l'armoire de puissance/régulation de la turbine et le point de livraison ERDF.
Q7 : à contrario, quelqu'un s'est-il vu imposer récemment 2 compteurs séparés et de types différents, par exemple un abonnement jaune 75 k w pour l'injection, et un abonnement bleu 3 kW pour le soutirage, avec forcément deux câbles distincts (dans une seule ou deux tranchées) ? Si oui, cette demande était-elle justifiée par un texte officiel ? (entre nous, quel gaspillage de câble, de matériel, d'énergie, de temps ...)
Q8 : si on est vraiment obligé d'avoir 2 abonnements, 2 compteurs, 2 lignes, etc pour la mise en service, qu'est-ce qui empêche de résilier ensuite l'abonnement soutirage auxiliaires, en se débrouillant pour être autonome (retour aux panneaux solaires, etc ...) ?
Q9 : dans le cas de deux compteurs, je suppose que la partie puissance et la partie contrôle doivent être totalement isolées galvaniquement (l'isolation se faisant au niveau des bobines de contacteurs, des TI, capteurs, etc...) ?
Q10 : avant de raccorder une installation au réseau, il faut obtenir le Consuel : une personne de l'Apave m'a indiqué que l'on peut regrouper les 2 contrôles préalables au raccordement des deux contrats, en les réalisant simultanément, en un seul Consuel : quelqu'un a-t-il vécu cela, ou au contraire s'est-il vu imposer 2 Consuels ?
Q11 : je suppose que toutes ces tracasseries ne sont imposées que si l'on choisit de vendre l'intégralité de la production. Ne devient-il pas plus simple et moins coûteux pour un petit producteur de choisir de vendre uniquement le surplus de production, avec donc cette fois logiquement un seul compteur 4 quadrants, et un seul abonnement ?
Remarque : une autre solution envisageable en petite puissance (quelques dizaines de kW) : produire son courant, et ne surtout plus le vendre sur le réseau !! Le transport d'électricité se fait obligatoirement par le réseau ERDF, mais je pense que vous avez le droit de vendre directement votre électricité (à vérifier, car j'ai vu dans tout le fatras de textes de lois qui sort chaque mois que ce point semble remis en question). Adieu alors les paperasses et ennuis multiples avec toutes ces autorisations, restrictions, contrat d'achats et location de compteurs ! Par exemple :
- vendre directement à des voisins mitoyens, sans passer par le domaine public
- réaliser des logements sur place, avec sur-isolation et chauffage électrique (appoint par poêle à granulés ou à paperasses), et location chauffage compris
- réaliser une station de recharge de véhicules électriques, avec rotation de batteries en charge ou en utilisation !
dB-)