Forum de la petite hydroélectricité

En même temps quand on voit des truc idiot comme la PAC qui subventionne le mais irrigué mais pas le mais non irrigué en Alsace....

Bonsoir

En effet cette note de l'Onema permet de faire le "travail proprement".

En revanche une autre question peut se poser : que faire quand on a pas d'idée très précise du débit du cours d'eau ?
- installation ancienne, voire très ancienne, équipée avec une machine dimensionnée il y a 50 ou 60 ans, sans élément de mesure du débit précis : les plans des projets vont, dans mon cas, de 900 l à 1,3 m3...
- aucune station de mesure appropriée
- aucune étude récente

Que faire en pareil cas ? Qui définira le DR approprié ? sur la foi de quelle mesure ?

Sur le fond ça ne change pas grand chose car les sites concernés sont en général petits ou très petits, mais si on doit discuter avec un "policeman aquatique" comme dirait un membre de ce forum, il faudrait que la base soit claire, et la base c'est bien ce fameux module...

Je ne me rappelle pas d'avoir lu ici quelque chose sur ce thème, je me trompe peut-être...

Merci de vos réflexions.

A bientôt

F

Bonsoir From

A mon humble avis, commencer par un débit de 90 l/sec serait déjà une bonne garantie pour éviter les foudres du Policeman aquatique.


Gé

Bonjour From,

Ici, comme la DDT avait fait un courrier, nous avons conseillé aux propriétaires de demander en réponse la valeur exacte du module selon le service instructeur responsable de la mesure de police. A charge pour eux de s'enquérir auprès de la DREAL, de l'ONEMA de l'IRSTEA du débit estimé de la rivière. Ils disposent d'outils hydrographiques à cette fin (voir cette page par exemple).

Bonne journée

bonjour
Il m'est arrivé que la DDT se "mouille" en donnant une valeur lors d'une discussion telephonique aimable.

Sinon, les coordonnées email de la bonne personne coté DREAL sont presque toujours indiquées lors des consultations Banque hydro des rivieres concernées (ou proches). J ai testé differentes DREAL, j'ai toujours eu une réponse plus ou moins rapide.

Meme quand la banque hydro ne traite pas de la riviere, le débit spécifique de la rivière adjacente est toujours utile.
Mesurer le bassin versant avec Geoportail est désormais tres facile et donne une valeur assez proche de la réalité. Cela permet de verifier les données DREAL.
Le seul probleme est si un Karst est présent en tete de bassin. Dans mon cas, j ai echangé avec la DREAL sur des incoherences de bassins versants successifs. Apres un premier mail un peu énervé, un 2eme m'a été envoyé 1 mois apres m'indiquant des rectifications de bassin versant de la banque hydro.

De maniere generale, les reactions sur le debit réservé sont tres differentes d'un departement à l'autre. Certains departements ont deja fait des etudes avec 15% imposé. D'autres voient dejà un passage de 1/40 à 1/10 pour un fonde en titre plutot benefique.
Salutations
Pierre

Bonsoir From,

que faire quand on a pas d'idée très précise du débit du cours d'eau ?

Je crois qu’on en a déjà parlé sur le forum, c’est à l’administration de prouver que le débit réservé est insuffisant et elle doit en apporter la preuve de plus, si il n’y a pas de station de mesure à proximité, bien difficile pour elle de sanctionner le Meunier.

Afin de ne pas attirer l’attention de l’ONEMA, sans station de mesure j’essaierai d’évaluer par moi-même (au pif) le débit moyen en faisant un repère sur une vanne ou sur une pierre dans le bief par exemple. Ensuite, je suppose que vous devez connaitre le débit de votre turbine, arrêtez-là et regarder la nouvelle valeur par rapport à votre repère, il ne reste plus qu’à calculer le débit moyen et diviser le nombre par 10 .

PV

Bonjour et merci à tous pour vos idées et commentaires.

Je n'ai pas très bien capté la technique de Paul...
D'autre part, je connais le débit avalé par la turbine, en revanche la référence dont on parle c'est bien le "module" a priori sur plusieurs années, avec en prime le fait que 2013 et pour l'instant 2014 sont tout à fait exceptionnelles en terme de débit...


je vais donc probablement tranquillement attendre la venue du policeman aquatique...

From a écrit : D'autre part, je connais le débit avalé par la turbine, en revanche la référence dont on parle c'est bien le "module" a priori sur plusieurs années, avec en prime le fait que 2013 et pour l'instant 2014 sont tout à fait exceptionnelles en terme de débit...

En effet, la turbine ne "voit" pas les hauts débits de la rivière (écrètement de ce qui dépasse son débit d'équipement) ni probablement certains petits débits, en dessous de son débit d'armement. Et ce qui passe dans un bief n'est pas tout à fait ce qui passe dans la rivière, il y a de l'eau qui reste dans le TCC de diverses manières.

La proposition de Gé (10% du débit mentionné dans le plan de projet) est probablement en deça du besoin légal (10% du débit moyen réel). Sauf si l'hydrologie a beaucoup changé et que le débit de projet d'hier ne correspond plus à la réalité de la rivière.

Exact
Et ne pas oublier qu'en ce moment un des chevaux de bataille de l'administration, est ce débit réservé.

Que le débit soit a 7 ou 8 % d'un débit estimé (cas de manque d'info dans la banque hydro) permet de monter sa bonne volonté de respecter la nouvelle règlementation, et de ne pas tendre le bâton pour se faire battre.

Bien entendu, quand le module est connu, il ne faut pas déroger aux 10 % du module pour le débit réservé.


Gé

Bonjour,

Pour ne pas être en infraction lors d'un arrêt inopinée de la turbine (curage, éclusée faisant maintenant parti des mots tabous), je vais modifier l'automatisation d'une vanne de décharge de façon qu'elle se lève de quelques cm lorsque la turbine s'arrête et se referme dès que l'installation refonctionne.

Pour cela, adjonction sur cette vanne d'un détecteur de passage (détecteur magnétique de proximité ou contact de passage) et d'un relai auxiliaire commandant l'ouverture de cette vanne et en limitant l'ouverture lors d'un découplage.

Il subsistera alors un certain débit dans le cours de la rivière qui, logiquement, devrait satisfaire tout le monde.

Situé sur une petit cours d'eau, sans station de mesure, l'évaluation du débit minimal à respecter peut toujours faire l'objet de discussions qu'il vaut mieux éviter.

Souvenir d'une Adhérente de l'association "Moulins au Fil de l'Eau" - MFE - qui, sous prétexte qu'elle était fondée en titre, refusait obstinément de laisser passer la moindre goutte d'eau en étiage dans le bras de décharge de la rivière.
Résultat, devant les plaintes de riverains, la police de l'eau l'obligea finalement à maintenir dans ce bras de rivière un débit bien supérieur au 1/10 du module alors qu'elle n'avait alors l'obligation du 1/40.
Quelques l/s auraient alors permis à ce que les quelques vaches des éleveurs riverains aient de quoi boire. Et tout le monde aurait été content.

Bien se souvenir que pour vive tranquille il ne faut pas attirer l’attention avec nos installations.