Forum de la petite hydroélectricité

Ci joint un site ou tu trouveras toutes les infos pour les revêtements de turbines

www.p2r-system.com

Bonjour,
Je renove une turbine semi kaplan de 1935. Les directrices en fonte sont nettoyées avec un pistolet dérouilleur. Dois-je maintenant appliquer une résine époxy pour obtenir un meilleur état de surface ?
Je me pose la question de la bonne adhérence d’une résine sur de la fonte et n’y aura-t-il pas une corrosion prématurée dans le temps ?
Merci de vos conseils et avis.

Bonsoir,

Un pistolet à aiguilles ne permet pas d'avoir une surface suffisamment propre et n'est pas une base saine pour envisager une peinture époxy.
La seule préparation efficace, reste le grenaillage ou sablage par voie sèche. Et encore on peut avoir des surprises ! surtout avec la fonte.

J'ravais trouvé une assez bonne solution pour les quilles de bateaux en fonte ( en eau de mer) meulage suivi d'un vernis polyuréthane t( le G4) qui polymérise avec l'humidité puis un époxy dessus.
Parfois c'était parfait pendant plusieurs années, parfois seulement 1 à 2 ans , la raison ?

Cdt

TG

Bonjour,

Simple avis.

La qualité de surface d'une roue et accessoirement des directrices prend d'autant plus d'importance que la chute est élevée.
Donc que la vitesse de passage de l'eau dans les aubages est plus élevée.
Je doute que, sous quelques mètres de chute, il faille accorder beaucoup d'importance à l'état de surface.

Bonjour

je pense qu'il faut raisonner différemment.
la question est combien cela coute pour quel gain??, ce ne sont pas des peintures bon marchés...

ensuite, dans la littérature, on voit bien que le mieux, c'est le polissage des éléments tournants.. également très bon pour augmenter la limite de la cavitation...

évidement, un polissage sur une roue en acier pleine de trous, il faut être motivé,
Maintenant, sur de la fonte, c'est à voir, le grain de la fonte est très fin... et assez tendre

pour ce qui est de l'influence de la hauteur de chute, pour moi, cela n'a pas d'importance
de toute façon, les turbines de haute ou basse chute sont conçu pour des coefficients de vitesse donné (sans rentrer dans les détails, voir un post précédent ou l'on voyait un scan du Vivier qui montre cela) et qui restent très élevé même pour une basse chute.

de plus, c'est pour les Ns élevées (donc basse chute) que le vecteur W (eau par rapport à pale) est le plus élevée, donc les frottements sur les pales.

moi, je suis pour un polissage complet de la turbine
mais bon , c'est compliqué....
et puis comme le signalait M.Perret dans un post du forum, cela finit par s'entartrer, comme les machines à laver...

A la fois, que représente le cout supplémentaire de rénovation nickel de la turbine par rapport au cout, (arrêt de production, démontage, mauvaises surprises, remontage)?

Bonjour,

pour la question de clr, je pense qu'après le pistolet dérouilleur, un bon brossage, puis soufflage à l'air comprimé et dégraissage au trichloréthylène vont permettre d'appliquer dans de bonnes conditions la protection Epoxy.

Pour aller dérouiller vraiment au fond des petits creux, il faudrait un micro-billage verre ou un décapage / passivation chimique, mais le prix augmente sérieusement.

Si vous voulez peaufiner l'aspect et lisser la surface, après séchage d'une première couche fine et fluide, vous poncez à la ponceuse de carrosserie (masque), et vous repassez une seconde couche fine ! Il n'y a pas de problème à faire cela, le coût n'est pas très élevé, ça ne peut qu'améliorer un poil le rendement et la protection, et surtout on se fait plaisir parce que c'est plus beau ! (et les plaisirs sont rares !)

Maintenant est-ce que ça va durer aussi longtemps que des déchets nucléaires, je ne pense pas !

Pour les très anciennes turbines que je redémarre, je n'en suis pas encore à ces considérations, car la turbine repart "comme en 40" après un sérieux nettoyage et une révision mécanique, et c'est le principal :
Personnellement je n'aime pas trop le coté bariolé, je préfère l'aspect brut du métal ou de la rouille, si besoin je passe une couche de vernis incolore Rustol Ovatrol, mais pour la petite Dumont ci dessus, je vais essayer le brai dont parle M. Perret, qui a plus d'expérience dans le métier que moi ! Je vous en reparle dans 20 ans !
Evidemment, tout ceci ne vaut que pour des anciennes petites turbines à roue acier ou fonte, je ne pense pas que les propriétaires de roues récentes inox (Kaplan, Pelton) usinées au 1/100ème vont s'amuser à les barbouiller !

dB-)

Bonjour,

Je suis en train de préparer mes outils pour intervenir sur la turbine.

Je vais être amené a travailler avec des outils électriques 220v (Meuleuse, perceuse, éclairage...) dans la chambre d'eau. Elle sera vide mais je pense qu'il restera un fond d'eau. Je serrais en bottes, mais comment se protéger un maximum. On m'a parlé notamment de différentiels 10mA afin que le courant disjoncte rapidement en cas d'incidents.

Avez vous des conseils à me donner ?

Merci

Bonjour,

Vrai problème et bonne question !

Ok pour le différentiel à haute sensibilité, attention aux rallonges qui trainent => prévoir des maintien en l'air des fils...

Mais le plus sûr reste le pneumatique, l'électrique TBT ( 18, 24 ou 48V) ou encore l'hydraulique pour travailler sous l'eau


Cdt

TG

Bonjour,

une solution est en effet le matériel hydraulique : pour percer un trou d'évacuation dans une chambre remplie de 50 cm d'eau, j'ai utilisé avec succès un petit BRH (Brise Roche Hydraulique) d'environ 15 kg, avec ses flexibles et le groupe pompe thermique placé au niveau supérieur (attaché , car il se déplace avec les vibrations et peut vous tomber dessus par la trappe d'accès !)

Sinon, un burineur pneumatique alimenté par un généreux compresseur et du tuyau de bonne section permet de déposer en toute sécurité les vieux écrous rabougris et d'enlever le plus gros de la rouille.

Problème, ces matériels sont chers, peu courants, lourds, et il y a beaucoup moins de choix qu'en électro-portatif. Le matériel basse tension sur accumulateurs étant rapidement à bout de souffle pour rénover une turbine, il reste le matériel classique 220V :

- utilisez une prise secteur munie d'une terre : la plupart des appareils electro-portatifs sont en double isolation, mais pas tous (projecteurs halogène)
- achetez une multi-prise de chantier, robuste, double isolation, équipée d'un bon disjoncteur différentiel (10 ou 30 mA) : Schneider, Legrand, ...
- à placer hors d'eau, au départ des circuits
- évidemment jamais de prises plongées dans l'eau ...
- les gros projecteurs de chantier à tubes néon, quasiment étanches aux projections d'eau, double isolation, chauffent peu et craignent peu les chocs : ils sont préférables aux spots halogènes métalliques à 5 €, dont la vitre brûlante éclate en cas de projection d'eau et dont l'ampoule grille au moindre choc.
- ne prêtez jamais vos outils électro-portatifs ! Nombre d'utilisateurs marchent sur les câbles, tirent dessus, et les abîment
- vérifiez avant d'utiliser un appareil que son câble n'est pas coupé ou fendu : mieux vaut perdre 5 min que gagner l'éternité !
- installez des crochets avec quelques vis de scellement en hauteur, et suspendez les câbles et les éclairages (par comme sur la photo ci-jointe ...)
- malgré toutes ces précautions, vous ne serez bien sûr pas en totale sécurité !
dB-)

Bonjour,

Effectivement, un disjoncteur différentiel 10mA est une bonne chose.

Il faut qu'il soit évidement hors de la chambre d'eau.

Une lampe frontale étanche en secours pour sortir quand le différentiel à sauté est un plus !

Rallonge avec terre, même si les appareil n'en ont pas. Cela protège en cas de chute du raccordement de la prise dans l'eau.

J’équipe toujours les centrales ou je passe d'une prise 20A avec un 10mA. C'est le plus simple, c'est fixe et utilisable rapidement.
Car pour les dépannages, c'est souvent à la va vite et on à oublié son 10mA mobile à la maison.

Salutations
Eric