Re: Moulin à acheter, que faut-il regarder ?
Publié : 27 nov. 2011, 13:12
Bonjour,
de retour d'un pénible nettoyage de chambre d'eau,
où je me suis bien cassé le dos,
je relis un peu le forum,
qui rime avec baba au rhum.
Plus sérieusement, quelques éléments en vrac :
Quelques questions plus haut, SG.Hydro indique que toute la partie électrique doit être au dessus du niveau des crues centennales : il est sûr que c'est l'idéal, mais c'est je crois assez rare, du moins pour les moulins "de plaine" que j'ai vus jusqu'à maintenant.
Ainsi sur l'Ognon, la crue de 1890 semble être montée en plusieurs endroits à plus de 5 m au dessus du niveau normal !!
Il est techniquement possible de prévoir une installation pour supporter cela, mais au prix d'un réel surcoût, qui sera à mon avis bien plus important que le changement de la génératrice ou de l'alternateur inondé.
Plusieurs meuniers que j'ai rencontrés, et qui ont subi une inondation (non centennale), on en effet placé les pièces à vivre à l'étage, en laissant le rez de chaussée non meublé. D'autres se sont équipés en dispositifs qui permettent de condamner rapidement les portes : sortes de cadres métalliques que l'on place dans la porte, équipé autour d'un boudin gonflable avec une petite pompe à pied. Le cadre se gonfle sur place, et bouche parait-il hermétiquement la porte en cas d'inondation. Ceux qui ont déjà subi cela savent par où l'eau rentre : ça trisse parfois par les gaines des prises électriques, ou par la moindre fissure d'un carrelage ! Reste la poussée de l'eau, qui peut décoller le goudron d'une cour ou faire remonter le sol d'une pièce ...
Pour l'estimation du débit disponible, la présence de nombreux prélèvements en amont pour des cultures de maïs n'est pas une bonne chose : avec les moyens techniques actuels, les changements de climat, et le peu de contrôles effectués, ça va pomper sec ! (contrairement à nos chers petits moulins, qui replacent délicatement l'eau dans la rivière, après l'avoir nettoyée avec leurs petites grilles !) (lamentable)
D'un autre coté, si c'est pour de l'autoproduction, pas besoin de produire des centaines de kW, avec déjà une quinzaine de kW en permanence, une bonne isolation, une base de chauffage ou un complément par un poêle (on récupère beaucoup de bois dans la grille d'un moulin !) etc, il y a moyen de se chauffer et s'éclairer.
Possibilité éventuellement de s'arranger avec un voisin : la vente directe d'électricité est interdite, mais à ma connaissance pas le troc (tiens voilà 2 kWh, donne moi un œuf !)
Pour la restauration de la machinerie, il y a eu plusieurs exemples publiés sur le forum, il faut se prendre par la main, rien d'impossible (mais c'est quand même souvent un gros travail).
Pour la chute au niveau de votre moulin, ci-joint le profil de la Morge à cet endroit, je n'ai pas mon double décimètre pour le coller sur l'écran du PC, mais ça semble tourner en moyenne autour de 1,70 m (le profil indique ici les altitudes de la surface de l'eau au mois de novembre 1956)
On voit aussi sur le profil qu'il y a une borne repère IGN environ 200 m en aval du seuil, pratique pour reprendre les niveaux au laser de chantier (même si ce n'est pas un travail de professionnel, cela permet de se faire une idée).
dB-)
de retour d'un pénible nettoyage de chambre d'eau,
où je me suis bien cassé le dos,
je relis un peu le forum,
qui rime avec baba au rhum.
Plus sérieusement, quelques éléments en vrac :
Quelques questions plus haut, SG.Hydro indique que toute la partie électrique doit être au dessus du niveau des crues centennales : il est sûr que c'est l'idéal, mais c'est je crois assez rare, du moins pour les moulins "de plaine" que j'ai vus jusqu'à maintenant.
Ainsi sur l'Ognon, la crue de 1890 semble être montée en plusieurs endroits à plus de 5 m au dessus du niveau normal !!
Il est techniquement possible de prévoir une installation pour supporter cela, mais au prix d'un réel surcoût, qui sera à mon avis bien plus important que le changement de la génératrice ou de l'alternateur inondé.
Plusieurs meuniers que j'ai rencontrés, et qui ont subi une inondation (non centennale), on en effet placé les pièces à vivre à l'étage, en laissant le rez de chaussée non meublé. D'autres se sont équipés en dispositifs qui permettent de condamner rapidement les portes : sortes de cadres métalliques que l'on place dans la porte, équipé autour d'un boudin gonflable avec une petite pompe à pied. Le cadre se gonfle sur place, et bouche parait-il hermétiquement la porte en cas d'inondation. Ceux qui ont déjà subi cela savent par où l'eau rentre : ça trisse parfois par les gaines des prises électriques, ou par la moindre fissure d'un carrelage ! Reste la poussée de l'eau, qui peut décoller le goudron d'une cour ou faire remonter le sol d'une pièce ...
Pour l'estimation du débit disponible, la présence de nombreux prélèvements en amont pour des cultures de maïs n'est pas une bonne chose : avec les moyens techniques actuels, les changements de climat, et le peu de contrôles effectués, ça va pomper sec ! (contrairement à nos chers petits moulins, qui replacent délicatement l'eau dans la rivière, après l'avoir nettoyée avec leurs petites grilles !) (lamentable)
D'un autre coté, si c'est pour de l'autoproduction, pas besoin de produire des centaines de kW, avec déjà une quinzaine de kW en permanence, une bonne isolation, une base de chauffage ou un complément par un poêle (on récupère beaucoup de bois dans la grille d'un moulin !) etc, il y a moyen de se chauffer et s'éclairer.
Possibilité éventuellement de s'arranger avec un voisin : la vente directe d'électricité est interdite, mais à ma connaissance pas le troc (tiens voilà 2 kWh, donne moi un œuf !)
Pour la restauration de la machinerie, il y a eu plusieurs exemples publiés sur le forum, il faut se prendre par la main, rien d'impossible (mais c'est quand même souvent un gros travail).
Pour la chute au niveau de votre moulin, ci-joint le profil de la Morge à cet endroit, je n'ai pas mon double décimètre pour le coller sur l'écran du PC, mais ça semble tourner en moyenne autour de 1,70 m (le profil indique ici les altitudes de la surface de l'eau au mois de novembre 1956)
On voit aussi sur le profil qu'il y a une borne repère IGN environ 200 m en aval du seuil, pratique pour reprendre les niveaux au laser de chantier (même si ce n'est pas un travail de professionnel, cela permet de se faire une idée).
dB-)