Forum de la petite hydroélectricité

Génial, le moulin artistique !

Trop de nitrates mon fils, trop de nitrates


Gé

Etang de Préperny sur le Haut Folin, au sommet du Morvan. Il est très émouvant de croiser ces modestes ouvrages alimentés de modestes ruisseaux, aujourd'hui abandonnés aux promeneurs mais où se tenait du XVIe au XIXe siècle une extraordinaire activité. Le flottage de bois à bûche perdue permettait d'alimenter les ports de l'Yonne puis de la Seine à destination de la capitale. Aux lieux de coupes, des centaines d'étangs comme celui de Préperny manoeuvraient de manière coordonnée afin de créer un torrent capable d'emporter les bûches. Ce sont pas de moins de 900.000 stères qui pouvaient partir en une année du Morvan vers Paris au XIXe siècle, avant que le charbon n'arrive (avec ses désolantes conséquences en pollution de l'atmosphère et en bilan carbone, contrairement au bois qui est à peu près neutre de ce point de vue). On voit que même abandonnés, ces ouvrages et leurs retenues créent un biotope singulier. Les fanatiques de la renaturation des cours d'eau sont indifférents à tout cela – n'ont-ils pas effacé au Nord de la Bourgogne une partie des étangs de l'abbaye cistercienne du Val des Choues?

Encore plus beau avec ces splendides couleurs d'automne :roll:


Gé

Rivière et biefs autour des ouvrages hydrauliques de Belan-sur-Ource (21), en lien avec cet article.
Un conseil : prenez le temps de photographier la rivière et les annexes (naturelles, artificielles) en amont et en aval de votre moulin. Les petits ouvrages créent souvent une réelle diversité morphologique (dont la réforme de continuité présuppose qu'elle est au contraire amoindrie) et en tout état de cause, la rivière reprend ses droits dès que l'obstacle est franchi. Le montrer, c'est faire pièce aux dogmatiques, c'est aussi contrecarrer les photos de propagande Onema-Agences où l'on fait exprès de prendre un gros plan de grille pas nettoyée, oubliant d'aller voir tout ce qu'il y a autour.

PS : Bien sûr, tous les cas sont différents, il y a des moulins et usines en plaines alluviales à faible pente, où les biefs sont de longs plans d'eau sans beaucoup de singularités hydrauliques. Mais ce ne sont pas les plus impactants car dans ces plaines, les populations piscicoles sont généralistes et adaptées à ce type d'écoulement de toute façon.

Un adhérent a photographié quelques oiseaux de son bief et sa retenue sur le Serein (89). Une bonne idée, postez ici des photos d'oiseaux, cela permettra de faire un encadré dans le futur livre blanc sur la continuité écologique (où nous défendrons les divers avantages des moulins).

Bonjour,

sur mon site, un arbuste a poussé il y a quelques dizaines d'années dans un muret en bordure de rivière. Au fil des ans, une racine est passée par dessus une pierre, l'arbre a grandi, et la pierre est maintenant complètement noyée dans le tronc !
Bonne journée

dB-)

Bonsoir,

Je suis "tombé" sur ce blog, d'un parcours sur la Seine depuis pratiquement sa source jusqu'à Nogent sur Seine soit 225 km parcourus en kayak.

C'est impressionnant le nombre de seuils et de moulins que possède le fleuve.

Je vous laisse découvrir ce magnifique reportage !

PS: Je m'en rappelle de leur passage à Chappes, j'ai été à leur rencontre et je n'ai pas cru à ce périple de 225 km avec des embarcations limite du suicide !!!

Source: http://www.expemag.com/voyage/viewtopic.php?id=8064

Superbe,

merci pour le lien Paul !

A part un pont complètement bloqué par de hautes pelles de vannes, les autres "obstacles", seuils, déversoirs, et vannes de décharges sont franchis assez facilement et de façon plutôt sûre au vu du faible débit d'eau.

Un seuil, c'est un petit obstacle de quelques mètres en contrepartie d'une lame d'eau "navigable" et réserve de vie sur des centaines de mètres en amont !

A noter aussi, un bel ensemble de vannes anciennes, complètement colmaté par des branches et troncs d'arbres : je ne connais pas le contexte (propriétaire âgé ?) mais ce manque d'entretien nuit à l'image des moulins !

Bonne journée

dB-)

Merci du lien. Ce sont tous les ouvrages de nos amis du Châtillonnais, à qui j'ai transmis l'info. Et il y a en d'autres non montrés ici.

Sinon oui, il y a certains propriétaires âgés, d'autres qui ne sont pas là tout le temps. Dans un monde "normal", un des enjeux des syndicats de rivière et des pouvoirs publics serait de travailler en concertation avec les propriétaires et leurs associations à une bonne gestion des ouvrages, au lieu de vouloir d'abord les diaboliser et les casser. C'est sûr que c'est parfois compliqué à gérer, des retraités ne peuvent pas aller retirer des troncs énormes sur leurs ouvrages, parfois même ils ne peuvent plus ouvrir des vannes non motorisées. Le syndicat du coin montré par le kayakiste (SICEC) a certaines conventions de gestion avec des particuliers ou des collectivités. Mais le discours reste très orienté sur la casse au nom de la continuité, la Seine étant L1-L2. Sur d'autres rivières du pays (comme l'Armançon), c'est pire, le discours des chargés de mission du syndicat est ouvertement de dire : l'hydraulique c'est fini, l'écologie est notre mission ; notre job est de faire de la restauration physique au service de la rivière, pas des travaux au service des riverains, donc ce n'est plus notre problème, sauf si vous voulez faire de la continuité et en particulier de l'effacement, solution que nous soutenons activement.