Contrats H97, H07, H16, tarifs, acheteurs
Re: Vente d'électricité
Bonsoir,
En tant qu'exploitant je confirme qu'une "petite installation" < 100 kw peut s'avérer rentable aux conditions suivantes:
A la base
- Ne pas sur-payer l'investissement initial
- Ne pas s'épuiser en tracasseries administratives avant d'avoir pu donner le premier coup de pioche ou de pinceau.
- Bénéficier d'une bonne hydrologie
- Ne pas rêver, avoir à chaque instant les pieds sur terre. Les bonnes années hydro existent mais les mauvaises peuvent aussi se succéder ex 2006 à 2008 dans certaines régions.
En cous de rénovation
- En faire le maximum soi-même cela permet de diminuer les coûts et au final de pouvoir entretenir son installation au mieux.
- Bien choisir son matériel, trop d'à peu près finit par aboutir à un piètre résultat sur le plan production.
- Ne rien négliger qui ne coûte que son travail, nettoyer un bief, surfacer un enduit où l'eau circule un peu vite, chasser la perte de charge.
En cours d'exploitation
- Ne pas négliger l'aspect déplacement si vous n'habitez pas sur place, cela tourne presque tout seul , mais pas tout seul quand même. Voire cela sur le long terme
- Gardien, dégrilleur, drôme, vannage automatique, automatisme..... sont les clés d'une installation sans souci et un gage de production optimale. Ne jamais s'arrêter est le seul gage d'une bonne production.
Pour revenir sur les tarifs le tarifs deux composantes est souvent pour ne pas dire toujours le plus rentable.
Cordialement
Thierry
En tant qu'exploitant je confirme qu'une "petite installation" < 100 kw peut s'avérer rentable aux conditions suivantes:
A la base
- Ne pas sur-payer l'investissement initial
- Ne pas s'épuiser en tracasseries administratives avant d'avoir pu donner le premier coup de pioche ou de pinceau.
- Bénéficier d'une bonne hydrologie
- Ne pas rêver, avoir à chaque instant les pieds sur terre. Les bonnes années hydro existent mais les mauvaises peuvent aussi se succéder ex 2006 à 2008 dans certaines régions.
En cous de rénovation
- En faire le maximum soi-même cela permet de diminuer les coûts et au final de pouvoir entretenir son installation au mieux.
- Bien choisir son matériel, trop d'à peu près finit par aboutir à un piètre résultat sur le plan production.
- Ne rien négliger qui ne coûte que son travail, nettoyer un bief, surfacer un enduit où l'eau circule un peu vite, chasser la perte de charge.
En cours d'exploitation
- Ne pas négliger l'aspect déplacement si vous n'habitez pas sur place, cela tourne presque tout seul , mais pas tout seul quand même. Voire cela sur le long terme
- Gardien, dégrilleur, drôme, vannage automatique, automatisme..... sont les clés d'une installation sans souci et un gage de production optimale. Ne jamais s'arrêter est le seul gage d'une bonne production.
Pour revenir sur les tarifs le tarifs deux composantes est souvent pour ne pas dire toujours le plus rentable.
Cordialement
Thierry
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Re: Vente d'électricité
Il est tout à fait évident que de telles installations, bien que pas si rares que cela sur l'ensemble du territoire, ne vont pas sans un nombre certain de facteurs de réussite et une réelle implication du porteur de projet. Le coté très technique de telles entreprises ne laisse aucune place à l'improvisation et les erreurs de conception se payent très cher à l'arrivée. De plus, la spécificité de chaque site hydraulique n'autorise qu'assez peu la mise en place de ratios valables au kW installé. Souvent le prix du foncier est à rajouter au montant global du projet, ce qui est souvent pénalisant. Prendre toutefois en compte le fait que, fréquemment, dans les anciens moulins, des locaux peuvent être affectés à l'habitation du porteur de projet. Quoi qu'il en soit la réelle difficulté réside dans la partie administrative, car même solidement fondé en titre, la chute d'eau doit être reconnue par l'administration pour ce qui est de la consistance et de la puissance brute de façon à obtenir le fameux CODEA, pont de départ de tout raccordement EDF. Attention ! Nous ne sommes pas dans un monde d'enfants de coeurs et il y a une telle odeur d'argent dans ce milieu, que certains escrocs veillent !
Anciennement Nature Hydro Energie, 2 VLH sur l'Ognon sous 2,20m.
Forces Motrices Haut Saônoises, Moulin de la Grange Barreau Luxeuil 72kV sous 2,85m.
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Utilitaire de calcul des revenus de vente de courant
Bonsoir,
suite à la remarque d'un membre du forum (pierre, que je remercie pour sa remarque), j'ai corrigé une erreur dans l'utilitaire de calcul en ligne http://dbhsarl.eu/calcul.htm : Il ne donnait pas la bonne valeur de revenus pour une vente de courant à EDF en tarif 4 composantes. Erreur donc à présent corrigée !
Suite à une autre remarque, je précise qu'il est normal que les tarifs 2, 4 et 5 composantes donnent des résultats très semblables avec cet utilitaire, car je suppose un débit constant sur la journée.
Comment choisir votre tarif :
a) si vous avez un site délivrant un débit régulier toute l'année (dérivation d'une petite partie d'un gros cours d'eau, alimentation d'un canal de navigation, etc..) le mieux est probablement de choisir le tarif simple à une composante.
b) si vous disposez d'un site au fil de l'eau, sans réserve d'eau, et avec un étiage accentué l'été, le tarif à deux composantes est probablement le plus adapté.
c) si enfin vous disposez d'une réserve d'eau, et que vous avez le droit de moduler votre ouverture de vanne en fonction de l'heure de la journée, vous pourrez réduire le débit lorsque le courant est acheté à faible prix (et stocker l'eau), et ouvrir un peu plus lorsque le courant est acheté à meilleur prix : alors seulement, le tarif à 4 ou 5 composantes présente un intérêt !
Attention, sauf erreur de ma part, la pratique de l'éclusage (alternance de périodes de stockage d'eau, et de périodes de forte production) est maintenant interdite, car les brusques changements de débit en aval de la centrale sont très préjudiciables à la vie du cours d'eau !
dB-)
suite à la remarque d'un membre du forum (pierre, que je remercie pour sa remarque), j'ai corrigé une erreur dans l'utilitaire de calcul en ligne http://dbhsarl.eu/calcul.htm : Il ne donnait pas la bonne valeur de revenus pour une vente de courant à EDF en tarif 4 composantes. Erreur donc à présent corrigée !
Suite à une autre remarque, je précise qu'il est normal que les tarifs 2, 4 et 5 composantes donnent des résultats très semblables avec cet utilitaire, car je suppose un débit constant sur la journée.
Comment choisir votre tarif :
a) si vous avez un site délivrant un débit régulier toute l'année (dérivation d'une petite partie d'un gros cours d'eau, alimentation d'un canal de navigation, etc..) le mieux est probablement de choisir le tarif simple à une composante.
b) si vous disposez d'un site au fil de l'eau, sans réserve d'eau, et avec un étiage accentué l'été, le tarif à deux composantes est probablement le plus adapté.
c) si enfin vous disposez d'une réserve d'eau, et que vous avez le droit de moduler votre ouverture de vanne en fonction de l'heure de la journée, vous pourrez réduire le débit lorsque le courant est acheté à faible prix (et stocker l'eau), et ouvrir un peu plus lorsque le courant est acheté à meilleur prix : alors seulement, le tarif à 4 ou 5 composantes présente un intérêt !
Attention, sauf erreur de ma part, la pratique de l'éclusage (alternance de périodes de stockage d'eau, et de périodes de forte production) est maintenant interdite, car les brusques changements de débit en aval de la centrale sont très préjudiciables à la vie du cours d'eau !
dB-)
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Re: Vente d'électricité
Bonsoir à tous,
Quelque soit la puissance, pour être rentable, le retour sur investissement d'une centrale hydroélectrique doit être entre 6 et 8 ans voire 10 au maximum.
Au niveau du juridique, je vous conseille de faire appel à un bureau d'étude (environ 4 000 euros), remboursable en partie par la région et l'ADEME.
Concernant les sites fondés en titre, il vous appartient d'apporter les preuves de la consistance légale à l'administration. Si cette consistance a été modifiée par un ancien propriétaire, vous perdez votre droit d'eau.
Je confirme, le Préfet peut intervenir sur un moulin fondé en titre (sécheresse, inondation, préserver le milieux aquatique etc.) mais cela est très exceptionnel et n'impacte pas le fonctionnement du moulin.
Bonne nuit.
Quelque soit la puissance, pour être rentable, le retour sur investissement d'une centrale hydroélectrique doit être entre 6 et 8 ans voire 10 au maximum.
Au niveau du juridique, je vous conseille de faire appel à un bureau d'étude (environ 4 000 euros), remboursable en partie par la région et l'ADEME.
Concernant les sites fondés en titre, il vous appartient d'apporter les preuves de la consistance légale à l'administration. Si cette consistance a été modifiée par un ancien propriétaire, vous perdez votre droit d'eau.
Je confirme, le Préfet peut intervenir sur un moulin fondé en titre (sécheresse, inondation, préserver le milieux aquatique etc.) mais cela est très exceptionnel et n'impacte pas le fonctionnement du moulin.
Bonne nuit.
Microcentrale HydroElectrique de Chappes
Turbine Kaplan double réglage THEE : 10 m3/s / 2,80 m - 145 t/mn - Ø roue 1,80 m.
Génératrice: ABB de 220 kW, Multiplicateur: HANSEN, Production: 1 000 MWh/an.
Site web: Moulin de Chappes.com
Turbine Kaplan double réglage THEE : 10 m3/s / 2,80 m - 145 t/mn - Ø roue 1,80 m.
Génératrice: ABB de 220 kW, Multiplicateur: HANSEN, Production: 1 000 MWh/an.
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Principales démarches pour produire et vendre du courant
Bonsoir,
voici les principales démarches administratives à effectuer pour produire et éventuellement vendre de l'électricité.
Ce qui suit est valable pour :
1) Autorisation d'exploiter l'énergie hydraulique :
Vous devez avoir le droit d'exploiter l'énergie de la rivière, et disposer d'une sorte de 'carte grise' de votre moulin :
2) Déclaration d'exploiter une centrale de production d'énergie :
Les centrales de production d'énergie (hydrauliques, photovoltaïques, thermiques, etc...) sont recensées par la Didème. Si vous souhaitez vendre du courant, vous devez lui envoyer une déclaration d'exploitation de votre centrale
De même, si vous souhaitez vendre du courant, demandez à la Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE) de votre région un Certificat Ouvrant Droit à l'Obligation d'Achat (CODOA)
Toujours pour vendre, demandez le raccordement de votre centrale au gestionnaire du réseau de distribution public (ERDF)
Pour vendre dans le cadre de l'obligation d'achat, demandez à EDF un contrat d'achat :
- ces étapes permettent de démarrer la procédure
- votre interlocuteur vous demandera éventuellement des renseignements complémentaires
- différentes étapes suivront naturellement au fil des mois (...), et il serait trop lourd de vouloir tout résumer ici.
- gardez des copies de toutes ces paperasses !
- avant sa mise en service, votre installation devra être assurée
- il est conseillé (obligatoire ?) de concevoir votre schéma électrique de production à l'aide d'un logiciel spécialisé : calcul des éléments (disjoncteurs, contacteurs, câbles), sections des conducteurs, courants nominaux, courants de court circuit, modes de pose, etc...
- la réalisation du câblage électrique devra être conforme à la norme NFC 15-100
- une protection de découplage vous sera imposée (coupure de votre production en cas de coupure réseau)
- l'installation devra avoir été vérifiée par un Consuel :soit une simple vérification du dossier papier, ou en plus un déplacement sur site
- tout ceci reflète le cas le plus fréquent : le gestionnaire du réseau est ERDF, l'acheteur est EDF
- en dessous d'un seuil de 36 kVA, les formalités sont plus simples, et les coûts de raccordement et abonnements ERDF sont plus faibles
dB-)
voici les principales démarches administratives à effectuer pour produire et éventuellement vendre de l'électricité.
Ce qui suit est valable pour :
- - un ancien moulin (farine, huile, forge, scierie, ..) ou une ancienne turbine d'atelier ou d'usine
- - de puissance inférieure à 150 kW
- - dans le cadre de l'obligation d'achat
1) Autorisation d'exploiter l'énergie hydraulique :
Vous devez avoir le droit d'exploiter l'énergie de la rivière, et disposer d'une sorte de 'carte grise' de votre moulin :
- - preuve de son existence avant 1789 (présence sur la carte de Cassini, ou mention du moulin dans un ancien grimoire !) : l'ouvrage est alors fondé en titre, sans limite de durée, s'il n'a pas été modifié depuis son origine ...
- - ancien règlement d'eau rédigé par l'administration avant le 16 octobre 1919 : l'autorisation est donnée à l'ouvrage, sans limite de durée. Le règlement précise en général l'emplacement des divers éléments du moulin, la hauteur de la retenue d'eau, et les repères utilisés
- - autorisation d'exploiter l'énergie hydraulique plus récente : l'autorisation est donnée au propriétaire, pour une durée déterminée, par exemple 40 ans. Elle précise en général la chute, le débit maximum prélevé, la puissance brute, ... Elle peut être transmise en cas de changement de propriétaire.
Dans de rares cas, l'un des documents ci-dessus peut avoir été annulé, par demande du propriétaire, ou de l'administration. Et là, plus de recours possible !
- - mettez-vous en quête de ces documents : voir ancien propriétaire, actes notariés, archives départementales (police de l'eau, actes d'imposition des moulins, ...), et pourquoi pas le Web. Pour les moulins fondés en titre, il faut essayer de déterminer la puissance du moulin à son origine (par rapport à sa production mensuelle de farine par exemple)
- - ensuite contactez la DDEA de votre département (renseignements en préfecture) pour expliquer votre projet
- - normalement, si votre moulin existait avant 1789, ou a été autorisé avant le 16 octobre 1919, vous n'avez pas à demander de nouvelle autorisation d'exploiter (ne signez aucun document sans avoir consulté un spécialiste du droit des moulins, ou votre association de propriétaires de moulin favorite).
- - si votre moulin dispose d'une autorisation plus récente, demandez le transfert du droit d'eau à votre nom (formulaire fourni par la DDEA à compléter)
- Il est probable que cette nouvelle autorisation mentionne la hauteur de chute, le débit exploitable, le débit réservé, la puissance brute, et les éventuels aménagements nécessaires : passe à poissons, passe à kayaks, et impose des conditions de surveillance, manoeuvre et maintenance des ouvrages.
2) Déclaration d'exploiter une centrale de production d'énergie :
Les centrales de production d'énergie (hydrauliques, photovoltaïques, thermiques, etc...) sont recensées par la Didème. Si vous souhaitez vendre du courant, vous devez lui envoyer une déclaration d'exploitation de votre centrale
- - adresse et modèle de lettre ci-dessous
- - la Didème vous retournera un récépissé de déclaration d'exploiter
De même, si vous souhaitez vendre du courant, demandez à la Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE) de votre région un Certificat Ouvrant Droit à l'Obligation d'Achat (CODOA)
- - modèle de lettre ci-dessous.
Toujours pour vendre, demandez le raccordement de votre centrale au gestionnaire du réseau de distribution public (ERDF)
- - modèle de lettre ci-dessous, ainsi que les fiches de collecte à remplir.
- - ERDF vous enverra un devis de raccordement, appelé Proposition Technique et Financière (PTF)
- - Puis s'en suivra l'établissement d'une Convention de Raccordement
- - Et d'une Convention d'Exploitation
- - Et enfin d'un Contrat d'Accès au Réseau de DIstribution (CARDI)
Pour vendre dans le cadre de l'obligation d'achat, demandez à EDF un contrat d'achat :
- - adresses de l'Agence d'Obligation d'Achats (AOA) ci-dessous
- - modèle de lettre ci-dessous
- ces étapes permettent de démarrer la procédure
- votre interlocuteur vous demandera éventuellement des renseignements complémentaires
- différentes étapes suivront naturellement au fil des mois (...), et il serait trop lourd de vouloir tout résumer ici.
- gardez des copies de toutes ces paperasses !
- avant sa mise en service, votre installation devra être assurée
- il est conseillé (obligatoire ?) de concevoir votre schéma électrique de production à l'aide d'un logiciel spécialisé : calcul des éléments (disjoncteurs, contacteurs, câbles), sections des conducteurs, courants nominaux, courants de court circuit, modes de pose, etc...
- la réalisation du câblage électrique devra être conforme à la norme NFC 15-100
- une protection de découplage vous sera imposée (coupure de votre production en cas de coupure réseau)
- l'installation devra avoir été vérifiée par un Consuel :soit une simple vérification du dossier papier, ou en plus un déplacement sur site
- tout ceci reflète le cas le plus fréquent : le gestionnaire du réseau est ERDF, l'acheteur est EDF
- en dessous d'un seuil de 36 kVA, les formalités sont plus simples, et les coûts de raccordement et abonnements ERDF sont plus faibles
dB-)
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
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Re: Utilitaire de calcul des revenus de vente de courant
Bonjour,
Pour la réhabilitation de ma centrale j'ai essaye votre logiciel , je trouve un résultat très élevé pour 200 kw CA environ 100000 euros d'après mes calcul je trouve environ 65000 euros .
Quel tarif avez vous appliqué ?
Avez vous tenu compte de la variation de rendement en fonction du débit ?
MERCI
Pour la réhabilitation de ma centrale j'ai essaye votre logiciel , je trouve un résultat très élevé pour 200 kw CA environ 100000 euros d'après mes calcul je trouve environ 65000 euros .
Quel tarif avez vous appliqué ?
Avez vous tenu compte de la variation de rendement en fonction du débit ?
MERCI
Fabien,
Banki Cink 2 et 4 m3/s, 90 et 160 kw sous 5.8 m, génératrices Siemens 1000tr min. Et une ossberger 110 kw...
Banki Cink 2 et 4 m3/s, 90 et 160 kw sous 5.8 m, génératrices Siemens 1000tr min. Et une ossberger 110 kw...
- dB-)
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Re: Utilitaire de calcul des revenus de vente de courant
Bonjour,
comme indiqué ici http://dbhsarl.eu/ressources.html cet utilitaire ne permet qu'une évaluation.
Les tarifs utilisés sont ici http://dbhsarl.eu/fichiers/tarifs.jpg
Les seuls paramètres d'entrée (cases bleues) sont la hauteur de chute, les diamètres de la roue Francis, le rendement de la génératrice, et les débits mensuels.
Il est certain qu'avec aussi peu de paramètres en entrée, le résultat final ne peut être qu'approché.
Les autres caractéristiques de la turbine sont estimées à partir des formules présentées ici http://dbhsarl.eu/fichiers/turboccas.jpg
L'évolution du rendement de la turbine en fonction de la charge est bien sûr prise en compte, mais simplement selon la courbe moyenne de rendement d'une turbine Francis, indiquée sur l'ouvrage "Turbines Hydrauliques" PACER ISBN N° 3-905232-54-5.
Trois membres du forum m'ont indiqué précédemment que l'utilitaire en ligne donnait des résultats semblables à ceux de leurs propres calculs : je ne m'explique pas une telle différence dans votre cas.
Amicalement (vôtre)
dB-)
comme indiqué ici http://dbhsarl.eu/ressources.html cet utilitaire ne permet qu'une évaluation.
Les tarifs utilisés sont ici http://dbhsarl.eu/fichiers/tarifs.jpg
Les seuls paramètres d'entrée (cases bleues) sont la hauteur de chute, les diamètres de la roue Francis, le rendement de la génératrice, et les débits mensuels.
Il est certain qu'avec aussi peu de paramètres en entrée, le résultat final ne peut être qu'approché.
Les autres caractéristiques de la turbine sont estimées à partir des formules présentées ici http://dbhsarl.eu/fichiers/turboccas.jpg
L'évolution du rendement de la turbine en fonction de la charge est bien sûr prise en compte, mais simplement selon la courbe moyenne de rendement d'une turbine Francis, indiquée sur l'ouvrage "Turbines Hydrauliques" PACER ISBN N° 3-905232-54-5.
Trois membres du forum m'ont indiqué précédemment que l'utilitaire en ligne donnait des résultats semblables à ceux de leurs propres calculs : je ne m'explique pas une telle différence dans votre cas.
Amicalement (vôtre)
dB-)
didier Beaume, DBH Sarl 33 les Chênes 88340 Le Val d'Ajol, RCS Epinal Siren 510 554 835 capital 50 000 € APE 3511Z TVA FR82510554835
Etudes, vente et pose de turbines, rénovation, régulation, maintenance, vannes, grilles, dégrilleurs
Microcentrale avec une Kaplan DR 1600 l/s @ 4.80 m en entraînement direct @ 500 tr/min
Site Web DBH Sarl.eu
Etudes, vente et pose de turbines, rénovation, régulation, maintenance, vannes, grilles, dégrilleurs
Microcentrale avec une Kaplan DR 1600 l/s @ 4.80 m en entraînement direct @ 500 tr/min
Site Web DBH Sarl.eu
Re: Utilitaire de calcul des revenus de vente de courant
Bonsoir,
J'ai pu vérifier avec un site que je connais bien, l'estimation est en général optimiste, mais DB, le dit lui même, il s'agit d'estimation à débit constant, ce qui est rarement le cas dans la vraie vie d'un turbinier (malheureusement ! )
Sans vouloir dénaturer le mérite de ce petit utilitaire très pratique, ce n'est certainement pas sur les bases d'une telle estimation que l'on peut se lancer dans l'aventure. Il faut impérativement aller plus dans le détail
Pour ma part l'expérience m'a montré que l'on pouvait approcher à moins de 10% le productible de la manière suivante.
Dans un tableur excel où chaque colonne correspond à une valeur calculée au mieux ou à une donnée ( chute rendement ...)
1) récupérer au moins 10 années (le mieux c'est 20 ans) de données de débit journalier soit pour 10 ans 3650 données auprès de la banque hydro si station existante bien sûr !
2) adapter les données ( en + ou en -) en corrigeant ces dernières en fonction du bassin versant exploité par l'installation
3) Retirer le débit réservé
4) Définir le débit turbinable qui sera fonction de son équipement turbine,( retirer le débit d'armement qui peut être important sur une Francis de grand diamètre ...)
5) En fonction de chaque débit définir un rendement qui tient compte de la courbe de rendement de l'installation , dans laquelle on retrouve la chute nette, l'ouverture de la turbine, la plage d'utilisation de la génératrice...etc.
6) En fonction des débits de la rivière apporter les corrections éventuelles de la chute (si hautes eaux, la chute peut diminuer, ainsi que le rendement ...etc.)
7) calcul de la puissance disponible sur 1 heure en moyenne
8) multiplication par 24 h
9) addition mois par mois des productions => liaison dans un second tableau mensuel regroupant les productions mois par mois sur 10 ou 20 ans => moyenne mensuelle
10) applications des tarifs été hiver à Une 2 ou plusieurs composantes (pour voir)
11) calcul de la majoration de qualité en fonction du tableau de production => intégration au prix de vente
On secoue le tout dans sa tête en espérant ne rien avoir oublié qui pourrait affecter la production et on clique = > CA moyen annuel sur 10 ou 20 ans
L'expérience m'a montré que si on veut être prudent on enlève 10 % , mais en réalité on arrive à se tenir à ce type de simulation.
Cela implique forcément une installation automatisée, avec dégrilleur et surtout avant tout une bonne connaissance de l'hydrologie du site tant en ce qui concerne les débits que de hydro-morphologie ( variations de chute, calcul de la chute nette au plus précis et pas au plus optimiste pour chaque tranche de débit..........etc)
Bons calculs
Thierry
J'ai pu vérifier avec un site que je connais bien, l'estimation est en général optimiste, mais DB, le dit lui même, il s'agit d'estimation à débit constant, ce qui est rarement le cas dans la vraie vie d'un turbinier (malheureusement ! )
Sans vouloir dénaturer le mérite de ce petit utilitaire très pratique, ce n'est certainement pas sur les bases d'une telle estimation que l'on peut se lancer dans l'aventure. Il faut impérativement aller plus dans le détail
Pour ma part l'expérience m'a montré que l'on pouvait approcher à moins de 10% le productible de la manière suivante.
Dans un tableur excel où chaque colonne correspond à une valeur calculée au mieux ou à une donnée ( chute rendement ...)
1) récupérer au moins 10 années (le mieux c'est 20 ans) de données de débit journalier soit pour 10 ans 3650 données auprès de la banque hydro si station existante bien sûr !
2) adapter les données ( en + ou en -) en corrigeant ces dernières en fonction du bassin versant exploité par l'installation
3) Retirer le débit réservé
4) Définir le débit turbinable qui sera fonction de son équipement turbine,( retirer le débit d'armement qui peut être important sur une Francis de grand diamètre ...)
5) En fonction de chaque débit définir un rendement qui tient compte de la courbe de rendement de l'installation , dans laquelle on retrouve la chute nette, l'ouverture de la turbine, la plage d'utilisation de la génératrice...etc.
6) En fonction des débits de la rivière apporter les corrections éventuelles de la chute (si hautes eaux, la chute peut diminuer, ainsi que le rendement ...etc.)
7) calcul de la puissance disponible sur 1 heure en moyenne
8) multiplication par 24 h
9) addition mois par mois des productions => liaison dans un second tableau mensuel regroupant les productions mois par mois sur 10 ou 20 ans => moyenne mensuelle
10) applications des tarifs été hiver à Une 2 ou plusieurs composantes (pour voir)
11) calcul de la majoration de qualité en fonction du tableau de production => intégration au prix de vente
On secoue le tout dans sa tête en espérant ne rien avoir oublié qui pourrait affecter la production et on clique = > CA moyen annuel sur 10 ou 20 ans
L'expérience m'a montré que si on veut être prudent on enlève 10 % , mais en réalité on arrive à se tenir à ce type de simulation.
Cela implique forcément une installation automatisée, avec dégrilleur et surtout avant tout une bonne connaissance de l'hydrologie du site tant en ce qui concerne les débits que de hydro-morphologie ( variations de chute, calcul de la chute nette au plus précis et pas au plus optimiste pour chaque tranche de débit..........etc)
Bons calculs
Thierry
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Re: Utilitaire de calcul des revenus de vente de courant
Bonsoir, ou plutôt bonjour !
J'insiste, cet utilitaire est destiné à quelqu'un qui veut se faire rapidement une idée des recettes de vente de courant d'une micro centrale à réhabiliter, en fonction de quelques éléments faciles à déterminer. Plus les enjeux sont importants, plus il est conseillé d'affiner son évaluation.
Je vais être à mon tour un peu tatillon : faut-il aller autant dans le détail, et certains détails sont-ils judicieux ?
J'ai supposé un débit constant sur la journée : d'après les relevés que j'ai pu analyser, c'est une simplification qui n'est pas excessive. Le plus important, pour la vente de courant, n'est pas tant la variation du débit turbinable en fonction de l'heure de la journée, que la variation du prix du kWh en tranche P, HP, HC, qui va de 1 à 3 en hiver (le débit en fait-il autant ?), dans le cas d'un tarif à 4 ou 5 composantes.
1) Baser tous ses calculs sur les 10 ou 20 précédentes années présente un risque. Je prends l'exemple d'une ancienne usine de Gérardmer (hautes Vosges, turbine Pelton), dont le propriétaire à remarqué que les débits sont devenus de moins en moins importants au fil des ans, pour diverses raisons, à tel point que la turbine est devenue quasiment inexploitable. Il ne faut pas raisonner sur les chiffres passés bruts, mais plutôt sur une courbe extrapolée de ces chiffres (courbe de tendance), sorte de projection dans le futur (avec tous les risques d'erreurs et toutes les inconnues inhérentes à une telle projection).
2) Il faut en effet corriger la surface du bassin versant, en fonction de la distance entre la station hydrologique utilisée et la micro-centrale concernée, mais c'est un calcul de surface et de pente qui n'est pas pas facile, et qui présente lui aussi des incertitudes. Il faudrait aussi prendre en compte les futurs éventuels grands projets d'aménagement de rivière (modification de seuils, projets de captage d'eau importants pour l'irrigation, et la consommation) qui peuvent être déterminants dans le cas de petites rivières et hautes chutes (mais on en a pas toujours connaissance...).
3) Retirer le débit réservé : une remarque, sur certains sites, il est turbiné !
4) Retirer le débit d'armement : j'ai entendu ou lu trois définitions différentes du débit d'armement, je reviendrai sur ce sujet dans un prochain post.
5) En fonction de chaque débit etc etc... Déterminer la chute nette en fonction de chaque débit suppose de prendre en compte en amont la géométrie du canal d'arrivée, la rugosité des parois, les dimensions de la grille avec l'épaisseur, l'espacement, et l'inclinaison des barreaux, et en aval la forme de la chambre et du canal d'évacuation, la présence de pierres, de boues, la nature des parois, le niveau de la rivière, etc... faisable, mais pas évident. De même déterminer les caractéristiques précises d'une turbine inconnue, et calculer son rendement en fonction de l'ouverture des directrices ou du calage des pales relève de la mesure tridimensionnelle des éléments, et d'une simulation à l'aide d'un logiciel spécialisé, à moins de déposer la turbine et la tester dans un laboratoire d'hydraulique : je doute que beaucoup d'acheteurs potentiels se lancent dans cette aventure.
6) Estimer, sans l'aide de mesures des années antérieures (en général il n'y a pas de relevés de mesures en amont et en aval du barrage), de quelle hauteur la chute va être diminuée en période de crues, n'est pas facile non plus, à moins de disposer de photos de crues, de repères de crues, de témoignages, etc...
7) et 8) Calculer la puissance moyenne (qui dépend pour beaucoup du débit) sur une heure, pour ensuite multiplier par 24, donne un résultat bien proche de la puissance moyenne calculée avec le débit moyen sur 24h.
Si l'on veut affiner encore et encore, on peut aussi, avec un tarif à 4 ou 5 composantes, et selon la configuration du site en amont, envisager de moduler (au cours d'une journée) légèrement l'admission, en fonction de l'information de prix envoyée par le compteur...
Personnellement, et pour les très petites puissances qui m'intéressent, j'estime qu'il est inutile d'aller trop loin dans les calculs, car chaque paramètre nouveau que l'on introduit est susceptible d'apporter dans ses valises des inconnues et des erreurs.
Vaste sujet de discussion
Bonne nuit !
dB-)
J'insiste, cet utilitaire est destiné à quelqu'un qui veut se faire rapidement une idée des recettes de vente de courant d'une micro centrale à réhabiliter, en fonction de quelques éléments faciles à déterminer. Plus les enjeux sont importants, plus il est conseillé d'affiner son évaluation.
Je vais être à mon tour un peu tatillon : faut-il aller autant dans le détail, et certains détails sont-ils judicieux ?
J'ai supposé un débit constant sur la journée : d'après les relevés que j'ai pu analyser, c'est une simplification qui n'est pas excessive. Le plus important, pour la vente de courant, n'est pas tant la variation du débit turbinable en fonction de l'heure de la journée, que la variation du prix du kWh en tranche P, HP, HC, qui va de 1 à 3 en hiver (le débit en fait-il autant ?), dans le cas d'un tarif à 4 ou 5 composantes.
1) Baser tous ses calculs sur les 10 ou 20 précédentes années présente un risque. Je prends l'exemple d'une ancienne usine de Gérardmer (hautes Vosges, turbine Pelton), dont le propriétaire à remarqué que les débits sont devenus de moins en moins importants au fil des ans, pour diverses raisons, à tel point que la turbine est devenue quasiment inexploitable. Il ne faut pas raisonner sur les chiffres passés bruts, mais plutôt sur une courbe extrapolée de ces chiffres (courbe de tendance), sorte de projection dans le futur (avec tous les risques d'erreurs et toutes les inconnues inhérentes à une telle projection).
2) Il faut en effet corriger la surface du bassin versant, en fonction de la distance entre la station hydrologique utilisée et la micro-centrale concernée, mais c'est un calcul de surface et de pente qui n'est pas pas facile, et qui présente lui aussi des incertitudes. Il faudrait aussi prendre en compte les futurs éventuels grands projets d'aménagement de rivière (modification de seuils, projets de captage d'eau importants pour l'irrigation, et la consommation) qui peuvent être déterminants dans le cas de petites rivières et hautes chutes (mais on en a pas toujours connaissance...).
3) Retirer le débit réservé : une remarque, sur certains sites, il est turbiné !
4) Retirer le débit d'armement : j'ai entendu ou lu trois définitions différentes du débit d'armement, je reviendrai sur ce sujet dans un prochain post.
5) En fonction de chaque débit etc etc... Déterminer la chute nette en fonction de chaque débit suppose de prendre en compte en amont la géométrie du canal d'arrivée, la rugosité des parois, les dimensions de la grille avec l'épaisseur, l'espacement, et l'inclinaison des barreaux, et en aval la forme de la chambre et du canal d'évacuation, la présence de pierres, de boues, la nature des parois, le niveau de la rivière, etc... faisable, mais pas évident. De même déterminer les caractéristiques précises d'une turbine inconnue, et calculer son rendement en fonction de l'ouverture des directrices ou du calage des pales relève de la mesure tridimensionnelle des éléments, et d'une simulation à l'aide d'un logiciel spécialisé, à moins de déposer la turbine et la tester dans un laboratoire d'hydraulique : je doute que beaucoup d'acheteurs potentiels se lancent dans cette aventure.
6) Estimer, sans l'aide de mesures des années antérieures (en général il n'y a pas de relevés de mesures en amont et en aval du barrage), de quelle hauteur la chute va être diminuée en période de crues, n'est pas facile non plus, à moins de disposer de photos de crues, de repères de crues, de témoignages, etc...
7) et 8) Calculer la puissance moyenne (qui dépend pour beaucoup du débit) sur une heure, pour ensuite multiplier par 24, donne un résultat bien proche de la puissance moyenne calculée avec le débit moyen sur 24h.
Si l'on veut affiner encore et encore, on peut aussi, avec un tarif à 4 ou 5 composantes, et selon la configuration du site en amont, envisager de moduler (au cours d'une journée) légèrement l'admission, en fonction de l'information de prix envoyée par le compteur...
Personnellement, et pour les très petites puissances qui m'intéressent, j'estime qu'il est inutile d'aller trop loin dans les calculs, car chaque paramètre nouveau que l'on introduit est susceptible d'apporter dans ses valises des inconnues et des erreurs.
Vaste sujet de discussion
Bonne nuit !
dB-)
didier Beaume, DBH Sarl 33 les Chênes 88340 Le Val d'Ajol, RCS Epinal Siren 510 554 835 capital 50 000 € APE 3511Z TVA FR82510554835
Etudes, vente et pose de turbines, rénovation, régulation, maintenance, vannes, grilles, dégrilleurs
Microcentrale avec une Kaplan DR 1600 l/s @ 4.80 m en entraînement direct @ 500 tr/min
Site Web DBH Sarl.eu
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Re: Utilitaire de calcul des revenus de vente de courant
Bonjour,
je suis inquiet sur le fait de retirer le débit d'armement. je croyais qu'il s'agissait du débit minimal à partir duquel la turbine allait fonctionner mais je n'avais pas imaginé une seconde qu'il fallait le retirer pour obtenir un débit utilisable. J'ai hate d'en savoir plus à ce sujet.
Bonbne journée
je suis inquiet sur le fait de retirer le débit d'armement. je croyais qu'il s'agissait du débit minimal à partir duquel la turbine allait fonctionner mais je n'avais pas imaginé une seconde qu'il fallait le retirer pour obtenir un débit utilisable. J'ai hate d'en savoir plus à ce sujet.
Bonbne journée