Bonjour à tous
Et merci de ces premiers retours.
Gilles21 a écrit :
Je rejoins vos conclusions et ce dossier me parait d'autant plus aberrant que ce site est déjà équipé de deux turbines francis en très bon état ( une petite et une plus grosse ) qui pourrait à moindre frais, comme le dit Ticapix, utiliser dans de très bonnes conditions la plage de débit turbinante.
Mais oui, vous avez raison, j'avais oublié de le signaler dans les motifs d'étonnement ci-dessus. L'ancienne huilerie dispose en effet des générateur et turbines (pas encore été dans la chambre d'eau, mais vu le générateur, évidemment plus aux normes actuelles). De sorte qu'il faut ajouter aux questions : pourquoi le BE ne commence pas par proposer une restauration de ce qui peut l'être ? Ne serait-ce que signaler au propriétaire que c'est un axe de réflexion pour lui ?
(Je ne suis hélas pas apte à voir à l'oeil que la Kaplan est surdimensionnée, j'avais précisé que je manquais de pratique! Mais je vous fais confiance sur ce point et j'avais au moins observé que l'estimation budgétaire, elle, était surdimensionnée par rapport au productible!! Mais le BE était très honnête là-dessus et signalait au propriétaire que le temps de retour n'était pas bon du tout…)
ericnoharet a écrit :
Un guide des bonnes pratiques serait bienvenu, mais difficile à rediger, surtout face à la montagne de textes de loi à affronter. Et leur variété (comme vous le faite remarquer, on peut etre natura 2000 ou pas, site protégé, parc naturel, en ville...)
Eric
En effet, mais c'est justement la montagne de textes (et la complexité intrinsèque de l'hydre par rapport à d'autres énergies) qui rendent nécessaires des outils les plus clairs possibles.
En l'occurrence, il s'agirait d'un outil au service des propriétaires dans leur rapports à des prestataires du type BE. Donc le guide n'aurait pas à entrer dans les détails, mais à lister l'ensemble des cas possibles, avec possibilité de cocher oui / non. Et surtout à signifier au BE ou autres prestataires : "si nous sommes dans l'hypothèse positive, merci de donner les implications opérationnelles pour le projet, sans copier-coller inutile de l'ensemble de la règlementation".
En gros, faire comprendre qu'une étude payante de cette nature doit vraiment travailler à ce qui est indispensable – et prendre plus de temps pour ce travail-là, en examinant plusieurs hypothèses – sans "tirer à la ligne" en gonflant le rapport de pages inutiles.
djan a écrit :Le probleme est qu'il ne faut pas mélanger étude de faisabilité et étude de prédiagnostic.
Oui, ici l'étude n°1 se présentait comme "Etude de faisabilité". Le fait est que le document Ademe que vous aviez mis en lien dans l'autre discussion avait le mérite de lister point à point chaque aspect.
Après, le problème me paraît : qu'est-ce qu'on fait de cette liste? Apparemment, certains BE font cela "au kilo" sans réel souci de s'approprier la problématique du site concerné. Et comme vous le dites, en "meublant" par des choses pas utiles.
J'ignore le prix de ces études, mais d'un côté c'est de l'argent public (car l'Ademe donc le contribuable la cofinance) et d'un autre côté l'argent du propriétaire. Cela fait quand même deux bonnes raisons d'être exigeant sur le contenu!
(Mais c'est clair que des pressions sont nécessaires vers les administrations : si elles multiplient les normes, c'est aussi à elles de se bouger pour faire des référentiels de terrain évitant de tout recalculer à chaque site et à charge des privés).
Ce document est intéressant, je vous en félicite et cela fait partie des choses dont je dispose (quand on me demande de la documentation à jour sur le sujet). Mais d'une part il est quand même plutôt calibré pour le "haut" des PCH (pas pour les très petits producteurs). D'autre part, il signale simplement l'objet de cette discussion (faire appel à des bureaux d'études), mais sans répondre au problème observé sur le terrain (faire en sorte que le BE se concentre sur le besoin réel du pétitionnaire et minimise le blabla inutile).
Comme Djan le fait observer, les BE font aussi ce qu'ils peuvent sur un thème particulièrement complexe où l'addition des normes venues de partout est devenue ingérable.
Mais quand même… quand je regarde ce que font les BE travaillant pour les syndicats de rivière / Agence de l'eau en vue de la fameuse continuité écologique, je retrouve les mêmes travers : ils vous pondent ce que j'appelle des "copier-coller" visant à impressionner, mais quand vous cherchez le fond – ce qui justifie l'effacement des ouvrages selon le BE – eh bien c'est nettement moins impressionnant! Et du coup c'est rageant parce que beaucoup de propriétaires ou d'élus se laissent impressionner par la simple épaisseur du rapport, alors que les arguments scientifiques et techniques pertinents ne sont pas toujours à la hauteur des choix de destruction (= l'issue la plus souvent promue dans ce genre de rapport-là). Et que ces BE-là se contrefoutent en général du patrimoine et de l'énergie, mais c'est un autre débat...