je complète les fort judicieuses interventions ci-dessus.
Au départ la définition de la consistance légale est simple :
- Pmax = Qmax * H * g
- Pmax est la puissance maximale théorique de la chute d'eau, en kW
- Qmax est le débit maximal dérivé en m3/s
- H est la hauteur de chute (différence d'altitude entre la surface de l'eau à la prise d'eau et la surface de l'eau au rejet)
- g est l'accélération de la pesanteur (9.81 m/s²)
- exemple avec Qmax = 1 m3/s et H = 3 m on obtient Pmax = environ 30 kW
- relevés d'altitude effectués par un géomètre
- anciens profils en long des rivières
- parfois quelques complications avec des rehausses amovibles disparues depuis longtemps
- Qmax = Se * V
- Se est la section mouillée d'entrée de la prise d'eau : largeur entre les bajoyers * hauteur d'eau
- V est la vitesse moyenne d'eau dans la prise d'eau, et c'est là que ça coince
Ces puissances théoriques ne sont bien sûr pas exploitables, elles sont artificielles et peuvent représenter 3 à 4 fois la puissance maximale exploitable avec les meilleurs matériels, et je pense qu'il y a un risque qu'un jour une nouvelle taxe débarque, basée sur la puissance administrative !...
Dans la plupart des cas, une vitesse de 1 m/s me semble être une base raisonnable et suffisante, d'ailleurs rarement atteinte quand on observe les prises d'eau des centrales en fonctionnement. Avec cette vitesse, la puissance théorique maximale obtenue est encore au dessus de la puissance que l'on peut produire, il n'y a donc pas de bridage.
Si une prise d'eau se fait dans l'axe du cours d'eau et qu'elle bénéficie d'un bon entonnement, on peut éventuellement espérer exploiter par exemple 1.5 m/s, et au contraire, une prise d'eau latérale (par exemple à 90° sur l'axe du cours d'eau) atteindra difficilement 1 m/s, sauf en perdant de la hauteur de chute.
Donc :
- pour remettre en service et exploiter sans la modifier une installation existante, je pense que le débit maximal peut être calculé avec une vitesse d'environ 1 m/s dans la prise d'eau
- bien sûr, dans le cas d'une nouvelle installation ou d'une modification des ouvrages d'une installation existante, le débit maximal prélevé sera plutôt calculé à partir de la courbe de débits de la rivière, puis la section des nouveaux ouvrages sera définie de sorte à minimiser les vitesses d'eau, par exemple entre 0.7 et 1 m/s
Bonne journée
dB-)