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Re: Débats transition énergétique

Publié : 25 juin 2014, 10:31
par Ticapix
Bonjour,

Non, ce n'est pas lié à la puissance et oui effectivement en l'état actuel des discussions cette centrale de 110 kw n'aura pas d'autres alternatives que la vente sur le marché.

Mais ce matin , je viens d'apprendre que France Hydro ( FHE) est en train d'entamer des discussions avec la DGEC pour justement évoquer le problème de ces centrales à ( réellement ) rénover, donc gardons espoir et soutenons les syndicats même si parfois nous avons l'impression qu'ils ne s'occupent pas forcément de nos problèmes.

Cela dit , il reste les autoproducteurs pour lesquels rien n'est vraiment au point et qu'il faudrait fédérer pour ensuite transmettre des idées à ceux qui discutent.

J'en parle à FHE et vous tiens au courant .

Bonne journée

TG

Re: Débats transition énergétique

Publié : 25 juin 2014, 12:00
par CF21
Ticapix a écrit : Non, ce n'est pas lié à la puissance et oui effectivement en l'état actuel des discussions cette centrale de 110 kw n'aura pas d'autres alternatives que la vente sur le marché.
Catastrophique en effet. Je vais avertir du péril les 4 ou 5 sites qui ont ici engagés des réflexions et des premières démarches mais sans CODOA ni CARDi, ils auront éventuellement intérêt à accélérer les choses au second semestre.

J'échange de temps en temps avec FHE aussi. Dans les négociations avec la DGEC, le poids vient évidement des gros et des moyens. D'ailleurs (à mon grand regret), la position de consensus FHE-UFE-Ministère ur le potentiel hydro français exclut les sites de moins de 100 kW.. alors qu'ils sont plus de 50.000 en France ! C'est impossible de continuer dans ce déni.

Et les autoproducteurs sont orphelins au niveau national, même si localement on les défend et les met en avant avec des assoces. Là c'est la folie à cause des rencontres de samedi et du boulot, mais je pense qu'une réflexion de fond va être nécessaire pour créer un outil d'influence, de représentation et d'action "énergie très petite hydro" (énergie donc pas moulin ni patrimoine ni jolie roue décorative ni meunier avec de la farine sur son bonnet et très petite hydro donc pas gros seuil ou barrage avec activité professionnelle principale... en gros tous ceux qui sont en autoconso ou en vente réseau sans bénéfices suffisants pour en vivre)

PS : je ne suis pas fan des structures, lourdes à gérer, donc je vais en parler samedi à Jean-Marie P. de la FFAM, voir de votre côté avec Jean-Marc L de FHE. S'ils sont disposés à intégrer dans leur propre démarche une aile TPH autonome, pourquoi pas. Mais la TPH n'a pas toujours les mêmes intérêts que les plus gros sites, car elle n'a pas les mêmes capacités, donc les mêmes objectifs dans la négo. Par exemple les PAP et autres, c'est soit 80 à 95% de financement soit rien, alors que les plus gros sites ne sont pas sur cette ligne "agressive" car ils ont des revenus de production qui laissent un peu plus de champ. Mais imposer trop de continuité et de DMB à un très petit site, c'est purement et simplement le tuer, en le poussant finalement à accepter la disparition du seuil.

Re: Débats transition énergétique

Publié : 25 juin 2014, 13:03
par Ticapix
Bonjour,

Je suis d'accord avec vos propos concernant les différences d'appréciation entre les gros et les petits, mais ce sont les gros qui ont l'écoute des pouvoirs publics. Pour les petits il faut d'abord se regrouper le plus simple c'est de renforcer les structures existantes, pas d'en créer d'autres, mais être suffisamment nombreux pour créer un courant d'idées au sein de ces structures.

Il y a aussi le SDMCE de Daniel Farges dont la ligne directrice me parait la plus proche des préoccupations des auto-producteurs. En plus il est le trésorier de FHE ce qui peut favoriser certaines actions.

Je viens d'avoir le responsable raccordement de FHE, il me fait remarquer que selon lui les contraintes de raccordement en dessous de 36 kva sont minimes, mais supérieures à celle d'un site de même puissance en solaire car au final la production d'un moulin est d'une part supérieure et que d'autre part un moulin est souvent assez éloigné des sites urbanisés donc l'impact sur le réseau est plus grand => plus de contraintes ( à vérifier).

Cela dit c'est aussi bien d'avoir un impact sur le réseau, car cela veut dire que la production n'est pas négligeable et que c'est probablement un axe de communication important dans le cadre de la décentralisation de la production d'électricité.

Enfin il me confirme que la discussion d'un vrai contrat de rénovation ( centrale à l'arrêt depuis plusieurs années) sera abordée avec la DGEC au cours des discussions qui vont s'engager. Cependant rien n'est gagné d'avance, donc pour ceux qui peuvent => optez pour le H07 rénovation encore valable 1 an à priori.

Il est donc important de faire du Lobbying au travers des structures existantes, pour ma part j'ai un faible pour le SDMCE, et ce d'autant que leur site internet http://www.moulinaeau.org/?lang=fr est plutôt bien fait sur le plan juridique. La cotisation n'est pas exorbitante et je pense qu'adhérer à ce type de structure en joignant un courrier dans lequel on explique que l'on souhaite voir la structure militer pour une meilleure intégration des petites unités de production dans le mix énergétique pourrait faire avancer les choses.

Par exemple on reparle du compteur Linky avec le débat sur la transition énergétique, pourquoi ne pas mettre en avant l'intérêt de ce compteur capable de mesurer dans les deux sens afin de définir des "smart grids" encore plus intelligents .

Le concept du smart grid ou réseau intelligent repose sur l'idée de maitriser la consommation des gens pour pouvoir le cas échéant stopper à distance certaines de leurs consommations afin de passer un cap et d'éviter des tensions sur l'approvisionnement.

Des expériences sont faites en France ( sophia Antipolis) Japon, Pays bas .....elles reposent toutes sur des sites d'autoproduction ( en géral solaire +/- petit éolien ) avec batteries susceptibles soit de délivrer ponctuellement une énergie stockée soit de séparer ce réseau du réseau principal le temps d'un retour à l'équilibre. Pendant ce temps le réseau séparé tournant sur ses réserves.

On peut imaginer la même chose avec les autoproducteurs hydrauliciens, ils produisent pour eux, mais en cas de besoin il injectent sur le réseau en réduisant au minimum leur propre consommation.

A suivre

TG

Re: Débats transition énergétique

Publié : 26 juin 2014, 20:17
par zib01
pour ceux qui ont le courage de lire

http://esoxiste.com/intervention-de-m-r ... fnpf-2014/

Re: Débats transition énergétique

Publié : 27 juin 2014, 08:05
par CF21
Dans le lien précédent, une vraie déclaration de guerre de M. Roustan (Fédération de pêche). Les pêcheurs comme protecteurs de la biodiversité... eux qui traquaient l'anguille comme nuisible jusqu'au début des années 1980, car elle bouffait leur truitelle arc-en-ciel d'élevage, et qui viennent pleurer aujourd'hui sa disparition.
Les annonces à l’occasion du projet de loi énergie ne nous rassurent pas, en particulier la place qui sera accordée, vous le comprenez, à la petite hydroélectricité, que d’aucuns ont présenté comme une énergie verte pour l’effet de serre. Pour nous et nos milieux aquatiques, si j’ose dire c’est plutôt une énergie noire.

Notre crainte majeure est connue, c’est que l’hydroélectricité puisse être prévue comme une alternative aux prévisions de baisse du nucléaire. Notre position sur l’hydroélectricité est ancienne, pragmatique et ferme. Pour nous, pêcheurs, nos rivières sont largement saturées par des ouvrages de toute nature, pour certains utiles, d’autres pas ; certains sont en bon état, d’autres en ruine ou considérablement dégradés. Fort de ce constat, l’optimisation des ouvrages existants est pour ce qui nous concerne la seule issue. S’agissant des grands ouvrages concédés, nous avons accueilli avec satisfaction votre souhait de mieux impliquer l’Etat et les collectivités dans les grandes concessions au travers de sociétés d’économie mixte. De leur côté, les opérateurs historiques ont acquis une culture de la protection de nos rivières et, si tout est loin d’être parfait, disons que du chemin a été fait. Nous ne doutons pas que l’Etat et les collectivités seront irréprochables quant à la protection de nos écosystèmes, car ils se doivent d’être exemplaires. Nous souhaitons aussi que ce projet de loi fasse également l’objet d’une consultation du comité national de l’eau. Je vous disais aussi que notre position est ferme. Elle est fermée à tout nouveau projet d’ouvrages hydroélectriques en particulier les petits ouvrages. Plus de 50 000 ouvrages de toute nature minent la continuité écologique et sédimentaire. Nombre d’entre eux ont vécu et vivent encore en marge du droit. Les hypothétiques avantages environnementaux, économiques ou sociaux mis en avant par cette filière sont, j’allais dire, souvent imaginaires. Vous savez, nous vivons aux côtés de ces ouvrages depuis des générations, nous savons les perturbations qu’ils occasionnent pour le patrimoine piscicole. Ces ouvrages sont bien souvent financés par des fonds publics pour leur mise aux normes, et leur électricité est largement financée par de l’argent public, mécanisme d’ailleurs critiqué par l’Europe. Je note d’ailleurs au passage que ce mécanisme est encore renforcé dans le projet de loi énergie alors qu’aucune initiative nouvelle n’est prise pour la qualité et la continuité écologique des cours d’eau dans cette loi énergie. Sans préjuger du débat parlementaire, nous souhaitons vivement que vous nous précisiez vos intentions, Madame la Ministre, en matière d’hydroélectricité. Au prix de plusieurs années de discussion dans les bassins, certaines rivières sont classées comme ne devant pas supporter de nouveaux ouvrages. Ce sont en quelque sorte des joyaux de notre patrimoine commun. Cela n’empêche d’ailleurs pas des projets de retenue de substitution ou des ouvrages hydroélectriques d’apparaitre au grand jour.

La réponse de Ségolène Royal. Elle parle d'encadrement, bla bla, mais au moins elle ne fait aucune déclaration dans le sens d'une aggravation des dispositifs absurdes votés par les lobbies pêcheurs et pollueurs.
Parmi les préoccupations dont vous m’avez fait part et que j’ai bien entendues, il y a la question de la petite hydroélectricité qui concerne directement le monde de la pêche. Je me réjouis d’abord que, s’agissant des grands ouvrages, vous approuviez les dispositions du projet de loi sur le nouveau modèle énergétique français. Désormais, en effet, les enquêtes auront lieu sur la totalité de la vallée et non pas ouvrage par ouvrage. C’est très important pour la prise en compte de la solidarité écologique tout au long d’une vallée. Cette modernisation de la gestion des concessions électriques, son harmonisation à l’échelle des grandes vallées et la possibilité pour les collectivités publiques d’entrer dans des sociétés d’économie mixte qui permettront de mieux les associer constituent, je le crois et vous l’avez relevé, un réel progrès. Pour les petites centrales, priorité, dites-vous, à l’optimisation de l’existant. Elles sont, en effet, au coeur des enjeux de préservation et de restauration de la continuité écologique. Je souhaite que prévale en ce domaine une très haute exigence environnementale en termes, notamment, de continuité piscicole et sédimentaire. Je souhaite également que les pouvoirs publics, l’Etat et les collectivités territoriales, aient un comportement exemplaire. Le classement des cours d’eau au titre de la continuité écologique définit les secteurs dans lesquels la construction d’ouvrages est interdite – je serai très vigilante à ce sujet – et dans lesquels la restauration de la biodiversité et de ses écosystèmes est primordiale. Cela renforce l’encadrement nécessaire de la petite hydroélectricité qui ne doit pas s’installer de façon anarchique.

Re: Débats transition énergétique

Publié : 27 juin 2014, 08:15
par CF21
Sinon, en marge des discussions autour de la loi de transition énergétique, les recommandations la CRE
http://www.actu-environnement.com/ae/ne ... 22036.php4

Extrait intéressant pour nous :
Faciliter l'émergence d'un consommateur autoproducteur

Selon la CRE, pour que les producteurs soient incités à augmenter leur taux d'autoproduction, un nouveau cadre économique doit être défini. Et la première étape consiste à modifier les schémas de raccordement des installations afin de mesurer l'autoproduction de l'installation de production-consommation. "Les nouvelles technologies de l'information et de la communication, qui permettent d'informer l'utilisateur sur sa production (prévisionnelle et réelle) et d'automatiser certains équipements de son installation, ainsi que l'utilisation de dispositifs de stockage permettraient d'augmenter le synchronisme entre la production et la consommation", développe la CRE. Comme chaque utilisateur (industriel ou résidentiel) ne dispose pas des mêmes facilités pour y parvenir, elle propose de définir un niveau de synchronisme de base "entre production et consommation au niveau d'un même point de connexion correspondant à la situation généralement constatée".

La valorisation de l'énergie autoproduite doit ensuite tenir compte de l'économie réalisée sur la part variable de la facture d'électricité induite par la réduction des soutirages sur les réseaux.

"Une prime à l'autoproduction devrait être définie en cohérence avec le niveau des tarifs d'obligation d'achat de l'électricité produite, indique la CRE, elle doit, notamment, ne pas conduire à une rémunération excessive des capitaux engagés et ne doit pas inciter l'utilisateur à augmenter artificiellement sa consommation pour bénéficier de la prime à l'autoproduction".

Concernant le tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (Turpe), la CRE rappelle qu'il est légitime que l'autoproducteur soit traité comme tout autre utilisateur du réseau.

Elle souhaite également que soit exploitée la possible absorption, par l'installation de production, de la puissance réactive afin de limiter les besoins de renforcement.

La CRE ouvre également la possibilité que les coûts de renforcement à la charge des producteurs soient, dans certains cas, réduits en contrepartie d'engagements de limitation de la puissance active injectée.

Des expérimentations, comme Greenlys, testent la gestion active des consommations et la modulation temporaire de la puissance appelée. "Les gestionnaires de réseaux pourraient, lorsque cela est avantageux pour la collectivité, également proposer à un consommateur, en plus de la solution de raccordement de référence, une solution de raccordement alternative comprenant un engagement à limiter la puissance soutirée", propose la CRE.

Selon elle, une installation de stockage doit bénéficier, pour injecter de l'énergie, de conditions d'accès au réseau similaires à celles dont bénéficie toute installation de production. En revanche, la CRE propose que les prescriptions techniques générales de conception et de fonctionnement soient modifiées pour prendre en compte les caractéristiques de certaines installations susceptibles d'entraîner des problèmes de qualité de l'alimentation et de sécurité du réseau.

Re: Débats transition énergétique

Publié : 27 juin 2014, 14:29
par alexb
bonjour a tous

Les propos de Mr Roustan témoigne d un égoïsme extrême envers les générations future.
Comment peut on prendre en otage une énergie renouvelable sous prétexte que certains désir conserver leur privilèges et assouvir leur passion dans le dédain et l inconscience environnemental général .
La sensation d être confronté a des extrémistes étanches a toute discutions liant la production électrique et la bonne gestion des rivières est insoutenable .
Je ne doute pas qu un jour nous devions tous turbiné car nécessité fait loi, mais je doute que nous en ayons encore les moyens...

Re: Débats transition énergétique

Publié : 27 juin 2014, 18:14
par Fab
J'espère qu'un syndicat va saisir l'occasion d'écrire une belle lettre à Mme Royal et à ce M Roustan
Quelle vision à court terme!! C'est navrant

Re: Débats transition énergétique

Publié : 28 juin 2014, 05:52
par KW12
Bonjour à tous,

Je partage vos points de vue sur les propos ridicule de ce Monsieur.
Le problème est qu'ils ont des gens bien placés dans les ministères qui partagent leur directives.
Déjà en 1980 j'avais été mis plus bas que terre par ces lobbys qui avec l'aide d'autres lobbys et des gens bien placés dans l'administration avaient tout fait pour faire échouer la construction de mon ouvrage.
Je n'avais pas hésité à 'écrire une lettre ouverte dans la presse au responsable de la fédération.
Cela avait permis de déclencher des reportages par les médias, presse, TV, etc.. et alors mon dossier à avancé dans le bon sens.
J'espère que nos syndicats ne vont pas rester muet devant de tels propos plus que navrant.
S'ils continuent dans cette voie ils pourraient avoir des surprises, n'oubliez pas que le droit de pêche appartient aux propriétaire et qu'il peut interdire l'accès sur les chemins privé et la pêche là ou il est riverain sur les ruisseaux de 1er catégorie.

De mon côté j'ai entrepris de faire sortir de la liste 1 mon ruisseau en commençant à agir par les élus au plus bas niveau je sais que la démarche n'aboutira pas puisque tout seul je ne peux rien et c'est comme si je frappais l'eau avec un bâton.
Mais sa aura le mérite de voir qu'elle est la position et le point de vue de toute la chaîne de l'administration.
Si tout le monde fait pareil alors peut être on à une chance de nous entendre.
Je vais en informer le responsable de mon syndicat, sa fait trop longtemps qu'on est mis plus bas que terre et que nos élus n'entendent que le son de la cloche qui résonne le plus fort.

Bonne journée.

Cordialement.
KW12.

Re: Débats transition énergétique

Publié : 09 juil. 2014, 13:11
par Ticapix
Bonjour,

Un article intéressant mais réservé au PV , pourquoi ??
http://www.batiactu.com/edito/autoconso ... -38679.php

Cdt

TG