Appel pour faire cesser la prime à la casse Agences de l'eau
Publié : 23 avr. 2018, 22:20
Bonjour,
Comme vous le savez, les Agences de l'eau mènent une politique agressive de destruction du patrimoine hydraulique, qui se traduit par des financements publics de 80 à 100% pour les options d'effacements de seuils et barrages, alors que les autres solutions de franchissement ont un financement compris entre 0 et 60% (selon les agences et les cas).
Cette politique est menée sur prescription du ministère de l'écologie et portée par les représentants de l'administration au sein des Agences, avec le soutien actif en comité de bassin de plusieurs lobbies (FNE, FNPF).
Nous considérons ce choix de financement comme non conforme à la loi : cette dernière n'a jamais exigé de destruction d'ouvrage, n'a jamais indiqué que la "renaturation" devait être une politique publique, a pris plusieurs dispositions stipulant l'intérêt de l'hydro-électricité, du patrimoine des moulins, des réserves d'eau et d'irrigation. L'arme financière des agences est ainsi utilisée par une fraction engagée de l'administration de l'eau et de la biodiversité, allant bien au-delà de la volonté générale exprimée par les parlementaires et portant son propre agenda pour les rivières. Cette dérive explique une bonne partie des blocages de la continuité (faute de financement pour indemniser la charge exorbitante d'une passe à poissons).
Les agences de l'eau sont en train de débattre de leur programme d'intervention 2019-2014 : ce document technique de planification indique quels seront les thèmes du SDAGE mis en avant dans les 5 prochaines années et leur barème de financement.
Notre association coordonne un appel à cesser la prime à la casse et à introduire un principe de non-discrimination des financements de continuité dans ce PI 2019-2024.
Cet appel sera remis au ministère de l'écologie et au premier ministre, aux parlementaires, à la direction administrative des agences, à la direction politique du comité de bassin et à chaque membre de ce comité. Dans l'hypothèse où notre demande ne serait pas suivie d'effet et où les agences persisteraient à sur-financer la casse comme elle l'ont fait depuis le classement des rivières, nous demanderons à la justice de prononcer l'illégalité du futur programme d'intervention, de même que nous préparerons des modèles de contentieux administratif pour les particuliers se voyant proposer un financement inégal.
D'ici là, nous souhations que le maximum d'associations, syndicats ou autres organisations (pas des particuliers) signent l'appel.
Pouvez-vous faire suivre à votre organisation ou à des organisations de votre connaissance sur les bassins concernés?
Merci.
PS : faute de temps, nous ne pouvons coordonner l'appel que sur les agences LB et SN. Mais le texte a été conçu de telle sorte qu'il est simple à adapter pour les autres agences (AP, RM, AG et RMC). Si une association veut reprendre le texte sur ces autres bassins, elle est bienvenue.
Comme vous le savez, les Agences de l'eau mènent une politique agressive de destruction du patrimoine hydraulique, qui se traduit par des financements publics de 80 à 100% pour les options d'effacements de seuils et barrages, alors que les autres solutions de franchissement ont un financement compris entre 0 et 60% (selon les agences et les cas).
Cette politique est menée sur prescription du ministère de l'écologie et portée par les représentants de l'administration au sein des Agences, avec le soutien actif en comité de bassin de plusieurs lobbies (FNE, FNPF).
Nous considérons ce choix de financement comme non conforme à la loi : cette dernière n'a jamais exigé de destruction d'ouvrage, n'a jamais indiqué que la "renaturation" devait être une politique publique, a pris plusieurs dispositions stipulant l'intérêt de l'hydro-électricité, du patrimoine des moulins, des réserves d'eau et d'irrigation. L'arme financière des agences est ainsi utilisée par une fraction engagée de l'administration de l'eau et de la biodiversité, allant bien au-delà de la volonté générale exprimée par les parlementaires et portant son propre agenda pour les rivières. Cette dérive explique une bonne partie des blocages de la continuité (faute de financement pour indemniser la charge exorbitante d'une passe à poissons).
Les agences de l'eau sont en train de débattre de leur programme d'intervention 2019-2014 : ce document technique de planification indique quels seront les thèmes du SDAGE mis en avant dans les 5 prochaines années et leur barème de financement.
Notre association coordonne un appel à cesser la prime à la casse et à introduire un principe de non-discrimination des financements de continuité dans ce PI 2019-2024.
Cet appel sera remis au ministère de l'écologie et au premier ministre, aux parlementaires, à la direction administrative des agences, à la direction politique du comité de bassin et à chaque membre de ce comité. Dans l'hypothèse où notre demande ne serait pas suivie d'effet et où les agences persisteraient à sur-financer la casse comme elle l'ont fait depuis le classement des rivières, nous demanderons à la justice de prononcer l'illégalité du futur programme d'intervention, de même que nous préparerons des modèles de contentieux administratif pour les particuliers se voyant proposer un financement inégal.
D'ici là, nous souhations que le maximum d'associations, syndicats ou autres organisations (pas des particuliers) signent l'appel.
Pouvez-vous faire suivre à votre organisation ou à des organisations de votre connaissance sur les bassins concernés?
Merci.
PS : faute de temps, nous ne pouvons coordonner l'appel que sur les agences LB et SN. Mais le texte a été conçu de telle sorte qu'il est simple à adapter pour les autres agences (AP, RM, AG et RMC). Si une association veut reprendre le texte sur ces autres bassins, elle est bienvenue.