ce qui fait toute l'efficacité des anciens moulins ou des turbines actuelles, c'est que l'eau est d'abord retenue par un seuil qui crée une chute artificielle ou accentue une chute naturelle, puis guidée vers une roue ou une turbine qui va exploiter avec un excellent rendement toute son énergie.
La stupide chasse aux seuils qui est faite actuellement met en avant les hydroliennes, qui seraient ichtyomachinchouette, mais ce type de machine, implantée en surface ou au milieu d'un cours d'eau, n'exploite que très mal et très partiellement sa puissance, et à mon avis les termes "hydrolienne" et "compacte" que vous utilisez sont incompatibles !
Pour générer une puissance intéressante dans la majorité de nos cours d'eau dont la vitesse est inférieure à 2 m/s, une hydrolienne sera forcément volumineuse, lente, fragile, coûteuse et gourmande en maintenance.
Je ne mets pas en doute le travail d'étudiants ou leurs calculs, et il est légitime de vouloir créer quelque chose (je dois bien avoir 50 projets en tête, avec aussi des hydroliennes, une drague robotisée, un désherbeur solaire guidé par GPS et autres babioles... ), mais je constate simplement que la plupart des projets d'hydrolienne sont des gouffres en développement, et n'aboutissent pas. A ma connaissance, il n'existe pas d'hydrolienne qui soit en fonctionnement depuis 20 ans par exemple.
Si on reprend votre puissance à l'arbre de 500 W @ 20 tr/min, personnellement j'utiliserais un simple multiplicateur à courroie crantée fine, ou encore à courroie striée, à un seul étage, pour passer par exemple à 250 tr/min et attaquer un petit PMG à 12 paires de pôles qui pourra donner directement du 220 Vac 50 Hz et qui se synchronisera sur le réseau (prévoir évidemment un disjoncteur, un contacteur et un relais de détection de retour d'énergie pour se déconnecter du réseau en cas de freinage ou blocage de l'hydrolienne).
Une version un peu plus sophistiquée, avec un petit PMG triphasé, puis redresseur, filtrage et onduleur PV permet de faire varier la vitesse de l'hydrolienne, en faisant varier le point de fonctionnement DC de l'onduleur, pour expérimentation ou optimisation (c'est votre schéma).
Le MPPT est déjà présent dans la plupart des onduleurs, inutile de se fatiguer, de même ces onduleurs réseau sont homologués donc raccordement via un simple disjoncteur.
Avec la technologie actuelle, on peut tout faire, ce n'est pas le problème, par contre réaliser quelque chose de simple, fiable, robuste, économique, et qui va tourner non stop pendant 50 ans, c'est autre chose !"Que pensez-vous globalement de la faisabilité d'un tel projet ?"
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Enfin quelques citations à propos des ingénieurs (auto-dérision )
"Si j'avais dit à mon père, sévère ingénieur, que je voulais écrire, il m'aurait demandé : à qui ?" Maurice Donnay
"Il faut se méfier des ingénieurs, ça commence par la machine à coudre, ça finit par la bombe atomique." Marcel Pagnol
"La simplicité est la sophistication suprême." Léonard De Vinci
"J'ai un ami qui a réussi tous ses examens. Moi j'ai échoué à tous. Lui est ingénieur chez Microsoft. Moi je suis le fondateur." Bill Gates
"Deux élèves ingénieurs marchent le long de leur campus lorsque l’un des deux dit à l’autre, admiratif :
– Où as-tu trouvé ce magnifique vélo ?
Le second lui répond :
– Ben en fait, je me promenais au bord du canal, je croise une super nana en vélo qui s’arrête devant moi, pose son vélo par terre, se déshabille entièrement et me dit :
– Prends ce que tu veux… J’ai donc choisi son vélo.
L’autre réfléchit un instant et dit :
– Tu as bien fait de prendre le vélo, les vêtements n’auraient sans doute pas été à ta taille."
Bonne soirée
dB-)