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Re: Services rendus par les hydrosystèmes
Publié : 05 juil. 2015, 12:03
par CF21
On a avancé sur une v2 en forme de poster ou flyer
Service_rendus.jpg
Re: Services rendus par les hydrosystèmes
Publié : 05 juil. 2015, 16:06
par moulino51
Bonjour Charles,
J'aurais mis un ou deux points vert de plus pour la ligne étiage, on le constate en ce moment, les poissons s'en donnent a cœur joie dans une belle hauteur d'eau en amont des vannes.
Bénéfique aussi pour la flore amont par exemple pour le nénuphars qui ne poussent qu'en amont et qui seraient totalement détruits si le seuil était effacé.
Pas eu le temps de prendre des photos, mais ces nénuphars sont d'extraordinaires frayères pour les poissons.
Dernièrement vu une carpe qui y faisait mumuse avec la queue en l'air pendant un bon moment (
pas de commentaires déplacés SVP )
Et dire que j'ai failli les arracher voici quelques années (pour faire propre
) ça aurait été une très grosse erreur.
Je ne suis pas psy ichtyophile, mais je constate que les poissons y sont très heureux.
Gé
Re: Services rendus par les hydrosystèmes
Publié : 06 juil. 2015, 07:56
par CF21
Merci Gé, faudrait peut-être que j'ajoute un point vert pour étiage, oui. +
Re: Services rendus par les hydrosystèmes
Publié : 06 juil. 2015, 10:53
par moulino51
Autre point très positif concernant les périodes d'étiage sévère : "La fosse de dissipation en aval du moulin".
On évoque fréquemment la retenue bénéfique du vannage maintenant une ligne d'eau de survie en amont, mais assez rarement la (ou les) fosse (s) de dissipation du moulin.
La fosse de dissipation restera en eaux même si l'amont se vide par des fuites sur le vannage.
Chez moi par exemple la fosse de dissipation en aval du moulin a une profondeur de 2,5 m, elle est alimentée par des sources même en période d' assec de la rivière, et constitue donc une réserve de vie alors que les trous d'eau naturels en méandres seront probablement a sec.
Gé
Re: Services rendus par les hydrosystèmes
Publié : 06 juil. 2015, 11:04
par CF21
Merci. Dans le document, on peut pas rentrer dans le détail (le but est d'avoir un temps de lecture de 30 secondes pour politique pressé). Mais je note cet argument pour la version référencée où chaque "note" sera justifiée par des observations de terrain ou par des références scientifiques récentes.
Re: Services rendus par les hydrosystèmes
Publié : 06 juil. 2015, 11:33
par moulino51
Je n'ai pas personnellement connu ici de période sans eau, propriétaire du moulin depuis pas trés longtemps et pas de racines au village, mais une anecdote d'un voisin de 75 ans né et ayant toujours habité au village.
Gamin il avait failli se noyer (hydrocution) dans la fosse du moulin car c'était le seul endroit ou il restait de l'eau pour y faire trempette.
Maintenant nous n'en sommes pas si loin cette année, ici le débit est descendu a environ
1 m3 sec au lieu de
3 m3/sec
Débits moyens mensuels.JPG
Hydrogramme.gif
Qu'en sera-il en Septembre ....... le risque est très grand.
Gé
Re: Services rendus par les hydrosystèmes
Publié : 06 juil. 2015, 11:51
par meilavern
L'idée de rassembler ces données sur un visuel propice à l'affichage comme à la distribution est bienvenue. Il s’agit souvent, au départ, de données denses ou complexes (ou complexifiées, ou simplifiées et tronquées à souhait par certains), aussi les rendre lisibles de cette manière est un atout face à la propagande surmédiatisée de ceux qui prêchent pour le repentir des seuils et retour des eaux dans le droit chemin (Amen).
Une remarque sur le contenu : je comprends mal les deux cartons rouges attribués aux poissons migrateurs et spécialisés. Ce n’est pas ce qui ressort des études scientifiques révélant le faible impact des seuils sur le peuplement piscicole, ni des résultats d’Indice poisson rivière (IPR), comme en Bretagne, d’autant meilleurs que les seuils y sont plus nombreux. A titre d’exemple, le seuil du moulin de la Mothe à Quimperlé (29) dont on voit la destruction sur la photo, est sur un cours d’eau, l’Ellé, dont l’IPR, mesuré deux à trois km en amont, et avant ce massacre, était
Excellent.Cf.
Etude des impacts de l’étagement des cours d’eau sur les peuplements piscicoles en Bretagne et en Pays de Loire, Onema - Université de Rennes 1, p. 31.
https://oce2015.files.wordpress.com/201 ... aplais.pdf
Seule l’alose, incapable de franchir un obstacle de plus de 20 cm de haut en raison de sa vitesse de déplacement (< 2m/s), hostile aux variations brusques de vitesse de l’eau et ne se déplaçant qu’en bancs (conditions difficiles à réunir dans une passe à poissons), ne peut, depuis des siècles, frayer et se reproduire que dans les estuaires, en aval du premier seuil rencontré.
Re: Services rendus par les hydrosystèmes
Publié : 06 juil. 2015, 12:44
par CF21
meilavern a écrit :
Une remarque sur le contenu : je comprends mal les deux cartons rouges attribués aux poissons migrateurs et spécialisés. Ce n’est pas ce qui ressort des études scientifiques révélant le faible impact des seuils sur le peuplement piscicole, ni des résultats d’Indice poisson rivière (IPR), comme en Bretagne, d’autant meilleurs que les seuils y sont plus nombreux. A titre d’exemple, le seuil du moulin de la Mothe à Quimperlé (29) dont on voit la destruction sur la photo, est sur un cours d’eau, l’Ellé, dont l’IPR, mesuré deux à trois km en amont, et avant ce massacre, était
Excellent.Cf.
Etude des impacts de l’étagement des cours d’eau sur les peuplements piscicoles en Bretagne et en Pays de Loire, Onema - Université de Rennes 1, p. 31.
https://oce2015.files.wordpress.com/201 ... aplais.pdf
Bonjour
C'est un peu une question de crédibilité : si l'on refuse de reconnaître le moindre impact des seuils sur les peuplements piscicoles, on tient un discours qui paraît idéologue ou doctrinaire... et qui du même coup devient mal placé pour adresser cette critique aux gestionnaires de l'eau.
Le fait est que les études récentes (Van Looy 2014 ou Villeneuve 2015) identifient la densité de barrage comme un facteur modeste mais bel et bien négatif de variance des poissons spécialisés en eaux vives (telle rivière peut ne pas avoir d'impact, mais l'intérêt des études quanti est qu'on regarde des milliers de tronçons). Et des travaux plus anciens (ichtyologie du XIXe siècle notamment) ont documenté la raréfaction de grands migrateurs avant la grande hydraulique du XXe siècle (saumons, aloses, esturgeons, etc.). Il faut voir que le pb ne se pose pas que pour les fleuves côtiers : le saumon par exemple remontait jusqu'à la Cure (en Seine) et l'Arroux (en Loire), pas loin de chez moi. Et de fait, si l'on place 5000 ou 6000 seuils sur leur chemin (dont certains restaurés ces 30 ou 50 dernières années avec des parements béton verticaux plus difficiles à franchir que les anciens empierrements à pente), l'impact cumulé est forcément négatif par rapport à une situation sans obstacle.
Le reconnaître ne me pose pas de problème, c'est en faire un dogme intangible et une politique précipitée qui me répugne. Je ne suis pas hostile au principe des passes à poissons sur des rivières dont l'IPR est dégradé pour certaines espèces ou sur celles dont on documente des fraies de migrateurs disparus à date assez récente. Cela signifie que la franchissabilité piscicole est un enjeu environnemental digne d'intérêt, à condition de ne pas y voir une doctrine d'effacement, de l'introduire progressivement sur les rivières, de disposer de mesures pour prioriser les rivières à équiper, de vérifier qu'il n'y a pas d'effets pervers et d'allouer des budgets publics au lieu de laisser reposer tout ou partie du coût fort important sur le maître d'ouvrage privé.
Typiquement sur des rivières comme l'Ellé-Laïta avec des IPR excellents et déjà des recrutements de saumons, il n'y a aucune raison d'effacer et aucune priorité d'aménager. Le cas de la Mothe est représentatif du militantisme lamentable Fédé de pêche / Onema, dans des conditions déplorables d'exécution couvertes par des agents DDT peu scrupuleux. (Info en passant, Me Rémy m'a informé que cela passait au tribunal).
***
J'en profite pour recoller la toute dernière version, plus haute définition, texte latéral un peu modifié et un point vert pour Gé à l'étiage (la question du réchauffement climatique incite à conserver les seuils pour les sécheresses, ce qui plaide aussi pour ce 2e point).
Services_rendus.jpg
Re: Services rendus par les hydrosystèmes
Publié : 07 juil. 2015, 06:23
par meilavern
Bonjour,
Ce qui est vrai des barrages ne l'est pas, ou bien moins, des seuils. La confusion ou l'amalgame barrage/seuil est fréquente dans le discours des tenants de l'arasement/dérasement et, du même coup, dans l'opinion ; pour lesquels, les deux pastilles rouges sur la qualité piscicole peuvent justifier la photo de droite.
Une seule pastille rouge suffirait à indiquer un possible effet négatif quand deux dénoncent un impact fort, ce qui n'est pas le cas. La solution pourrait être d'ajouter une colonne pour faire le distingo entre barrages et seuils et attirer l'attention du lecteur sur cet amalgame fréquent et trompeur.
Re: Services rendus par les hydrosystèmes
Publié : 07 juil. 2015, 07:08
par CF21
meilavern a écrit :
Une seule pastille rouge suffirait à indiquer un possible effet négatif quand deux dénoncent un impact fort, ce qui n'est pas le cas. La solution pourrait être d'ajouter une colonne pour faire le distingo entre barrages et seuils et attirer l'attention du lecteur sur cet amalgame fréquent et trompeur.
Oui, j'y ai songé... et laissé tomber pour le moment. Il faudrait envisager un 2e flyer sur cette question, avec un comparatif petite (moins de 2 m), moyenne (2-5m) et grande (plus de 5 m) hydrauliques. Son objectif serait de souligner que l'impact est proportionné à la dimension, et que les gestionnaires font des choix disproportionnés : ils effacent les ouvrages ayant des effets nuls à faibles (solution radicale pour impact minimal).
La distinction vaut cependant dans les deux sens : les petits ouvrages ont généralement moins d'effets positifs que le gros sur le tourisme, le soutien à l'étiage, l'écrêtement de crue, la production d'énergie, la dénitrification, etc.
Après concrètement, les rivières ont souvent un peu de tout sur leur linéaire. Ici, si je regarde l'Armançon, la Seine, le Serein, la Tille, l'Ouche, la Cure... il y a aussi bien des seuils que des petits barrages, et même parfois de la grande hydraulique (une vingtaine d'ouvrages). Certains moulins sont associés à des petits barrages de 2-4 m qui sont objectivement peu franchissables... mais ce sont bien des "moulins" pour autant.