Forum de la petite hydroélectricité

Bonjour,

Je voulais simplement décrire ce que l'on pouvait faire,et j'accepte bien volontiers les remarques de DB, dans la mesure où effectivement il faut être " pinailleur" pour aller si loin dans les détails ( et on peut se tromper aussi). Mais je le confirme cela donne des résultats probants pour peu que l'on ait de bonne infos

De plus j'ai fait effectivement ce calcul pour ma première centrale, car j'étais inquiet . A ma seconde j'ai fait plus simple !

Il faut aussi prendre en compte que lors de l'achat d'une centrale en marche on bénéficie d'une antériorité alors que pour une installation à l'arrêt depuis plus de 30 ans on est devant une feuille blanche. => D'où l'intérêt de la simulation de DB.

En ce qui concerne le débit d'armement ou débit de marche à vide cf doc ci-joint;
Cela veut dire que si par exemple il y a 3 m3 dans la rivière, 1,5 m3 de débit réservé et un débit de marche à vide de 1,5 m3/s => on ne tourne pas donc à prendre en compte dans une simulation enfonction de sa turbine cf pour cela fig 7 du doc ci-joint.

Bonne Journée

Bonjour,

en effet, tout cela est bien compliqué, et l'inquiétude de celui qui se lance est légitime, avec en plus le risque de faire un calcul serré (je suis d'accord pour dire que c'est mieux qu'un calcul optimiste), et commencer l'exploitation avec une ou deux années sèches non prévues !

Pour répondre à Tactic, je donne ma vision (peut être simpliste) du problème du débit d'armement, en me basant sur une courbe de rendement classique de turbine Francis (c'est donc la courbe de la turbine seule, avec son arbre qui n'entraîne rien):
Cette courbe indique l'évolution du rendement de la turbine (de 0 à 100%), quand le débit turbiné varie (de 0 à 100% du débit maximum).

Le rendement, c'est le rapport de la puissance utile sur l'arbre de la turbine, divisée par la puissance de l'eau qui tombe (hauteur * débit * pesanteur)

La puissance de l'eau se décompose en la puissance utile à l'arbre, et la puissance perdue (turbulences, frottements, bruit, usure, etc...)

A tout instant, on a en dessous de la courbe le pourcentage de puissance utile, et au dessus de la courbe le pourcentage de puissance perdue : par exemple sur la courbe ci-dessus, à 40% de débit, la moitié de la puissance de l'eau est utile (disponible à l'arbre), et l'autre moitié est perdue.

Sur cette courbe, on voit que tant que le débit n'a pas atteint 20% du débit maximal, la puissance utile est nulle ( au tout début, l'arbre ne tourne pas, ensuite il se met à tourner, mais ne peut fournir aucun couple) : avec ma façon de voir les choses, je dirais qu'ici, le débit d'armement est de 20% du débit maximal.

Ensuite, si le débit augmente, la turbine commence à fournir de la puissance (par exemple en tournant toujours à la même vitesse, mais en fournissant de plus en plus de couple).

Donc un utilitaire de calcul (au hasard ) qui intègre la courbe de rendement, intègre de facto la notion de débit d'armement, qu'il n'y a alors plus lieu de retrancher.

Pour être parfait, un utilitaire de calcul devrait considérer non plus la turbine à vide, mais l'ensemble turbine + multiplicateur + génératrice, avec la courbe de rendement global de l'installation : rapport entre la puissance électrique fournie et la puissance de l'eau. Cette courbe ressemble à la précédente, mais:

- sa base se décale légèrement vers la droite (il faut quelques % de débit en plus pour démarrer l'installation jusqu'à la vitesse de synchronisme)
- le sommet de la courbe descend un peu (pertes dans la transmission et la génératrice)
- elle est aussi déformée à cause de la courbe de rendement de la génératrice

Une telle courbe, propre à chaque installation, se rencontre rarement, il faut je pense la construire soi même, une fois que tout est en service, c'est à dire après avoir acheté et tout rénové !(les différents paramètres se mesurent assez bien, sauf le débit turbiné, qui à ma connaissance est délicat à mesurer).

Cordialement

dB-)

Je suis rassuré, je l'avais compris dans ce sens.

Tout à fait d'accord , donc quand on étudie un site et que l'on n'a pas encore tout le détail de l'installation, mais seulement une idée de l'équipement ( Francis , semi Kaplan ou Kaplan), il faut bien dans cette phase de pré-étude penser à ne faire démarrer sa turbine qu'à partir du moment où l'on a l'eau suffisante ce qui pour une installation avec canal d'amenée veut dire que l'on commence à pouvoir produire un Kw/h si on a le débit réservé + le débit de marche à vide ou débit d'armement disponible.

Cordialement

Thierry

Bonjour à tous. je suis a la recherche d'une centrale. Mais une question me taraude. Certaines installation sous contrat H97-07 ce termine en 2012. ES-ce que le renouvellement du contrat ce fait aisément et à coup sûr? Merci par avance.

Bonjour,

La fin d'un contrat c'est la fin, le H97-07 se termine pour la plupart le 09 octobre 2012
Depuis aout 2005, il n'est plus possible de bénéficier d'un nouveau contrat dans le cadre de l'obligation d'achat sauf:

- Les installations neuves
- Les installations rénovées ( c'est à dire après investissement minimum variable selon la puissance de l'installation de 800 à 1000 €/ kw installés, prix indexé au K.
Ce sujet de la rénovation,a déjà été abordé par ailleurs dans le forum me semble-t-il.

Quid des installations non rénovées.
A ce jour aucune réponse précise, beaucoup de bruits de couloir cela va de rien à il va sortir un contrat pour ces installations qui prendra en compte le fait que l'installation est déjà amortie (ce qui est vrai) mais le prix sera unique sur l'année et inférieur d'environ 20 % 30% ?????? à celui du contrat H97-07. Cette solution me parait crédible et pas forcément injuste dans la mesure où le prix sera approximativement celui du marché (actuellement environ 50€ le MW)
On entend dire aussi que le 97 serait prorogé le temps de mettre au point ce contrat
On entend aussi dire que des acheteurs ( lesquels) vont nous faire des propositions. Peut-être mais comme c'est pour revendre je doute que ce soit à un prix supérieur à celui du marché.

Voilà ce que je connais du sujet, et je dois reconnaitre que je ne comprends pas le calcul de ceux qui investissement aujourd'hui à 10 fois le CA actuel sous contrat H97 en sachant que d'ici 2012 il devront réinvestir 1000 €/ kw.
Sauf cas particulier où la centrale est en mauvais état et qu'il existe un potentiel non exploité, mais là c'est un calcul particulier, et il faut néanmoins avoir les reins solide financièrement parlant dans l'attente que tout cela produise au mieux.

Cordialement

Bonjour,

la question a en effet été évoquée dans quelques sujets du forum, que vous pouvez retrouver en lançant une recherche avec les termes *h97* ou *h07* (dans la fenêtre en haut à droite de votre écran).
Ce problème est aussi évoqué sur le site envinergy-transactions ici : http://www.envinergy-transactions.com/p ... arche.html (mais les coefficients du tableau ne sont pas publiés !)

dB-)

Le syndicat EAF organise ses assises sur Lyon les 13,14 et 15 septembre prochain. Débat, échanges et expo autour de la rénovation des centrales et des contrats H97-07 seront au rdv.
http://www.federation-eaf.org/
moi j'y vais.
clr

Bonjour,

je me permets à ce sujet de publier ci-dessous la lettre d'information EAF N° 15 du 26 août 2010 qui parle de ces assises, et que je reçois en tant qu'adhérent.

(oups : je n'ai pas sollicité d'autorisation pour diffuser cette lettre : si jamais cela pose un problème, je la retire illico du forum !)

Meilleures salutations

dB-)

Bonjour à tous,

Un rapide message pour vous confirmer que la Fédération EAF est particulièrement mobilisée sur ce sujet de l'obligation d'achat. Cette question fera l'objet d'une séquence particulière au cours de nos Assises, organisées à Lyon du 13 au 15 septembre.

En l'état actuel des choses, les installations sous contrat "H97" n'ont le choix qu'entre deux options :
- soit basculer sur un contrat "H07" dans le cadre d'une rénovation. Un nouvel arrêté, qui fixe des conditions assouplies pour la mise en oeuvre de ce dispositif, est attendu au mois de septembre. Cependant, le niveau d'investissement requis n'étant pas fondamentalement modifié, la rénovation ne permettra pas au plus grand nombre de s'engager dans le processus, en particulier pour les installations >400 kW, compte tenu du tarif d'achat.

- soit aller sur le marché : en vendant la production à un acheteur, intermédiaire ou directement à un fournisseur alternatif. Ou bien en la valorisant directement sur la bourse de l'électricité (EPEX, ex-POWERNEXT). Compte tenu des contraintes et des coûts d'intervention sur ce marché, cette éventualité nous parait inaccessible à des petits producteurs autonomes. D'après notre analyse, cet obstacle sera renforcé par le dispositif mis en place par la loi "NOME" (nouvelle organisation du marché de l'électricité) actuellement examinée au parlement. En effet, en assurant la cession par EDF de son électricité à prix administré aux fournisseurs alternatif, cela prive encore plus les producteurs de la possibilité de valoriser leur production auprès de ces acteurs du marché (qui ne vont pas s'embêter à acheter quelques MWh d'hydroélectricité -avec le coût de gestion de dossiers que cela implique- alors qu'ils pourront couvrir leurs besoins, à un prix inférieur, grâce à l'électricité fournie directement par EDF.

C'est pourquoi nous profitions du débat de la loi NOME, qui reprend au sénat vers le 20 septembre, pour interpeler les parlementaires. A cette occasion, nous avons édité une lettre-type et un argumentaire pour mobiliser les sénateurs sur cet enjeu et revendiquer le renouvellement des contrats "97" à leur échéance en 2012. N'hésitez pas à l'utiliser, en premier lieu pour votre propre information, et pour le communiquer à votre sénateur!

A votre disposition pour échanger sur ce sujet crucial pour l'avenir de la petite hydro!

Wladimir GAUTHIER, délégué général de la Fédération EAF (Electricité Autonome Française)