Re: Vendre le surplus de sa production
Publié : 29 nov. 2013, 09:07
Bonjour,
la réponse est simple :
Et pour ceux qui aiment la lecture . . .
la réponse est simple :
Et pour ceux qui aiment la lecture . . .
Moulins, centrales, turbines, poulies, courroies, alluchons et autres Binz !
http://dbhsarl.eu/forum/
Claude : ce sont justement les contrats que l'on commente mais rien n'indique que la production de la "vente en surplus" diffère dans ses barêmes d'achat par EDF-OA des options classiques du H07 avec ses choix de composantes (même contrat).PERRET a écrit : la réponse est simple :
Et oui, c'est exactement de cette info dont nous avons besoinCF21 a écrit : Or, clementvs semble évoquer un contrat spécifique PI où "EDF achète les kWh produits au prix auquel il les aurait vendus (hors frais d'abonnement, compteur...). Le prix est donc calqué sur le contrat de consommation (bleu) (tarif unique, heures pleine heures creuses....).". C'est cette option d'une production achetée au tarif bleu qui n'apparaît pas clairement dans le contrat H07, et pas ailleurs sur le site EDF-OA, sauf s'ils l'ont planqué dans un coin.
Je confirme la vente du surplus est possible en H07, les tarifs restent les mêmes que pour la vente en totalité. Nous en avons un en cours d'obtention pour client.moulino51 a écrit :Ça m'en a tout l'air, et cela me semble assez logique, mais est-ce la même tarification ?
Il me semble pourtant qu'on avait parlé sur le forum de tarifs différents (et inférieurs) dans le cas de consommation avec vente du surplus.
Si c'était dans un post général, il y a peut de chance de retrouver, et je ne suis pas très doué avec la fonction recherche.
Gé
PERRET a écrit :Bonsoir,
Il y a de brillants esprits à EDF-ERDF . . . Suivre le cheminement de leurs pensées est mission impossible pour nous, pauvres Quidams, qui ne sommes ni Polytechniciens ni Énarques.
Essayons, plutôt que de vouloir décortiquer les tarifs EDF-OA, établis de telle sorte qu'il n'y a pas deux Producteurs qui se voient racheter le kWh au même prix ! , d'être pragmatiques.
Parlons un peu technique et simplifions (autant que possible). Je vous fait grâce des calculs par la méthode des imaginaires.
Une génératrice asynchrone a besoin, pour fournir de l'énergie dite active (kW) au réseau :
- D'énergie mécanique fournie par la turbine qui va l'entrainer au delà de sa vitesse de synchronisme (600, 750, 1000, 1500 t/mn) et ,
- D'énergie, dite réactive (kVAr) pour magnétiser le circuit magnétique de la génératrice.
Cette énergie réactive qu'ERDF fourni "gratuitement" dans le cas d'un raccordement "Tarif Bleu", surcharge et pénalise les réseaux de distribution et de transport.
Dans le cas d'une génératrice asynchrone (ou d'un moteur), il est toujours indiqué sur la plaque signalétique une valeur appelée cos phi, souvent de l'ordre, pour une petite machine, de 0,80.
La tangente de cet angle phi (tan phi), permet de calculer la puissance réactive (kVAr) consommée par la génératrice.
Exemple:
Génératrice 30 kW - cos phi : 0,80. La tangente phi est donc de 0,75. Donc la puissance réactive que doit vous fournir ERDF est de 30 x 0,75 = 22,5 kVAr qui ne vous est pas facturé (Tarif Bleu).
Intervient une troisième valeur, appelée puissance apparente (kVA). C'est celle qui apparait dans la puissance souscrite EDF. Produit de l'intensité par la tension, multiplié par racine de 3 (1,732) en triphasé.
Cette valeur est simple à calculer : c'est la puissance active (kW) divisé par le cos phi de l'installation. Dans l'exemple elle est égale à 30 kW / 0,80 = 36 kVA.
Le résultat pratique est que, pour cette génératrice, lorsqu'elle fourni 30 kW (30.000 W) de puissance active, l'Intensité 'active' sera de : 30.000 W /400 V / 3^0,5 = 43,3 A.
Mais l'intensité transitant dans la génératrice et le branchement sera de : 43,3 A / cos phi (0,80) = 54 A.
Pénalisant pour ERDF, l'intensité étant plus élevée, nécessité, pour compenser les chutes de tension en ligne, donc les pertes en ligne (proportionnelles au carré de l'intensité), d'utiliser des sections de conducteurs plus importantes.
Nous passons maintenant dans les puissances supérieures à 36 kVA : Tarif Jaune et Tarif Vert.
Là, contractuellement, ERDF impose que l'installation lui fournisse de l'énergie réactive - tan phi comprise entre 0,4 et 0,7 l'hiver (cos phi compris entre 0,93 et 0,82) et, durant l'été, de ne pas consommer d'énergie réactive.
Si on sort des "clous", ERDF vous facture les kVArh manquants ou en surplus. Cela peut parfois faire très mal.
Pour fournir cette énergie réactive, on installe des batteries de condensateurs (bêtes à misères) qui sont mis en service automatiquement, en plus ou moins grand nombre, par un "Varmètre" à l'aide de contacteurs spéciaux dont la durée de vie est souvent limité par un nombre de manœuvres relativement faible. Pour cela, les varmètres enregistrent souvent le nombre d’enclenchements réalisés.
Ces raisonnements, valables pour une machine asynchrone (généralité des cas), ne sont pas applicables pour un alternateur ou il est possible, en agissant sur l'excitation, de régler le cos phi à la valeur recherchée.
Si cos phi = 1, la puissance réactive est nulle et la puissance active se confond alors avec la puissance apparente. Ce qui fait qu'un alternateur a moins de pertes joules dans ses bobinages, donc un meilleur rendement qu'une génératrice asynchrone de même puissance : environ 1 à 2 % de mieux.
PERRET a écrit :Bonjour,
Une génératrice (ou un moteur), dès qu'il est branché sur le réseau, consomme toujours de l'énergie réactive (kVAr). Et oui, c'est un appel permanent, variable qui, dans le cadre du Tarif Bleu, n'est pas enregistré par le compteur, mais est répercuté dans le prix du kWh.
Cette consommation d'énergie réactive n'est jamais nulle et varie avec la puissance fournie. Varie également avec la tension, mais nous n'en parlerons pas aujourd'hui.
Ci dessous courbes, en principe relevées par le constructeur sur un banc d'essais, et qui font l'objet d'un procès verbal pour les grosses machines. Demandé par ERDF lors d'un raccordement Tarif Jaune ou Vert.
Pour toute machine asynchrone, quelle que soit sa puissance, on retrouve des courbes similaires.
C'est pourquoi ERDF est vigilent au cos phi (parfois appelé facteur de puissance) des grosses installations, puisque c'est le rapport entre la puissance active (kW) qui est enregistrée par le compteur et la puissance apparente (kVA) de votre installation (c'est elle qui transite réellement dans le réseau ERDF).
PERRET a écrit :@CF21
Non, on ne peut pas additionner ou soustraire algébriquement puissance active et puissance réactive, celles-ci n'étant pas en phase (appelé déphasage), elles n'apparaissant pas au même instant, la résultante est la puissance apparente. Nécessite de faire une addition ou soustraction vectorielle.
La puissance apparente (kVA) (celle qui transite sur le réseau) = (puissance active^2 (kW) + puissance réactive^2 (kVAr) )^0,5
Même raisonnement pour les intensités. Comme vous voyez, c'est tout simple. Encore faut-il s'en souvenir.
Ces valeurs seront facilement identifiables sur le diagramme ci-dessous : Exemple : 400 V - 30 kW - cos phi 0,80.
On parle très souvent des puissances en kVA parce que, dans le cas d'une charge inductive ou réactive, c'est ce qu'il y a de plus facile à quantifier.
En effet il suffit d'un voltmètre et d'un ampèremètre (ou pince ampèremétrique) pour mesurer la tension et intensité.
Le disjoncteur de branchement sert essentiellement à limiter l'intensité apparente (en Ampères) consommée ou fournie en fonction de votre contrat EDF.