Bonjour Ticapix,
Avant de de refaire mes vannes de décharge (2,00 x 2,55 h ) il y a 20 ans, en remplacement de vannes bois superposées manœuvrées par 4 crics de vanne ! - il y en avait 16 en tout, je m'étais posé strictement les mêmes questions que vous.
J'avais, dans un premier temps, pensé utiliser un cric de vanne et avait modifié dans ce sens le bâti de la vanne située rive droite.
Mais cette solution ne m'enthousiasmait guère.
Ayant trouvé par hasard un groupe hydraulique complet (4KW - 5 distributeurs - réservoir 120 l - chez un ferrailleur (300 F.), je me suis dit que je ne risquais rien de l'acheter, pour voir.
A partir de là, comment utiliser un vérin pour manœuvrer les vannes ? Les solutions vues ne me semblaient pas rationnelles : ensemble très haut, répartitions des forces pour lever et fermer non rationnelles et surtout tige du vérin constamment sortie, donc exposée aux chocs. Masse à manœuvrer, hors pression de l'eau : ± 800 kg
J'ai donc utilisé le vérin en mettant le fond du vérin en bas, la tige soulevant la vanne par deux cornières qui assurent également le guidage latéral.
Vérins utilisés : 70 x 100 x 3000, fixation par deux supports soudés sur le corps du vérin, arrivées d'huile côté fixations.
Pression d'huile au démarrage (pour lever) ± 70 bars qui baisse immédiatement, dès que la vanne s'est décollée, à environ 50 bars, puis diminue ensuite lorsque la vanne est hors d'eau à 10/15 bars.
Pression d'huile à fin de fermeture, avec toute la pression de l'eau ± 65 bars.
De cette façon les pressions d'huile sont sensiblement égales tant à l'ouverture qu'à la fermeture.
Comme il y a deux vannes à manœuvrer et comme je souhaite que leur fonctionnement soit pas simultané, deux limiteurs de débit avec clapet à bille incorporé ont été utilisés de façon que la vanne rive droite s'ouvre en premier, par contre, à la fermeture c'est l'inverse, c'est la vanne de gauche qui se ferme en premier.
Avec un montage classique, tige vers le bas, et à la pression de 150 bars qui est nécessaire pour ouvrir, c'est un force de près de 12 tonnes que subit la tige du vérin si obstacle à la fermeture - Attention alors à la résistance au flambage de la tige qui peut être alors complètement déployée.
Vannes de décharge - 6.JPG
Vérins des vannes de décharge - Plans.jpg
Ces vannes et d'autres réalisées ensuite glissent fer sur fer sans problème. Dans ce cas l'étanchéité en partie basse posait problème, le seuil en béton, usé par les graviers, laissait un jour de près d'un cm au centre. Résolu par la pose d'une bande de tapis roulant, épaisseur 10 mm environ, découpé suivant la forme du radier et maintenu par un large plat boulonné côté amont sur la vanne.
Latéralement, pas de fuites, malgré l'état incertain des glissières d'origine.
Vannes de décharge - 7.JPG
Je place de préférence les renforts horizontaux de la vanne côté aval, les lèvres des U vers le haut, ce qui permet de descendre facilement derrière la vanne fermée sans le secours d'une échelle.
A mon sens, les vannes wagon lestées ne présentent d'intérêt que dans le cas ou elles sont utilisées en vanne de garde d'une turbine hélice ou Kaplan simple réglage, donc sans directrices mobiles. Mais attention alors à utiliser des clapets NO et non des électro-distributeurs qui ont la fâcheuse tendance à se bloquer s'il servent peu avec une huile trop épaisse en ambiance froide.