Forum de la petite hydroélectricité

Bonjour,

les deux liens ci-dessus ne sont plus valides, je viens de fusionner ici même 4 sujets relatifs à la lutte (finaaaaale) contre le calcaire, sujet qui m'intéresse particulièrement ces temps-ci

Bon W.E.

dB-)

Re,

petite synthèse des sujets précédents et de quelques recherches sur le Web et discussions :

En présence d'une eau calcaire, les grilles et le distributeur de la turbine (directrices et flasques) se pétrifient, ils se recouvrent d'un dépôt de calcaire, dit aussi selon les variantes "tuf" ou "travertin" ou "tartre".

En général la roue de la turbine est épargnée.

Ce phénomène, semblable à la formation du corail, est dû à des micro-organismes (algues, mousses, champignons, bactéries) qui se fixent sur le métal , puis se saturent en calcaire, meurent et durcissent, le phénomène se reproduisant en continu.

Selon la concentration de l'eau en calcaire, la pression, la température, et le type de micro-organismes, la vitesse de formation de calcaire peut varier de 1 mm/an à 30 mm/an !

Pour enlever les dépôts de calcaire déjà formés :

- travailler alors que le calcaire est encore humide (et relativement tendre), ne pas le laisser sécher (durcissement)
- pulvériser de l'acide chlorhydrique, ou lactique, ou citrique, ou acétique, dilué dans l'eau, ou encore du vinaigre blanc
- utiliser au choix :
- une disqueuse avec des disques à lamelles
- le sablage à l'air comprimé (si peinture ultérieure) ou un hydro-sablage
- un pistolet à aiguilles
- un petit burineur électrique ou un burin + marteau
- un laveur haute pression (200 bar ou plus et eau chaude)

Pour minimiser la formation ultérieure de calcaire :

- utiliser de préférence des matériaux magnétiques
- peindre les surfaces :
- utiliser idéalement une peinture au plomb, phosphate ou zinc, qui va rejeter les micro-organismes (mais elles sont actuellement interdites)
- sinon une peinture Epoxy (bi-composants, résine + durcisseur) ou encore polyuréthane type Rust Oelum
- manœuvrer périodiquement et complètement le distributeur : fermeture et ouverture complètes par exemple une fois par semaine
- connecter électriquement par un câble de terre les différentes parties métalliques, entre elles ainsi qu'à la terre

PS : j'ai recopié cette synthèse ici dans la partie Ressources

Bonne fin de W.E.

dB-)

Merci dB-), très utile ces petites fiches pratiques de synthèse !

Je me permets de rebondir sur ce sujet:

J'ai entendu parler de dispositifs magnétiques de grande taille pour protéger les conduites forcées. Est ce que l'un d'entre vous aurait vu un dispositif de ce type et constaté son efficacité?

Pour le moment, je n'ai pas de soucis, mais avec l'augmentation du CO2 dissous dans l'air, je crais que ça change à l'avenir.

dB-) a écrit :Re,
- peindre les surfaces :
- utiliser idéalement une peinture au plomb, phosphate ou zinc, qui va rejeter les micro-organismes (mais elles sont actuellement interdites)
- sinon une peinture Epoxy (bi-composants, résine + durcisseur) ou encore polyuréthane type Rust Oelum
dB-)

je suis encore novice en hydro mais je suis largement plus calé en terme de peinture pour la protection du métal, je me permets juste de rectifier ce volet peinture :

La peinture au (minium) plomb était certes redoutable en terme de protection anticorrosion mais aussi redoutable pour l'environnement. Vous ne devriez plus en trouver sur le marché, même en vente pour les professionnel, et ce n'est pas un mal.

Désormais, 2 principaux systèmes peintures efficaces sont à recommander :
- primaire (époxy de préférence) pigmenté au phosphate de zinc + finition (polyuréthane de préférence)
- primaire riche en zinc (époxy de préférence) + apprêt antico au phosphate de zinc (époxy ou polyuréthane de préférence) + finition (polyuréthane de préférence)

Le second système peinture est bien meilleur en terme de protection anticorrosion avec comme inconvénient une mise en œuvre plus complexe, un sur-coût initial et une quasi obligation de grenailler / sabler le métal avant application du système peinture.
Dans le cas de parties mobiles, il faudra aussi intégrer le sûr-poids occasionné par la couche de primaire riche en zinc (compter à la louche 300g/m²).

Pour les pièces métalliques qui ne sont pas en contact avec l'eau et/ou dans le local technique par exemple, une simple couche de primaire glycéro antico + finition glycéro en bonne épaisseur sur un support sain suffira amplement.

Par contre, la peinture n'a jamais empêché le calcaire de se déposer. Tout au plus, elle peut empêcher l’incrustation dans les porosités du métal (ou de la rouille) et donc limiter par ce biais le dépôt et faciliter son retrait ultérieur.

Enfin, fuyez les grandes surfaces de bricolage et contactez des revendeurs sérieux de peintures industrielles, ils devraient pouvoir vous proposer des produits durables, le conseil en plus.

Bonjour,

merci pour ces précisions !!

J'ai mis à jour le sujet de la rubrique ressources !

Bonne journée

dB-)

Bonsoir,

Il n’y a pas de recette miracle, j’ai tout essayé et la seule solution possible comme dit ci-dessous par dB :

une disqueuse avec des disques à lamelles

Donc, une petite disqueuse d’angle est parfait, Il faut bien que le calcaire soit sec pour ne pas encrasser le disque, ne pas trop appuyer sur la disqueuse pour ne pas " attaquer " le métal.

Bon courage.

PV

Merci Paul,

j'ai à nouveau mis à jour le sujet Calcaire, tuf, travertin, tartre dans le forum ressources !

Bonne journée

dB-)

Bonjour,
J'ai visité un moulin abandonné mais dont le proprio veut se débarrasser.
Le moulin a été totalement abandonné en 1980.
Il contient 2 turbines Francis, en chambre d'eau, axe vertical, sous environ 2 m de chute.
Fabricant : "Teisset-Rose-Brault" "Paris-Poissy-Chartres".

La plus petite a connu une tentative de démontage : pallier bas démonté, commande du vannage démonté (axe tordue), vieille tentative avortée de soulever le "couvercle" (qui couvre le dessus de la roue).

Chambre d'eau sans trop de boue. Mais bien trop profonde pour y descendre. Accès aval boueux. Donc je n'ai pas vu la roue de la turbine.

Ce qui me pose problème, c'est que quand on attrape la roue à alluchons, l'ensemble (roue à alluchons et arbre) tourne SANS trop FORCER. Et ce pour les 2 turbines (la grosse est même plus facile). Pas de bruit (mais très très faible vitesse).

Sans trop forcer = d'une seule main nue.

Le vannage lui est bloqué. Chaque turbine a 2 bols d'huile (1 pour le pivot et 1 pour le pallier de la roue à alluchons ?) vides et secs.

Je me serais plutôt attendu à ce que tout soit grippé (presque 40 ans d'abandon).

La question : est-ce bon signe ? Ou au contraire, cela signifie qu'il n'y a plus rien de bon en bas de l'arbre (roue pourrie, usée, cassée) ?

La partie hors d'eau est en bon état apparent (alluchons non usés, dents fonte OK).

Cordialement,
Arago

Quelques photos : les 2 turbines sont de la même conception, l'une est juste plus grande que l'autre (diamètres turbine et roue à alluchons).

Sur les catalogues "Vieux grimoires" cela ressemble comme deux gouttes d'eau aux pages "m" et "q" des "Teisset-Rose-Brault" (et pas Roze).

La grande turbine :
http://dbhsarl.eu/forum/download/file.p ... w&id=10959

La petite turbine ;
http://dbhsarl.eu/forum/download/file.p ... w&id=10960

Pallier du "haut", juste sous la roue à alluchons :
http://dbhsarl.eu/forum/download/file.p ... w&id=10961

Pivot/pallier (?) :
http://dbhsarl.eu/forum/download/file.p ... w&id=10962

Hors sujet, un montage des dents en bois que je n'avais jamais vu (1 clou à chaque extrémité). D'habitude, il y a 2 coins de part et autre.
http://dbhsarl.eu/forum/download/file.p ... w&id=10963