Forum de la petite hydroélectricité

Va falloir leur hurler dans les oreilles pour qu'ils comprennent...
Un panneau qui va devenir indispensable pour votre propriété

Sélune: les casseurs-pêcheurs reviennent à la charge
Les pêcheurs veulent-ils être assimilés à des casseurs? C'est en tout cas l'impression déplorable que donnent les diatribes de plus en plus violentes de leurs représentants officiels en faveur de la casse pure et simple des seuils et barrages formant le patrimoine hydraulique français. Les associations locales de pêche, souvent plus raisonnables et pragmatiques, devraient tirer la sonnette d'alarme auprès de leurs fédérations: ces dérives sectaires nuisent à l'image populaire de leur pratique. Sur la Sélune, certains souhaitent gagner quelques dizaines de kilomètres pour des parcours de pêche aux saumons et sont prêts pour cela à détruire le profil de la vallée. Ils prétendent que la casse des barrages relève de "l'intérêt général" et de la "gestion équilibrée". Un slogan faux, puisque les barrages de la Sélune apportent de nombreux services aux populations, mais aussi certains bénéfices aux milieux aquatiques.
http://www.hydrauxois.org/2016/05/selun ... olere.html

Merci de diffuser sur le net si vous le pouvez, que le sage Google associe au maximum "casseurs" à "pêcheurs".

Un petit coup de mains en volume

"casseurs" "pêcheurs"
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Gé

moulino51 a écrit :"casseurs" "pêcheurs"

??

dB-) a écrit :Mon seuil et ma PAP, bien que signalés propriété privée, sont très appréciés des pêcheurs.

Je peux témoigner aussi que certains pêcheurs apprécient la proximité des chutes au point de découper méticuleusement les grillages qui marquent les limité de propriété pour ne pas avoir a trop se baisser entre le coffre de leur break où ils boivent le café et la berge. Véridique.


J'ai donc du mal a croire qu'ils œuvrent pour la destruction de ces retenues qu'ils affectionnent si particulièrement, puisque déjà elle retiennent le poisson remis en eau par la fédération de pêche à la réouverture de le la pêche. (300kg de poisson pour le deuxième lâché ici m'a confié un pêcheur)
C'est Disney-Land, et les retenue sont les attractions, et c'est les moins respectueux des pêcheurs qui décrochent le pompon ...


Les fédérations de pêche sont peut-être précisément contre de phénomène d’opportunisme.
Là encore j'ai l'impression qu'il existe des positions de convergence des intérêts qui permettrait de réunir les gens pour créer des solutions au lieu de les diviser, ce qui de mon point de vue interdit toute évolution.

manu-m a écrit : Les fédérations de pêche sont peut-être précisément contre de phénomène d’opportunisme.
Là encore j'ai l'impression qu'il existe des positions de convergence des intérêts qui permettrait de réunir les gens pour créer des solutions au lieu de les diviser, ce qui de mon point de vue interdit toute évolution.

2010, charte pour une hydro-électricité durable : FNE et la FNPF (FNPF = représentant des pêcheurs) refusent de signer

2016, discussion de charte des moulins : FNE et la FNPF refusent de signer(pourtant le texte est déjà inacceptable pour les fédés de moulin, car incluant le reconnaissance du besoin de destruction)

A chaque fois le motif est le même : ces instances FNE / FNPF refusent l'hydro-électricité, de manière générale elles souhaitent la disparition du maximum de retenues sur les rivières. Quoique minoritaire dans la société, c'est leur position sur les moulins et barrages qui est la plus écoutée par la Direction de l'eau et la biodiversité du Ministère. Et ils mènent depuis 15 ans un lobbying efficace sur les parlementaires (voir comment en 2006 certains amendements sont passés grâce à de bons copains, par exemple au départ la L2 du L 214-17 CE ne devait concerner que les migrateurs amphihalins, c'est le député Flajolet qui a demandé en commission de changer pour mettre tous les migrateurs, Flajolet que l'on retrouve ensuite souvent en ouverture de colloque de la FNPF ; voir comment le député Vigier en 2016 a viré certains témoignages dont le nôtre dans les auditions du rapport parlementaire "continuités écologiques", Vigier de l'Allier qui dit le plus grand bien du business local de la pisciculture de saumon, pourtant contestée par certains pêcheurs eux-mêmes pour ses buts plus commerciaux qu'halieutiques et a fortiori écologiques).

Donc oui, les associations locales de pêche ont parfois des positions constructives et certaines ont signé la demande de moratoire sur les effacements d'ouvrage. Mais non, ne prétendons pas que les fédérations "officielles" des pêcheurs ont ce discours. C'est faux. Le problème est que le niveau fédéral gère l'argent, donc la doctrine et la communication.

Le meilleur moyen de clarifier tout cela : faire monter la pression publique sur les pêcheurs afin qu'ils soient obligés en interne de clarifier les choses entre eux et en externe d'adopter des positions un peu moins irresponsables et idéologiques.

Pour donner des éléments à CF21 pour contrecarrer les technocrates de la CNPF :

Voici un site que je connais bien : Le moulin papault à Iteuil

un article de journal expose la position d'un syndicat local de pêche qui refuse la destruction des seuils sur le Clain :
et la référendum des pêcheurs du Clain sur la suppression et la destruction des barrages sur le Clain :

résultat : 92 % contre !!

http://www.clubcarna.com/t7957p15-les-c ... in-menaces

PS : le site à été racheté depuis et est en cours de réhabilitation

@CIE87 : merci. Dans la plupart des rivières de 2e catégorie (blancs et carnassiers), les pêcheurs sont contre les suppressions de barrage car une fois les écoulements rendus à eux-mêmes, ils n'ont plus grand chose à pêcher aux beaux jours. Les poissons des rivières à cyprinidés dominants sont tout à fait ravis des retenues. Mais au sein des fédés de pêche, le ton est donné par la minorité des pêcheurs de salmonidés en 1re catégorie, minorité qui tient de longue date des discours radicaux (voir le cas ANPER TOS) et qui milite pour le démantèlement des ouvrages. De là le mépris pour les poissons blancs qu'on trouve dans les retenues (et le manque récurrent d'intérêt pour le reste de la biodiversité aquatique), la "vraie" biodiversité c'est forcément pour eux le poisson "noble" d'eaux vives, un poisson censé disposer de 100% du linéaire, sans aucune place pour les humains.

En tout cas chez nous, les effacements continuent, voir actu ci-dessous Je suppose que c'est le cas dans chaque département, l'étiage étant le moment des travaux. Ce sera l'occasion de faire circuler la demande de moratoire – quand les gens voient les pelleteuses, ils comprennent (un peu tard hélas, les bureaucraties opaques se gardent bien d'expliquer clairement ce qu'elles vont faire, préférant embrouiller les esprits par du jargon répétitif et des belles photos)

Tonnerre, Avallon, Belan-sur-Ource... les effacements d'ouvrages continuent de plus belle
Le 9 décembre 2015, Ségolène Royal avait demandé aux Préfets de ne pas insister sur les effacements de seuils de moulin, en attendant les recommandations du CGEDD pour comprendre les meilleurs moyens de sortir des blocages. Peine perdue, les établissements de rivière ou de bassin (ici Sirtava, Sicec, Parc du Morvan) continuent leur programme méthodique de destruction du patrimoine hydraulique dans les rivières classées au titre de la continuité écologique. Un gâchis d'argent public, pas même capable de promettre un gain écologique concret, entretenant l'illusion abêtissante d'une "renaturation" de rivières anthropisées depuis des millénaires et chimiquement altérées depuis 50 ans.
http://www.hydrauxois.org/2016/05/tonne ... e-les.html

Techniques ordinaires de manipulation en évaluation écologique des seuils de moulins
Pour "sauver la rivière", il faudrait casser du moulin. Un objectif pudiquement rebaptisé effacement des obstacles à l'écoulement dans la novlangue administrative. Comment convaincre le bon peuple de cette assertion a priori grotesque? Les administrations tiennent un discours à charge sur les ouvrages hydrauliques — en particulier sur les plus modestes d'entre eux, car ce sont les plus simples à effacer. Voici une liste non exhaustive des petites manipulations ordinaires dans les diagnostics écologiques de ces ouvrages. Apprenez à les reconnaître, pour exiger de vraies analyses fondées sur la preuve, pas des réquisitoires alimentés par des données partielles, des convictions militantes ou des certitudes déplacées.

http://www.hydrauxois.org/2016/05/techn ... ation.html

La fédération de pêche des Ardennes devient maître d'ouvrage pour l'arasement de 8 ouvrages d'anciens moulins.
Les propriétaires n'ont pas choisi, comme il est dit dans le texte, mais ont été contraints.

Que peut-on faire ?

Si les propriétaires sont "contraints", ils peuvent toujours sortir du processus. D'ailleurs, deux d'entre eux ont refusé de céder.

C'est le problème des rivières où il n'y a pas de position commune d'une masse critique d'ouvrages : les fédés de pêches et administrations avancent comme dans du beurre en maniant carotte et bâton face à chaque maître d'ouvrage isolé.

Après, qu'une partie des propriétaires jette l'éponge, c'est prévisible face à de telles pressions. Dommage pour le patrimoine, mais si l'on n'a pas la passion des moulins et qu'on veut juste une maison au bord de l'eau, on peut trouver acceptable de se débarrasser du seuil qui pose tant de problèmes.