Forum de la petite hydroélectricité

bonjour,

La retourne est en effet une "belle vitrine" de ce que peuvent faire les pouvoirs publics en termes de pression et d'intimidation !
Je m'occupe actuellement d'un des deux frondeurs, qui va redémarrer dans les semaines qui viennent et produire de l'électricité injectée sur le réseau.

Ce qui est assez drôle, c'est que le seul poisson qu'on ai vu en un mois de chantier, est UN BROCHET ! (proscrit en 1ere catégorie piscicole) pas l'ombre d'une truite ou anguille comme exposé dans la plaquette !

La contre attaque médiatique est en marche, à grands renforts d'articles de presse sur la réhabilitation de ce moulin, accueillant d'ailleurs plusieurs centaines de visiteurs par an...

Bref aux vues du climat régnant sur le cours d'eau on a prévu des grilles à 20 mm, anguilles oblige

Bravo Thomas pour ce moulin sauvé et équipé !

Je réitère ici mon appel sur Facebook :

Un conseil à diffuser partout aux assoces et propriétaires, sauf bonne entente locale, il est désormais préférable de refuser en le signalant au Préfet toute étude groupée d'ouvrages menée par une fédération départementale de pêche. Ces gens-là n'ont aucune compétence en énergie, en histoire, en patrimoine, en enquête sociale de terrain, ils poursuivent un unique agenda, configurer la rivière selon leur bon-vouloir, avec un réductionnisme piscicole qui n'est même pas représentatif de l'ensemble des enjeux écologiques. Qu'ils retournent à leurs pêches électriques, surveillent un peu mieux les empoissonnements anarchiques et les surpêches locales, foutent la paix aux ouvrages.

Il y a plein d'AAPPMA sympathiques et responsables, je les ai à l'esprit et je suis peiné pour elles, mais je pense qu'il nous faut contester désormais clairement le rôle des fédérations nationale et départementales de pêche dans la mise en place de cette réforme destructive et disproportionnée. Les pêcheurs doivent choisir leur camp : soit ils reconnaissent et respectent la légitimité des moulins, soit ils sont leurs ennemis. Dans le second cas, pas de cadeau.

Pour la rivière La Retourne, si un propriétaire a des regrets et envisage de faire marche arrière sans trop savoir comment, envoyez-lui mon mail. S'il me passe le dossier complet en format électronique, je ferai un digest à Me JFR pour voir comment dénoncer la convention, et pourquoi pas en profiter pour chercher matière à poursuivre la fédé de pêche (pour dol, tromperie ou autre motif, s'ils ont oublié des informations importantes de nature à vicier le consentement des maîtres d'ouvrage).

ça chauffe par chez toi Gégé !!
Si les vilains messieurs viennent te harceler, on viendra avec les fourches et les piques...!

CF21 a écrit :Le meilleur moyen de clarifier tout cela : faire monter la pression publique sur les pêcheurs afin qu'ils soient obligés en interne de clarifier les choses entre eux et en externe d'adopter des positions un peu moins irresponsables et idéologiques.

C'est bien là que je me trouve en parfait désaccord avec vous : sur la méthode du rapport de force.

Il me semble que ce rapport de force font le jeux des directives d'en haut.


De mon point de vue on est tous du même coté, du coté de celui qui arpente les lieux.
Les pêcheurs aiment la retenue d'ici, des plus respectueux aux plus dégelasses.

Les lieux étant en ruine dans la passé, c'est des souvenir d'enfance pour beaucoup.
Alors je laisse enter ceux qui sonnent et demandent, et il n'y a plus de déchets.


Moi ce 92% des pêcheurs contre la destruction ne m'étonne pas.
Il y a d'un coté l’échelle humaine et de l'autre celui des institution dirigeantes.

C'est une chose connue que celui qui a du pouvoir a tendance a en abuser.
il faut que son pouvoir ce voit, que le rapport de force joue, ça flatte l’Ego.


Mais depuis Montesquieu, non depuis les celtes, on sait qu'il faut équilibrer les pouvoirs.
Et dans ce jeux d'équilibre vous oubliez les petites gens sans pouvoir, c'est dommage.

Moi dans les consultations je n'ai vue que des gens plus fin complexe que les intérêts qu'ils représentent.
Agir pour le savoir ne réveille aucune pulsion, et rappelle chacun a sa propre intelligence.


En un mot c'est inintelligence publique qu'il faut réveiller, et pour ce faire il ne faut en aucun cas faire monter la pression.
Il faut au contraire la faire baisser, pour que les réflexe de défenses s’apaisent, et que inintelligence passe.

Je suis infiniment contre les seuils, les seuils dans le savoir, et dans la division en groupes d'intérêt.
Il y a, si on creuse de ce coté, une voie haute pour sortir de là sans passer pas des rapport artificiels de force.

manu-m a écrit : Il y a si on creuse de ce coté une voie haute pour sortir de là sans passer pas des rapport artificiels de force.

Eh bien libre à vous de développer cette voie

Le rapport de force, nous ne l'avons pas choisi : des milliers de propriétaires ont reçu des lettres faisant injonction de mettre en conformité leurs ouvrages, des centaines commencent à recevoir (en Loire-Bretagne) des rappels avec menace de mise en demeure donc d'amendes ou d'emprisonnement. Il est là, le rapport de force, elle est là, la violence institutionnelle.

Personnellement, je ne discute pas avec un pistolet sur la tempe. On pose le pistolet, et après on discute.

A long terme, et comme Hydrauxois l'a écrit maintes fois, il est évident que toute politique est affaire de compromis et que les moulins doivent devenir des acteurs locaux de la rivière ayant une bonne entente avec les autres. Pour l'instant, sur les rivières classées, l'enjeu est qu'il reste encore des moulins en 2019...

Roooooooooooo :o :o :o :o

Je découvre ce post, ça concerne juste la vallée au dessus de chez nous.

Pourquoi casser
Chaque moulins concernés doivent a la louche avoir un potentiel du bonne vingtaine de kWh

La ils attaquant la vallée située le plus au sud du département des Ardennes.

Oui, les fourches et les piques, il n'est pas question de laisser ces sauvages franchir le Rubicon.



Gé

Dans ce genre de convention sur plusieurs ouvrages, il faut notamment vérifier en cas d'effacement :
- qui a réellement la propriété du foncier (on peut avoir des surprises quand on vérifie) ?
- les propriétaires ont-ils été correctement informés de la moins value foncière perte du droit d'eau + bief ?
- les droits des tiers bénéficiant de la retenue sont-ils préservés (ou indemnisés en cas de manque à gagner) ?
- des études géotechniques ont-elles vérifié la résistance du bâti riverain au changement d'écoulement ?
- une autorisation (et non déclaration) avec document d'incidence, Coderst et enquête publique est-elle déposée sur chaque chantier (car plus de 100 m de profil en long sont modifiés)?
- le préfet a-t-il bien annulé les règlements d'eau avant (et non après) les travaux ?
- en cas de trouble à des tiers ou des ouvrages de génie civil lié au changement d'écoulement (1, 5, 10 ans après), est-il clairement stipulé que le propriétaire ne sera pas tenu responsable ?

C'est rare que tout cela soit correctement réuni (je ne parle pas du caractère bâclé de l'étude attenante, qui copie-colle sur des pages et des pages les lois, règlements, SDAGE et compagnie, mais passe très vite sur l'histoire, l'énergie, le bénéfice écologique réel, le suivi, etc.). Quand on parle de tout cela aux propriétaires avant, ils sont un peu moins chauds pour effacer. Tellement plus simple d'exercer des pressions en omettant des informations utiles, à 5 ou 6 contre 1.

"La destruction des moulins au nom de la continuité écologique est allée trop loin" (MC Blandin)
Lors des échanges sénatoriaux sur la loi Patrimoine, même la représentante du groupe écologiste (Marie-Christine Blandin) reconnaît désormais que la destruction des moulins au nom de la continuité des rivières donne lieu à des excès. Le Sénat a fait une proposition de modification des articles L 211-1 et L 214-17 CE dans un sens plus respectueux du patrimoine. Une avancée si la Commission mixte paritaire le confirme, mais une avancée trop modeste: elle ne répond pas aux enjeux imminents de fin du délai réglementaire de mise en conformité (2017 ou 2018 selon les bassins) ni à la forte pression en faveur des effacements encore à l'oeuvre sur nos rivières. Les représentants des citoyens doivent prendre toute la mesure des évolutions nécessaires pour démocratiser, crédibiliser et solvabiliser la réforme de continuité écologique.

http://www.hydrauxois.org/2016/05/la-de ... de-la.html

Bonjour,

finalement, je suis d'accord pour un retour des rivières à l'état où elles étaient il y a plus de 250 ans, par exemple dans les années 1750 ...
Sus aux brouettes et à la truelle, il va falloir rebâtir sec !

Remarque : rien que sur cette petite carte, et en regardant bien, on voit encore plusieurs moulins à eau qui n'ont pas été surlignés : trouvez-les, et gagnez toute mon admiration, c'est le grand jeu de l'été du forum !

Tant qu'on y est, je suggère aussi que l'on remette toutes les infrastructures de transport, routes, chemins, avion (...), train (...) dans l'état où elles étaient en 1750, ainsi que toutes les surfaces agricoles, les bois, les marais, les logements, les industries, ...

Bonne journée

dB-)

Excellente idée, reconstruisons les seuils disparus et réveillons les turbines endormies