Forum de la petite hydroélectricité

Pour Perret , moi aussi je me pose la question du montant de ces travaux d' arasement , je pense qu'il y a du louche , et je me demande si certains ne s' enrichissent pas , mais ce n' est qu' un soupçon bien sûr !!!!!!!!!!!!!!!!!

Bonsoir,

Effectivement on arrive souvent à des montants ahurissants !

C'est effectivement un " créneau ", ouvert par la loi sur l'eau, les agences de bassins, l'ONEMA, etc . . .

Les bureaux d'études s'y sont engouffrés, proposant des "études" faisant amplement usage du copier-coller, d'autant plus complexes que les décideurs, qui souvent n'y comprennent rien et se sentant piégés, souscrivent sans avoir les moyens d'en contrôler le bien fondé.

Pratiquement sans concurrence, un bureau d'études fait une étude (€€€€€). Un devis est fait, parfois payant, car il faut faire au préalable des études préliminaires, souvent par une entreprise amie du B.E. Accepté, c'est très souvent le même bureau d'études qui surveille les travaux ( % €). Et j'ignore si cela se pratique encore, un ingénieur de la DDAF ou de la DDE contrôle l'exécution des travaux ( % €).

Principe de précaution oblige, on modifie, on rajoute des travaux complémentaires (€ € € ).

Tout le monde a intérêt à ce que la facture soit la plus élevée passible. Peu importe que les travaux préconisés soient indispensable ou simplement utiles.

Et, si c'est la communauté qui paye, tout est possible et permis !

Bonsoir à tous,

Pratiquement sans concurrence,

Je ne suis pas tout à fait d'accord, lorsque j'ai obtenu les subventions de l'AESN, dans le contrat il est précisé que en tant que Maître d'ouvrage, j'avais l'obligation de faire jouer la concurrence entre:
- 3 BE agréés pour l'étude.
- 3 Entreprises agréées pour le technique.

Je confirme, c'est toujours le Maître d'ouvrage qui a la charge de choisir le BE et les Entreprises et en aucun cas les différents Organismes (ONEMA, DDT, Agence de l'eau etc.). Bien entendu, à qualité égale, j'ai choisi le moins cher des 3.

Bonne soirée.

PV

La valeur ajoutée pour la société et pour l'environnement des dépenses pharaoniques en "restauration de rivière" (dont la continuité), plusieurs centaines de millions d'euros par an, est en effet douteuse.

Les syndicats de rivière commandent des études dans tous les sens qui s'accumulent dans tous les tiroirs et n'apportent en général aucune compréhension d'ensemble de l'état de masse d'eau, de ses peuplements, de déséquilibres s'il y en a, etc. Les méthodologies sont parcellaires et dispersées, les rapports de causalité ne sont pas recherchés, la biodiversité et surtout son évolution temporelle sont inconnues, l'ensemble des mesures DCE ne sont même pas faites, aucun modèle de variabilité n'est proposé etc. Ce pipeau est vendu aux élus comme parole d'évangile. Il faudrait fermer le robinet au plus vite et repartir sur des bases rigoureuses.

J'avais quelque espoir de le faire comprendre aisément au nouveau gouvernement, qui semble avoir la tête sur les épaules en matière de dépense publique, et je m'aperçois ce jour que l'improbable Nicolas Hulot (célèbre hélicologiste) a en charge le portefeuille de l'écologie, choix assez catastrophique à mon goût.

Bonjour,

la destruction des seuils continue, avec maintenant la chasse à l'Ource !! à Prusly et Villotte.

La description du projet est ici, lisez S.V.P. l'article sur le site Hydrauxois et envoyez un mail de protestation au commissaire enquêteur !

En ce qui me concerne, c'est fait, et le texte est ci-dessous :

A l'attention de M. le Commissaire Enquêteur

Bonjour Monsieur,

en tant que simple citoyen, contribuable, sensible à l'écologie, à la diversité des espèces, et au patrimoine, je trouve que le projet de linéariser cette portion de rivière est un gros gaspillage d'argent public, essentiellement pour satisfaire le loisir malsain et cruel de la pêche, et qui masque les vrais problèmes des rivières que sont le changement climatique et les pollutions domestiques, agricoles et industrielles.

Les seuils de très faible hauteur ne sont pas des obstacles insurmontables, ni pour les espèces animales, ni pour les sédiments, l'un et l'autre pouvant les franchir au gré des crues saisonnières, ils constituent par contre de petites réserves d'eau qui sont des îlots de survie en période d'étiage, et leur présence et leur succession donne aussi une diversité d'habitats qui permettent à des espèces végétales et animales différentes de coexister : insectes, batraciens, poissons, mammifères, ...

Après la construction de ces seuils, il y a des dizaines ou des centaines d'années, un nouvel équilibre paysager, social et écologique s'est formé, et vouloir tout casser et uniformiser à grand coups de pelleteuses barbotant dans la rivière va remobiliser brusquement des tonnes de sédiments, qui iront juste se placer quelques kilomètres plus loin, à moins qu'ils ne finissent par encombrer nos estuaires déjà bien engorgés.

Il y a déjà eu quantité de destructions de seuils en France ces dernières années, je pense que l'heure est venue de faire une pause, et d'avoir l'humilité de prendre quelques années de recul et d'observation pour étudier les conséquences de ces destructions, afin d'en estimer la pertinence.

Les budgets ainsi libérés seraient mieux utilisés pour diminuer l'impact des stations d'épuration, inciter au changement des pratiques agricoles, par exemple en diminuant l'épandage de pesticides et engrais, et améliorer les procédés industriels.

Les décisions sont aujourd'hui confisquées par des spécialistes, à grand renfort de charabia et autre amphigouri incompréhensibles pour le Vulgum Pecus, mais en tant que simple amoureux de la nature, et observateur d'un petit cours d'eau passant près des ruines d'un moulin de famille du 17e siècle, j'ai pu constater au fil des 30 dernières années l'appauvrissement spectaculaire de la vie végétale et animale, évidemment sans aucun rapport avec la présence du seuil.

Je pense donc qu'il ne faut pas rester accroché à l'hameçon des destructions systématiques, et faire preuve de moins de dogmatisme, de plus de pragmatisme et de beaucoup de concertation !

Cordialement

didier Beaume
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Bonne soirée

dB-)

Merci Didier !

De nouvelles révélations sur la manière dont le fédération de pêche manipule les infos :
http://www.hydrauxois.org/2017/06/comme ... he-21.html

C'est assez incroyable : ils ont un agrément public pour la "protection des milieux aquatiques", mais ne voient aucun problème à mettre à sec 1700 m de bief à bonne granulométrie sans même contrôler les poissons, cela alors même qu'ils ont trouvé un bief très similaire de la même rivière en classe IPR "excellente" voici quelques années.

Il faut dénoncer cette mafia de la pêche, qui vit des subventions publiques et monopole sur les cartes, manipule l'information pour justifier ses menées, redessine les rivières pour les quelques espèces qui les intéressent (à tuer ou faire souffrir) même quand c'est au détriment de la biodiversité.

Bonjour,

petit "up" pour rappeler que 80 % des insectes ont disparu en Europe ces 30 dernières années ... J'en avais déjà parlé en 2015, voir par exemple maintenant l'étude mentionnée ici

Merci aux scientifiques qui ont réalisé cette étude, personnellement j'en étais déjà convaincu par la simple comparaison de ce qu'étaient les champs quand j'y travaillais gamin comme commis agricole, et les cimetières qu'ils sont devenus à force d'être arrosés de potions magiques ... Derrière ces insectes suivent évidemment les espèces qui s'en nourrissent, oiseaux, chauve-souris, poissons, etc ...

"Pendant ce temps là", la chasse aux vilains petits seuils en rivières continue, à grand renforts de pelleteuses, arrêtés et charabia ...

Idée On devrait mettre en place sur le forum une sorte de concours annuel de la conn**** (enfin il faudrait trouver un nom plus poli et plus ciblé), en rapport avec toutes ces destructions de seuils stériles, avec par exemple début janvier une remise de prix attribués aux lauréats qui se sont particulièrement distingués l'année précédente :

- "Chevalier du Discours Creux"
- "Grand Prix d'Or de la Pelleteuse"
- "Médaille de la gabegie"
- ...

A suivre !

Bon W.E.

dB-)

En attendant les grands prix de Didier

Bonjour à tous,

Je viens apporter ma contribution à l'encyclopédie qu'est ce forum. Etant résidant des Côtes-d'Armor depuis 1 an et petit nouveau sur ce forum, à la recherche de mon petit coin de paradis près de l'eau :roll: , je suis tombé sur ce poste en faisant des recherches sur un éventuel site sur lequel investir.

J'ai pris un coup de pied aux fesses en tombant sur ce file et me suis donc renseigné.

CF21 a écrit : ↑09 févr. 2017, 10:09 Enquête publique : 92 ouvrages à traiter pour la continuité du Gouët et du Gouédic.

A noter, si des volontaires peuvent trouver et poster ici le dossier pdf complet de l'étude, cela permettrait de mettre à jour la carte des ouvrages menacés et d'émettre un avis pour l'enquête publique

http://www.ouest-france.fr/bretagne/sai ... ic-4789031

Voila donc ce que j'ai débusqué, c'est le rapport suite à enquête auprès des différentes communes concernées par les travaux qui seront effectués.
Au final ce seront surtout 2 moulins proche du port du Légué qui seront affectés, les propriétaires sont d'accord pour diminuer et non supprimer leur chute d'eau, leurs moulins n'étant plus utilisable en l'état. La suppression d'une chute reliant le ruisseau St Hervé (section canalisé sous un boulodrome et une rue) au Gouët et le débit réservé du barrage de St Barthélémy qui ne semble pas respecté depuis sa construction en 1978 (il est équipé de turbines qui produisent 4 millions de kWh chaque année).

Voila voila, je pense que c'est les grandes lignes de l'enquête.

L'idée de cette carte est géniale en tout cas, merci pour toutes ces informations sur le forum c'est un puit sans fond d'information !!

Merci de l'info !

J'en profite pour signaler que cette carte est toujours mise à jour en fonction des infos données sur des seuils détruits ou menacés, donc n'hésitez pas à informer (en donnant ici les infos géographiques + sources si besoin).

Cette carte a été récemment signalée dans un article universitaire comme un exemple des formes actuelles et dynamiques de mobilisation des riverains et propriétaires.

Elle est hélas loin d'être complète, il y aurait de l'ordre de 1000 ouvrages déjà détruits en France ... mais nous mettrons à jour malgré tout, petit à petit, déjà pour garder la mémoire de cette folie, ensuite pour demander si besoin des comptes demain, si l'on s'aperçoit que ce fut une erreur (par exemple inondations, remontées d'invasives, pollutions d'estuaires, etc.).