Forum de la petite hydroélectricité

Bonjour,

vous dites

Pour l'arasement du barrage de Bigny, c'est plié...

Pas forcément : quand il y a une volonté locale, une association qui remue, des bénévoles qui résistent, des porteurs de pancarte, un "sitting" pacifique sur le chantier, des articles argumentés dans un journal local, etc ... ça fait souvent réfléchir les preneurs de décision, et ça leur montre qu'ils sont dans l'erreur totale.

- qui va payer ces travaux ?
- encore seraient-ils justifiés (ce qui est faux), y a-t-il urgence ?
- est-ce vraiment le bon moment, avec le sur-endettement faramineux que nous connaissons ?
- etc etc ...

Voir S.V.P. plus haut dans ce sujet (page 3) mon message du 12 février 2011 : expérience vécue !

dB-)

effectivement, la mobilisation peut faire bouger les choses... à condition qu'elle soit forte
Mais lorsque l'on parle d'appel d'offres, c'est qu'une étude financière diagnostique a été déjà menée et que le projet est retenu...

La seule chose qui peut sauver le barrage de Bigny est le tour de vis budgétaire sans précédent auquel le prochain président et son gouvernement devront se soumettre, car pur l'instant on a entendu beaucoup de promesses dont le financement est plus que flou, mais ce sera peut-être trop tard pour bigny...

bonjour à tous,

une initiative nouvelle :

dans un article publié cette semaine dans le journal de la haute marne, l'association des moulins de Haute Marne envisage de faire cet été une "GREVE DES BIEFS", à savoir laisser les vannes ouvertes afin de faire voir aux pecheurs, techniciens de rivieres, maires, .... le résultat d'un éventuel effacement des seuils.

j'ai trouvé l'idée interressante ...., développée au niveau national, ça pourrait avoir de l'impact, non ?

cdt

Thomas

Bonsoir,

Effectivement, la GREVE DES BIEFS est une " bonne chose ", mais comment l’appliquer sans autorisation préfectorale ?

ATTENTION aux Agents de l’ONEMA, l’amende risque d’être salée !

Paul

Bonjour,

Tout dépend du règlement d'eau applicable au site.

D'une façon générale, les règlements d'eau prévoient le niveau maximum du bief à respecter, mais pas de niveau minimum.
Précautions à prendre : ne pas ouvrir brutalement des vannes restées longtemps fermées pour ne pas entrainer de sédiments pouvant causer des dégâts dans faune piscicole.
Si le règlement d'eau est muet sur le niveau minimum du bief, l'ONEMA n'a rien à dire.
Lors d'une réunion à la préfecture de l'Aisne il y a quelques mois, le Secrétaire général nous avait fait remarquer que l'ONEMA avait parfois tendance et même souvent à outrepasser ses droits !
Mais le tout fait partie d'une concertation avec les différents usagers de l'eau : Pêcheurs, Canoé, Promeneurs, Riverains, Usiniers; etc.

Bonjour,

mais pas de niveau minimum.

Malheureusement SI, ça s’appelle respecter le niveau légal de la retenue indiqué en clair dans le règlement d’eau soit : Par un repère en fonte près du vannage ou par une échelle limnimétrique.
Dans tous les cas, si ce repère ou cette échelle n’existaient pas, l’administration vous l’imposera d’office dans votre autorisation ou dans la reconnaissance d’un droit d’eau.

Vous ne pouvez pas vider un BIEF sans autorisation dans certain cas, ça peut être préjudiciable (chute des berges, prise d’eau potable, débit réservé non respecté etc.).

Bonne journée.

PV

Bonjour,

Je suis d'accord avec MHEC, mais selon la surface de son plan d'eau et la catégorie de sa rivière, une vidange de bief ne nécessite qu'une déclaration. Mais il faut la faire sinon ......... gare au méchant zélé fonctionnaire !!

TG

Bonjour
Ticapix a écrit :
" mais selon la surface de son plan d'eau et la catégorie de sa rivière, une vidange de bief ne nécessite qu'une déclaration. "
Pouvez préciser SVP
Par exemple, je suis en deuxième catégorie, module de la rivière à environ 2.5 m3/s, je suis fondé en titre mais il n'y a pas de règlement d'eau.
Le canal d'amenée, du barrage au moulin a une longueur de 300 m.
La retenue en amont du barrage a une longueur d'eau plate d'environ 800 m et 20 à 25 mètres de large.
A qui dois je faire une déclaration si je veux vider le bief ?
Cordialement
Gilles 21

Bonjour,

Autant d'ouvrages, autant de situations particulières.

Dans le nord du département de l'Aisne, où sont concentrées la majorité des installation hydrauliques en service, aucun problème, sauf sur un site - fondé en titre - ou l'usinière refusait obstinément de laisser passer un peu d'eau l'été dans le cours principal de la rivière, empêchant ainsi le bétail de s'abreuver. Situation maintenant réglée - de force - .

Lors de l'achat de mon installation, en 1989, j'avais questionné la DIREN de Picardie sur la nécessité de prévoir une passe à poissons.
Marie-Françoise BAZERQUE, hydrobiologiste reconnue, en poste à l'époque au Service Régional d'Aménagement des Eaux de Picardie, maintenant à la DREAL Aquitaine m'avait alors répondu :

<< - Les passes à poissons sont inefficaces et coûtent une fortune, tant en établissement qu'en gestion.
Je souhaite que les vannages soient ouverts régulièrement pour assurer le transit des sédiments et la libre circulation du poisson. >>

C'est la position que soutien l'Association "Moulins au Fil de l'Eau", regroupant à ce jour 70 Propriétaires de Moulins, situés principalement dans le nord de la France.

Ceci avait trait aux ouvrages hydrauliques de Picardie, sur des rivières de plaine, installations fonctionnant au fil de l'eau.

A l'époque, respectueux du code rural, j'envoyais courrier à :
- La DDAF, maintenant MISE de l'Eau
- Au Maire de la Commune
- A la Gendarmerie
- Au Président de la Société de pêche locale
- Au CSP - maintenant ONEMA
Aucune de ces autorités ne s'étant jamais manifesté, j'ai cessé, au bout de deux ou trois ans, d'écrire.

Mais cela a certainement permis de se faire connaitre, d'entretenir de bonnes relations qui, dix ou vingt ans plus tard, ont eu pour résultat d'être écouté et ont été infiniment bénéfiques.

Comme je l'avais déjà signalé, j'ai automatisé de nombreux vannages. Toujours en prévoyant une vidange hebdomadaire du bief par une ouverture lente des vannes dans la nuit du dimanche au lundi.
Chaque fois, les Associations de Pêcheurs m'ont fait supprimer cette ouverture des vannes sous prétexte que "leurs" poissons allaient se sauver chez le voisin !

PERRET a écrit : Lors de l'achat de mon installation, en 1989, j'avais questionné la DIREN de Picardie sur la nécessité de prévoir une passe à poissons.
Marie-Françoise BAZERQUE, hydrobiologiste reconnue, en poste à l'époque au Service Régional d'Aménagement des Eaux de Picardie, maintenant à la DREAL Aquitaine m'avait alors répondu :

<< - Les passes à poissons sont inefficaces et coûtent une fortune, tant en établissement qu'en gestion.
Je souhaite que les vannages soient ouverts régulièrement pour assurer le transit des sédiments et la libre circulation du poisson. >>

C'est la position que soutien l'Association "Moulins au Fil de l'Eau".

Bonsoir a tous, bonsoir Claude,

Oui tu as raison de rappeler notre position, que nous appelons "Ouverture raisonnée des vannages".
Il est facile de faire la comparaison entre une passe a poisson a 300 000 €, et un automatisme a 10 000 €.

La supériorité de cette "Ouverture raisonnée" est qu'elle assure en plus le transit des sédiments.

Les textes ont prévu cette possibilité, et curieusement on ne parle que de ruineuses passe a poissons.

Bonne soirée

Gérard