Débits turbiné, réservé, dérivé, minimum biologique

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nicKO
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Re: Débit réservé, comment éviter le colmatage?

Message par nicKO »

en réfléchisant au meme probleme dans mon coin j'en étais arrivé aux meme conclusions que Moulino !
un genre de solution avec deux morceaux de madrier en bois ( marron) judicieusement dimentionnés,
boulonnés chacun par deux boulons inox ( vert ) au fond d'une vanne,
avec un avant trou pour la tete du boulon histoire que le contact bois bois soit bien étanche
en laissant un espace lui aussi judicieusemet calculé entre les deux pour que le débit réervé s'écoule

meme si votre cric est un peu juste ca ne grevera pas beaucoup le poids de la vanne et évitera un trou en plein milieu .... :geek:
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FABIEN 81
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Re: Débit réservé, comment éviter le colmatage?

Message par FABIEN 81 »

Merci,

Mais,
J'ai dans mon arête préfectoral, une hauteur définie pour l'orifice. Par ailleurs le trou existait déjà, bouché par la suite, et déplacé dans le canal. J'ai un niveaux d'exploitation maxi (crête du barrage), un mini 50cm plus bas (canal vide). Et au mini 50l/s qui donne 60l/s au maxi.

Pour les chasses, je sais qu'il va falloir en faire car le barrage est bien plein, de rochers sable, des arbres ont même poussé depuis des années. Ce qui risque déjà d’être compliqué, car la vanne ne fait que 700*700 environ. J'ai quelques appréhensions avec les branches, troncs (sous marins)...Et en plus il risque de falloir un peu touiller! Et tout ça normalement pendant les crues.

Salutations,
Fabien81
Fabien,
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PERRET
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Re: Débit réservé, comment éviter le colmatage?

Message par PERRET »

Bonjour FABIEN 81,

une solution, pas simple . . ., mais probablement efficace.

1) commander la vanne par un mini groupe hydraulique - on n'est pas pressé - et vérin - basique - monté avec tige vers le haut pour qu'elle soit protégée quand la vanne est fermée et avoir un montage discret.
2) fixer sur le bâti de vanne un fer plat - robuste - juste contre le tablier de la vanne, côté amont. En ouvrant la vanne, l'œillet percé dans le tablier passera devant le fer plat et le débouchera éventuellement - si un tronc d'arbre ne s'y est pas fourré.
3)Commander le groupe hydraulique et l'électro-distributeur par un doseur cyclique ou un micro-automate pour assurer une chasse régulière des sédiments et le nettoyage de l'œillet.
Option : remplacer l'électro-distributeur par une valve hydraulique à inversion de sens automatique. Dès qu'il y a surpression dans le circuit d'huile, inversion du sens de fonctionnement du vérin.
Dégrilleur - 22.JPG
Il faut investir un peu de temps et d'argent, un peu de matière grise, mais c'est peut-être le prix à payer pour être tranquille.
Ou continuer à manœuvrer manuellement le cric de vanne. Certains, sur la Somme, disent y prennent plaisir . . . pour justifier une non automatisation des vannages. Heureusement que la Somme est "un long fleuve tranquille".
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Claude PERRET
colmont
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Re: Débit réservé, comment éviter le colmatage?

Message par colmont »

autre possibilité pour les nostalgiques des shadocks et qui aimeraient pomper et tjrs pomper, installer une pompe de levage de cabine de camion,facile à trouver et peu onereux. De plus le fait de positionner le fut de verin vers le bas evite de tordre la tige en cas de resistance sur une embacle importante.
FABIEN 81
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Re: Débit réservé, comment éviter le colmatage?

Message par FABIEN 81 »

Merci pour vos solutions,

Il y a aussi simplement l'automatisation du cric, moteur réducteur + limiteur de couple électronique.

(J'ai les boulons de la vanne qui ont lâché hier, quand j'ai voulu la manœuvrer pour fermer (rouillés) .J'avais commandé une tôle inox pour remplacer la vanne, et des vis inox. (pas de chance!)Mais maintenant ça va être plus compliqué pour la changer, il va falloir la casser, ou percer pour vider le barrage) Une bonne douche de prévue! :lol:

Je vais tester le mode manuel une année, après je verrais si ca vaut le coup de tirer 450m de câble pour commander cette vanne, ce qui n'est pas non plus une mince affaire, car je pense qu'il faut passer le câble au fond du canal, donc câble spécial... Dans ce cas je mettrais une caméra IP Heden (avec 2 CPL).

Salutations,

Fabien
Fabien,
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PERRET
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Re: Débit réservé, comment éviter le colmatage?

Message par PERRET »

Bonsoir,

le limiteur d'intensité électronique n'est pas la meilleure solution pour une vanne levante.
En effet on le règle pour pouvoir lever la vanne, moment ou les efforts sont le plus importants (pression de l'eau + poids de la vanne)
A la fermeture les efforts sont souvent moitié moindres, sinon nuls. Le limiteur ne sert à rien.
Résultat, chez un Usinier qui en avait installé un l'hiver dernier, ce dernier n'a pas agit à la fermeture. Crémaillères 6.000 kg tordues, impossibilité ensuite de relever la vanne et inondation dans le village. Vanne levante de 5 x 2.5 m environ.
Centrale .... 2005.JPG
La meilleure solution est de monter le ou les crics sur ressorts (rondelles Belleville) actionnant un fin de course fixé sur le sommier si les efforts sont trop importants à la fermeture.
Ou alors jouer sur la flexibilité du sommier de vanne, le fin de course étant alors fixé sur une traverse non sollicité par les efforts. Pas toujours facilement réalisable.
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moulino51
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Re: Débit réservé, comment éviter le colmatage?

Message par moulino51 »

PERRET a écrit : Ou alors jouer sur la flexibilité du sommier de vanne, le fin de course étant alors fixé sur une traverse non sollicité par les efforts. Pas toujours facilement réalisable.
Bonsoir Claude,

Je vois que tu parles de mon prototype ?

Je prendrai demain des photos pour illustrer, avec quelques mises en garde.


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PERRET
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Re: Débit réservé, comment éviter le colmatage?

Message par PERRET »

@ G.L. / moulino51

Oui, une vanne du canal de décharge du moulin d'Origny, motorisée en 1976, (le cric et la crémaillère sont d'origine - 1856 !) le fin de course fermeture fonctionne suivant ce principe, flexibilité du sommier de vanne.

A Foigny, les deux crics de vanne, accouplés, actionnant la vanne de décharge (7 m de large), sont retenus vers le haut par des rondelles Belleville empilées et abritées dans des tubes remplis de graisse (corrosion).
Claude PERRET
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dB-)
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Re: Débit réservé, comment éviter le colmatage?

Message par dB-) »

Bonjour,

le couple des moteurs électriques dépend du courant, c'est comme ça !

Si on limite le courant, on limite le couple, et je reste convaincu des bienfaits des petits variateurs récents (par exemple le Schneider Altivar 312), qui :

- proposent si besoin à un instant un "coup de booster", qui va jusqu'à 200% du couple nominal sur certains variateurs (décollage d'une vanne par exemple)
- disposent d'une entrée 0/10V ou 4/20 mA entièrement paramétrable : consigne de vitesse, ou de couple, puissance, etc ...
- offrent une sortie information 0/10V ou 4/20 mA paramétrable : indication de la puissance, du couple, d'une image de la température, etc ...

Pour l'automatisation d'une ancienne vanne de décharge, tenue par deux longues crémaillères avec 2 boitiers réducteurs, un arbre transversal commun, et le motoréducteur dans le bâtiment, j'ai prévu d'utiliser cela.

=> Les différents systèmes mécaniques mis en place au cours des années précédentes (dispositif à friction, contacts limiteurs de course) ont tous lâché suite aux intempéries, et l'utilisateur commandait finalement sa vanne manuellement, en surveillant "à l'oeil" la flexion des crémaillères en fin de fermeture, et "à l'oreille" le forçage du motoréducteur !

J'ai simplement prévu un Altivar 312, avec sa sortie AOV 0/10V configurée pour délivrer une image du couple moteur, information reprise par l'entrée 0/10V d'un nano automate Crouzet.

- l'automate autorise un coup de booster pendant quelques secondes à l'ouverture de la vanne : décollage, et traction sur les crémaillères
- remarque : le booster sera réglé juste à 110%, il est inutile ici car la vanne s'est toujours ouverte avec le simple contacteur d'origine
- l'automate surveille le couple pendant la montée : arrêt si dépassement plus de x secondes : grume sur la vanne, ou fin de course
- il surveille aussi la descente, avec un seuil moindre (une crémaillère pousse moins qu'elle ne tire, car flambage) : grume ou fin de course

Le tout sans capteur ni rien, tout est logiciel, bien à l'abri dans un coffret, et facilement paramétrable : promis, si ça marche je le dirai ! (si ça ne marche pas, on verra ;) )

dB-)
didier Beaume, DBH Sarl 33 les Chênes 88340 Le Val d'Ajol, RCS Epinal Siren 510 554 835 capital 50 000 € APE 3511Z TVA FR82510554835
Etudes, vente et pose de turbines, rénovation, régulation, maintenance, vannes, grilles, dégrilleurs
Microcentrale avec une Kaplan DR 1600 l/s @ 4.80 m en entraînement direct @ 500 tr/min

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PERRET
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Re: Débit réservé, comment éviter le colmatage?

Message par PERRET »

Bonjour,

sur l'installation en photo plus haut, le propriétaire avait monté un relai d'intensité et, je crois, supprimé le fin de course. On a vu le résultat.

Effectivement un variateur, s'il est bien paramétré, me semble une solution envisageable et, pourquoi pas, à retenir. Je n'en ai aucune expérience.

Mais je reste toujours réservé, à tort ou à raison, avec l’électronique, m'étant battu pendant des années, après les lampes, avec diodes, transistors, condensateurs, triacs, circuits intégrés et autre bêtes et, quelques années après, platines double face avec composants de surface, pratiquement irréparables.

La vanne de Foigny, de 7 m de large, a été installée à la fin des années 70 sur le cours principal du Thon. Depuis plus de trente ans a connu bien des arbres coincées sous le tablier.
Le fonctionnement des fins de course fermeture n'a jamais failli. Me semble, mis à part l'hydraulique, une des meilleures solutions à retenir. Dommage, à l'époque les appareils photo numériques et les scanners n'existaient pas et n'ai pas de photos à mettre sur le site. Comme quoi l'électronique a parfois du bon.

Où est le temps où un confrère et ami fabriquait dans sa cuisine des postes de TSF. Achetait à différents fournisseurs ébénisterie, haut parleurs, blocs d'accords et transfos, lampes et composants divers. Assemblait le tout. Une semaine de travail et cela lui permettait de vivre confortablement, avec son épouse, pendant un mois.

La fiabilité de l'ensemble n'était pas toujours au rendez-vous, les valves s'épuisaient, les condensateurs électrochimiques perdaient de leur capacité ou parfois explosaient, les autres condensateurs se mettaient à fuir, les résistances changeaient de valeur, mais l'ensemble était très facilement réparable.

Qu'en est-il maintenant, on ne cherche plus à réparer un matériel exotique dont on a pas le schéma, on remplace, si le produit est encore disponible. Encore faut-il encore avoir sous la main quelqu'un de compétant !
Claude PERRET
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