Inventions, hydroliennes, mini turbines, vortex

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CF21
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Message par CF21 »

MHEC a écrit : Je rejoins ce qu’à dit François (From), ta démarche est formidable Charles, mais voilà, je confirme ce que j’ai dit plus haut, sur les 80 000 moulins combien de propriétaires sont-ils prêt à investir dans une petite turbine sans garantie dans le temps de l’effacement de leur seuil ?
Et qui pourrait aider à convaincre l'agent DDT de Police de l'eau de consigner dans son rapport qu'il y a une exploitation énergétique au moulin...
A mon grand regret, malheureusement, ce n’est pas comme ça que ça marche !! Concernant les fondés en titre, pour l’administration il n’y a que 2 catégories de moulin :
1e) L’autoconsommation, ça ne change rien, l’administration se moque complètement de ce que vous faîte à l’intérieur de votre moulin dès l’instant que la consistance légale ne change pas.
2e) Une activité économique avec enregistrement à la chambre du commerce (No SIRET, etc.)
Le problème c’est bien le cas No1, comme je l’ai déjà dit, ces moulins risquent de voir leur seuil détruit !!! Que faire ??? La seule solution possible serait que toutes fédérations, associations des moulins etc.. réunissent leur force, prennent RDV au ministère de l’écologie, demandent l’installation d’une passe à poissons au lieu de détruire les seuils !!!
Bonsoir Paul,

Je pense que ce n'est pas aussi clair que cela (voir réponse de Gé). Bien sûr, les Agences de l'eau tendent à considérer comme uniquement pertinentes les installations ayant un CODOA et une vente de leur production. Mais on sait bien que tout cela procède aussi de rapports de force (en comité de bassin, en CLE, en visites de terrain, avec les élus et les syndicats) et d'argumentations juridiques pointues (en amiable avant contentieux et en contentieux). Plus un moulin met d'atouts dans son jeu dans cette phase de concertation et recherche de solution (voire ensuite de procédure au TA), plus il a de marges pour négocier (voire pour convaincre un juge). Et inversement.

(Je préfère qu'on parle de la destruction des seuils dans la discussion ad hoc.).

Par ailleurs, la base de la présente discussion ne doit pas être exclusivement cette histoire de classement 214-17 C env, qui nous touche beaucoup en Seine-Normandie mais qui est loin de concerner toutes les rivières pour le moment. Je répète mon argument (peut-être erroné, mais c'est une impression de terrain) : une partie de la répulsion à utiliser la puissance de l'eau tient au packaging actuel de l'offre micro-hydro, qui est le fait de passionnés et qui est centrée sur l'hypothèse "je me lance corps et biens dans un projet qui va me prendre 2 à 7 ans pour essayer d'exploiter la totalité de mon débit et de ma hauteur". Bien que cela me paraisse évident (si j'achète un moulin, ce sera pour l'énergie et j'essaierai d'en tirer le maximum), je constate que c'est trop demandé à la plupart des maîtres d'ouvrage (j'ai exposé des exemples mais je pense qu'on en connaît tous).

Je plaide donc simplement pour une réflexion sur des équipements modestes, simples à installer, n'exigeant pas des gens des investissements ou des sacrifices qu'ils ne sont pas disposés à faire aujourd'hui (pour la majorité d'entre eux). Ce serait dommage que cette hypothèse soit regardée avec mépris comme une forme "ratée" ou "galvaudée" de la micro-hydro, car en posant un ticket d'entrée tout de suite assez élevé, on n'a pas d'offre d'extrême entrée de gamme et on ne cherche pas à intéresser à l'énergie des gens dont certains finiront peut-être par être séduits et par viser des solutions plus ambitieuses ensuite. En gros, je vois aussi cela comme une offre d'initiation à la micro-hydro : on fait tourner sur un moulin-pilote, on montre à des gens, s'ils sont intéressés on en installe un chez eux.

PS : dans les usages possibles d'une très petite puissance, il y aussi l'alimentation de alarme vu que les moulins "résidences secondaires" sont vides une bonne partie de l'année. Si la sécurité du bien dépend de l'hydraulique, la préfecture ne va quand même pas exposer ces pauvres gens au pillage :D :D
CF21
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Message par CF21 »

Dans l'esprit de simplicité, il y a aussi le système "simple tube" de LucidEnergy. Au départ, il est prévu pour s'intégrer dans les réseaux existants d'eau (potable, usée) et en tirer un peu d'énergie au passage.
LucidaPipe.jpg
Par rapport à l'hydrolienne classique, qui est simplement posée dans le milieu naturel fluvial ou marin, on est ici dans une conduite forcée. Donc on doit pouvoir jouer sur le rapport vitesse / pression (par exemple un effet tuyère avant l'hydrolienne, pour accélérer, puis un aspirateur après, donc un peu une forme de diabolo à l'endroit où l'on veut tirer l'énergie)
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CF21
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Message par CF21 »

Réfléchissant à la manière d'obtenir une hauteur et un débit constant (problème classique en hydro, qui empêche de faire des turbines et génés à la chaîne, et impose donc du sur-mesure coûteux ou alors des grosses pertes de rendement), j'ai fait une hypothèse hydrostatique que je vous soumets.
HydrostaticHypothese.jpg
Dans le cas n°1, on a un réservoir intermédiaire à pression atmopshérique P(a), il s'égalise avec le niveau amont (vase communiquant), RAS. On est contraint par la hauteur du site. En soi, le réservoir n'apporte rien.

Dans le cas n°2, on ajoute une pompe à vide / un compresseur dans le réservoir de sorte que la pression P(b) (en fait une dépression) aboutisse à une certaine hauteur d'eau du réservoir, hauteur qui correspond à la hauteur optimale pour le rendement de la turbine.

Certes, on consomme de l'énergie avec la pompe à vide (qu'on récupère ensuite avec la turbine, minus les pertes), donc... ce n'est pas une machine perpétuelle :D Mais on peut ainsi régler exactement la hauteur d'eau qui va être envoyée sur les pales depuis le réservoir.

Est-ce physiquement exact ? (Ou ai-je oublié un paramètre de base en hydrostatique ?) Est-ce physiquement réaliste ? Le coût de la pompe à vide sera-t-il dix fois supérieur à celui d'une turbine/géné sur-mesure ?

Quelle sera à la louche la perte de ce système ? (Et comment elle se compare à la perte de rendement due à une hauteur d'eau mal adaptée ?)

(Bon, ce sont plus des questions théoriques que des vraies hypothèses de travail, je ne "sens" pas trop mon système comme le truc simple et pas cher 8-) , mais comme j'y cogitais et que je n'avais pas les réponses... )
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moulino51
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Message par moulino51 »

Charles !





..........

Ben non c'est pas bon ton truc :lol: :lol:

Impossible d'augmenter la hauteur de chute avec cet artifice :lol:

Tu vas me demander pourquoi hein ?????

Pasque na :arrow: :arrow: :arrow:

Mais j'aimais bien ton idée de bases avec les deux tuyaux, imaginons un moulin en travaux, et bien ce système permet de produire entre les batardeaux amont et aval, sans pratiquement de perte de production en période travaux sur le moulin (l'installation est bypassée) ;)


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Message par dB-) »

Bonsoir,

si l'on met le réservoir en dépression, par définition il n'y aura plus la pression atmosphérique au dessus de la surface de l'eau, alors que la sortie de la turbine reste à la pression atmosphérique : donc la hauteur de chute effective est diminuée d'autant !..

La nouvelle hauteur de chute est H amont + H aval + Delta P - Delta P = H amont + H aval ...

Autre façon de voir le problème (pour le même résultat) : la pression statique (sans circulation d'eau) relative à l'entrée de la chambre en dépression est la même dans les deux cas (chambre en dépression ou pas), elle est égale à la hauteur d'eau en amont au dessus de cette entrée. Donc la pression à l'entrée de la turbine est aussi la même dans les deux cas :(

Exemple peut être plus parlant avec un verre d'eau et une paille : dans les dessins ci-dessous, la pression statique à la base de la paille est la même dans les deux cas, que l'on aspire ou non de l'eau (on suppose que le verre est très grand, et que le niveau d'eau du verre ne change pas). Cette pression à la base est égale à la pression atmosphérique Pa plus la hauteur d'eau H.
Pressions.png
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Message par CF21 »

Merci, je me doutais bien que cela ne collerait pas :D En fait, la hauteur artificiellement créée n'est autre que l'équivalent Patm (mais en eau et en vide). (Patm = pression atmosphérique en surface libre des écoulements concernés)
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moulino51
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Message par moulino51 »

CF21 a écrit :Merci, je me doutais bien que cela ne collerait pas :D En fait, la hauteur artificiellement créée n'est autre que l'équivalent Patm (mais en eau et en vide). (Patm = pression atmosphérique en surface libre des écoulements concernés)
Ce qui n'enlève rien a la qualité de ton dessin (quel logiciel utilise tu :?: )


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Message par CF21 »

@ Gé : la suite Adobe, ici Illustrator. Un "accident" historique qui a fait que j'ai dû me former à ces outils et que j'ai tendance à les utiliser depuis (très très basiquement), bien qu'ils soient plutôt orientés graphisme.

Sinon, pour répondre à ton observation plus haut, je n'oublie pas mon projet simple à "tuyau".

Un problème que je rencontre est le débit que l'on peut réellement dériver sur une basse chute dans une conduite raisonnablement facile à poser. Au départ, J'ai pris le calcul théorique classique en me demandant ce qui pouvait passer.

La section d'une conduite cylindrique est pi*r^2. SI l'on prend par exemple 0,2 m de diamètre, cela nous donne une surface de 0,0314 m2

La vitesse d'écoulement de l'eau est racine (2gh). Si l'on prend h = 2 m (chute moyenne), on a 6,26 m/s à l'arrivée dans la turbine (modulo perte de charge, ici ignorée)

Le produit des deux (section * vitesse = débit) me donne 0,197 m3/s, soit de l'ordre de 200 l/s.

Donc j'étais content, 200 l/s par seconde sur 2 m cela ferait 4 kW brut, pour un dispositif à 1 ou 2 kW net on peut se permettre un rendement faible ou alors baisser le diamètre de la conduite, ce qui la rend encore plus simple à installer.

Mais un ami à qui j'avais envoyé le lien et mon calcul m'a dit en substance : "attention, ton calcul est très théorique, entre les pertes de charges, l'effet d'entonnement dans le dispositif et le fait que la chute nette réelle entre la surface amont et l'endroit de la turbine sera probablement de moins de 2 m, tu n'auras jamais 6 m/s de vitesse réelle de l'eau à l'arrivée, plutôt 5 voire 10 fois moins". Du coup, débit très faible et puissance négligeable...

Qu'en est-il selon vous ? La formule racine (2gh) donne-t-elle des résultats pour un fluide idéal qui ne sont pas du tout applicable à un fluide réel ?
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moulin.remy
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Message par moulin.remy »

Bonjour Charles,

Tu peux utiliser le logiciel HYDROROUE, qui a un module de calcul du débit d'une conduite "plein débit", mais effectivement, il ne passera pas grande eau dans un tube PVC de 200 mm :roll:

Il est bien compliqué de trouver une solution bon marché, facile à installer, et avec le moins mauvais rendement possible, qui plus est si il faut qu'elle s'adapte à une multitude de sites :!:
calcul conduite hydroroue.jpg
Cdt
Thomas
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http://www.hydroelec.org Etude, conception et réalisation de micro centrales
RCS CHAUMONT : 712 412 520 naf / 7112B
CF21
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Message par CF21 »

Bonsoir Thomas

Remarque, si ce chiffre est réaliste (174 l/s à 2 m), cela me va bien pour un petit projet : on est à 3,4 kW en brut, la moitié en net. C'est le niveau de puissance visée pour un premier usage de l'eau ayant une vocation soit initiatrice / pédagogique (voir comment cela fonctionne, faire son premier pas dans l'hydro), soit règlementaire (faire constater un usage sur son DFT).
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