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Re: Règlement d'eau & Reconnaissance fondé en titre

Publié : 23 mai 2018, 13:57
par Mikka
Merci beaucoup pour vos précisions.

Après relecture du règlement d'eau, un mot m'avait échappé (ou du moins était très peu lisible) mais semble avoir son importance...

Article 2. Le niveau légale de la retenue est fixé à 2,32m en contrebas de la face inférieur de la couverte de la porte d'entrée du moulin. Qu'est-ce donc que la couverte ? une marquise ?

Image

Dans ce cas le plan devient plus lisible...

Image

Donc le règlement d'eau ne renseigne pas sur la hauteur de chute ?

D'après les documents en ma possession, la hauteur de chute a été calculée à 2.1 par rapport à la crête du seuil. donc sans les rehausses.

Dois-je penser qu'il puisse y avoir possibilité de ré-installer ces réhausses de plein droit et sans demande d'autorisation ?

Merci pour vos retours,

Mikka.

Re: Règlement d'eau & Reconnaissance fondé en titre

Publié : 23 mai 2018, 17:27
par dB-)
Bonjour,

pour trouver à quel élément du bâtiment le règlement d'eau fait référence, il vous faut faire la démarche inverse, c'est à dire par exemple à l'aide d'un niveau de chantier, repérer quel élément de la porte d'entrée se situe à 2.75 m au dessus de la crête du seuil en dur ... :idea:

Vous retrouverez peut-être quelque part sur le mur une mention gravée, ou la base ou le haut d'une pierre de taille, etc ..

Et comme l'indique Hélix, si les rehausses sont mentionnées et admises toute l'année dans votre règlement d'eau, vous avez le droit de les remettre en place, sans demander d'autorisation puisque vous avez déjà cette autorisation ! :cote:

Point à vérifier, si les rehausses on été absentes pendant des décennies, les voisins en amont en ont peut être profité pour "prendre de mauvaises habitudes" et par exemple créer une quelconque construction juste à fleur d'eau (terrasse, passage à gué, etc ...) : auquel cas une remontée de la retenue à son niveau normal et légal peut se révéler compliquée.

Bonne soirée

dB-)

Droit de Réparer / colmater un seuil qui fuit

Publié : 10 juil. 2018, 11:33
par Beal30
Bonjour

Quand un seuil (ou barrage) "réglementé", est fissuré ou endommagé et fuit, existe-t-il une loi ou un texte officiel qui interdise sa réparation de façon explicite.
Cette réparation devrait normalement faire partie d'un entretien "classique".

Il est évident que la non réparation entraîne la mort de l'ouvrage à plus ou moins long terme.
Ce qui est un but recherché par nos "amis" dans le cadre de la continuité écologique.

Merci pour vos réponses.
J-P

Re: Droit de Réparer / colmater un seuil qui fuit

Publié : 10 juil. 2018, 11:56
par Jmax
Bien sur que non !

Re: Droit de Réparer / colmater un seuil qui fuit

Publié : 10 juil. 2018, 12:19
par Yep
Rien n'interdit la reparation, mais il faut le declarer à la DDT car cela s'apparente à des travaux en rivière.

Re: Droit de Réparer / colmater un seuil qui fuit

Publié : 10 juil. 2018, 13:57
par ericnoharet
Bonjour,

La réparation est bien sur autorisée.

Mais il faut effectivement faire une déclaration de travaux.

Il y a quelques subtilités selon la nature des travaux, si ceux-ci nécessitent une baisse de niveau...
Mais pour une petite réparation simple, pas de soucis.

Eric

Re: Droit de Réparer / colmater un seuil qui fuit

Publié : 11 juil. 2018, 09:41
par PERRET
Bonjour,

Il convient de faire une déclaration de travaux et non demander une autorisation de travaux.
Si l'on coche la mauvaise case sur le formulaire, attention aux pires ennuis !
C'est ce qui est arrivé il y a quelques années à un ami, architecte renommé, pourtant habitué aux formulaires, pour signaler qu'il voulait rejointoyer le mur, à gauche sur la photo, sur sa propriété.
C'est allé jusqu'à la remise en cause de son droit d'eau !
Moulin de Louez à Duizans - 01.JPG
Moulin de Louez à Duizans - 10.JPG

Re: Droit de Réparer / colmater un seuil qui fuit

Publié : 11 juil. 2018, 21:57
par MHEC
Bonsoir,

Sauf avis contraire du préfet, vous avez l'obligation d'entretenir vos ouvrages hydrauliques (déversoir, vannage, clapet, PAP, PAC etc.).

Concernant la déclaration de travaux, je rejoins Eric dans le sens qu'il n'est pas nécessaire dès l'instant que la RL + le DR soit bien conservé dans l'état. Vous pouvez très bien, en basse eau, via des batardeaux entretenir une partie de votre déversoir puis une autre et ainsi de suite sans perturber ni de créer des fluctuations du débit naturel de votre rivière.

Le fait de déposer une déclaration de travaux en préfecture pourrait, effectivement, raviver "nos amis " de la continuité écologique donc, peut-être, un risque de refus ! à vous de voir !

PV

Re: Droit de Réparer / colmater un seuil qui fuit

Publié : 12 juil. 2018, 12:30
par HPVi
Attention toutefois pour ceux qui sont sur des cours d'eau classés en liste 1 aux conséquences d'une prochaine modification de l'article R214-109 du code de l'environnement (cliquez ici pour le détail sur le site Hydrauxois) ; la consultation est passée discrètement en août 2017, allez savoir ce que nous réserve notre médiatique ministre pour août 2018 !

Re: Droit de Réparer / colmater un seuil qui fuit

Publié : 14 juil. 2018, 01:45
par CF21
Beal30 a écrit : 10 juil. 2018, 11:33 Quand un seuil (ou barrage) "réglementé", est fissuré ou endommagé et fuit, existe-t-il une loi ou un texte officiel qui interdise sa réparation de façon explicite.
Cette réparation devrait normalement faire partie d'un entretien "classique".
Il est évident que la non réparation entraîne la mort de l'ouvrage à plus ou moins long terme.
Ce qui est un but recherché par nos "amis" dans le cadre de la continuité écologique.
Nous avons le cas en ce moment, sur un déversoir que je ne citerai pas : les bons camarades de la DDT et de l'agence de l'eau ont d'abord tout fait pour le détruire, sans succès. Comme le déversoir est endommagé (renards, affaissement de parement aval), nous avons aidé le propriétiare, la commune et l'asso locale pour déposer une déclaration de travaux d'entretien. Grincements de dent, diverses petites complications, mais pour l'instant cela passe et les travaux devraient se faire à l'automne.

Pour la bonne forme, vous devez faire un courrier au service de police de l'eau avec référence à l'article R 214-1 CE (régime dit IOTA pour "installations, ouvrages, travaux et activités" soumis à autorisation ou à déclaration).

Ce courrier signale que le chantier relève de la simple déclaration (ne crée pas un obstacle, ne modifie pas 100 m de profil en long ou travers, ne détruit pas 200 m2 de frayère, etc. voir le lien, rubriques du TITRE III - IMPACTS SUR LE MILIEU AQUATIQUE OU SUR LA SÉCURITÉ PUBLIQUE, déclarer que vous êtes dans le cas (D) soit déclaration et non pas (A) soit autorisation)

Vous joignez un plan sommaire et quelques photos où sont montrées vos futures interventions, avec une phrase expliquant le modus operandi. Vous promettez que vous n'allez pas rincer la bétonnière au-dessus de la fosse à se reposent des truites à l'étiage. Et basta.

Après, comme le mot "ouvrage" rend fou certains services, vous pouvez tomber sur une réponse confuse où, au lieu de simplement acquiescer à votre déclaration, le fonctionnaire commence par vous répondre que votre ouvrage n'est peut-être pas autorisé et qu'il faut d'abord démontrer son droit d'eau. (Genre de choses assez fréquentes par endroit, hélas). Mais on n'en est pas là, faites la déclaration et voyez si cela bloque.