Page 67 sur 77

Re: Continuité écologique, ROE, PAP

Publié : 08 mai 2019, 09:11
par DPM
Moulin Neuf49 a écrit : 06 mai 2019, 22:05 (page 18)

De même, il est essentiel de pondérer l’intérêt de la production hydroélectrique d’un projet au
regard de la part qu’elle représente dans l’atteinte des objectifs de la politique énergétique et des
impacts qu’elle engendre. Plus la puissance et la capacité de production de l’installation sont
faibles, plus les enjeux d’intérêt général liés à la restauration des milieux (reconquête de
biodiversité aquatique, du bon état, services rendus, préventions des inondations par restauration
de la rivière, etc.) doivent primer et moins le maintien des impacts liés au seuil et à la dérivation
éventuelle du débit se justifient. Il doit être tenu compte également du fait que les très petites
puissances ne répondent pas à l’enjeu essentiel de sécurisation du réseau électrique.
C'est en totale contradiction avec le dernier rendu du Conseil d'Etat pour le moulin du Boeuf qui indiquait que les moulins faisaient pleinement partie de la gestion équilibrée de l'eau, et ce, quelque soit la puissance du puissance du moulin

Je n'ai pas lu la circulaire mais au vu de vos commentaires, elle va également à l'encontre de la nouvelle directive européenne applicable en 2021 qui enjoint les administrations à simplifier les démarches pour les énergies renouvelables dont l'hydroélectricité, en particulier pour l'autoconsommation...

Re: Continuité écologique, ROE, PAP

Publié : 08 mai 2019, 11:53
par Ponpon
Bonjour
De toutes façon le texte de la loi votée par nos députés et sénateurs prime sur le reste.
La loi a prééminence sur la réglementation, et l'administration ne peut pas imposer des mesures que le législateur n'a pas programmées.
Donc les circulaires les décrets les arêtés s'il ne sont pas confirmés par une loi ou s'ils sont contraire à une loi, non de valeur que celle que l'on veux bien leurs accorder.

Re: Continuité écologique, ROE, PAP

Publié : 09 mai 2019, 07:35
par juju42
En outre, les espèces migratrices amphihalines sont dans une situation difficile en raison du
changement global dont le réchauffement climatique est une composante délétère pour certains
d’entre eux comme les salmonidés. L’ajout des composantes de mortalité ou d’entrave à leur
cycle biologique doit être évité au maximum.
Le problème de fond est pourtant bien cité une petite malheureuse fois mais c'est trop compliqué à leur niveau.
Alors ils ne font que dépenser de l'énergie (malheureusement renouvelable dans leur cas) pour chicaner sur tout et tenter de faire des autoroutes à saumons et anguilles.

Re: Continuité écologique, ROE, PAP

Publié : 12 mai 2019, 12:36
par MHEC
Bonjour à tous,
Page 13/23
Éléments de pragmatisme
Il aura lieu de tenir compte également :
- des projets d’équipement d’ouvrages existants pour la production hydroélectrique, pouvant faciliter le financement de l’intervention de restauration de la continuité écologique,
Je confirme les propos de Ponpon, je ne comprends pas, les Sénateurs ont abrogés la loi très certainement pour de bonnes raisons, je ne pense pas qu'à ce jour, ils fassent marche arrière ? Sans loi comment l'administration peut imposer les PAPs ?

De plus, notre Sénateur sur place à la centrale de Barberey-Saint-Sulpice, s'insurge sur le cout exorbitant de cette passe à 400 000€:

http://www.canal32.fr/thematiques/socie ... ssons.html

ATTENTION! Peut-être uniquement sur les projets ? Faut voir si les centrales existantes sont concernées ? Dans tous les cas c'est complètement absurde, comment voulez-vous assurer la continuité écologique si, sur une même rivière, on impose une PAP sur les projets et pas sur les centrales existantes ???
Page 20/23
d’autre part à la multiplication des risques de mortalité à la dévalaison des juvéniles (ou des adultes en ce qui concerne l’anguille) par un éventuel passage dans les turbines, ou dans tout autre organe hydraulique générant blessures ou mortalité. Même si les nouvelles turbines sont moins meurtrières, leur impact n’est pas nul et la multiplication des centrales reste un problème sur les axes à grands migrateurs.
Il y a des études scientifiques qui justifient ces propos ?

Bon dimanche

PV

Re: Continuité écologique, ROE, PAP

Publié : 15 mai 2019, 08:12
par CF21
Bonjour

D'accord avec les remarques ci-dessus. On a tiré le bilan négatif de cet épisode CNE / continuité apaisée :

http://www.hydrauxois.org/2019/05/la-co ... a-pas.html

On va développer un programme de tolérance zéro pour les casseurs et harceleurs : identifier très vite quand et pourquoi cela bloque avec un service instructeur DDT-M et AFB, mettre en demeure de lever le blocage, passer en mode contentieux.

Je vois trop de gens qui perdent des années avec des services de mauvaise foi demandant sans cesse de nouvelles études, de nouveaux travaux etc. alors qu'en fait ces services veulent casser le DFT et/ou interdire la relance énergétique

Par ailleurs, écrivez à vos députés et sénateurs pour qu'ils continuent de modifier la loi en rappelant le nécessaire respect des sites et la valorisation de la petite hydro.

Ce bazar ne tient que par la collusion d'une administration (DEB et satellites AE / AFB) et de lobbies (FNE, FNPF) qui essaient d'imposer une idéologie de la "renaturation" allant très au-delà de la loi. On doit exposer aux élus que les rivières humaines ne sont pas des rivières sauvages, qu'il faut choisir entre écologie réaliste et écologie intégriste. (J'espère qu'il y a encore une majorité de parlementaires non intégristes en France...)

RV cet été pour en parler :
flyer_Sully_1.png

Re: Continuité écologique, ROE, PAP

Publié : 18 mai 2019, 10:38
par dB-)
Bonjour,

la protection des poissons est légitime et il est souvent fait mention de turbines "ichtyocompatibles" ou "ichtyophiles" (voilà des mots qui posent leur homme et imposent le respect, chapeau :intello: )

Mais cette caractéristique de turbines parfois exigée dans des autorisations de remise en service de sites est encore très floue, et chaque constructeur (roue à aubes, vis, turbine lente, vortex, etc ...) y va de son petit couplet marketing pour se faire mousser.

A ma connaissance il y a encore peu d'études sérieuses à ce sujet, la première daterait de 1955 (armée US, avec notamment la préconisation d'une vitesse relative maximale entre les pièces de 40 foot/s soit 12.2 m/s) et les documents plus récents que j'ai pu consulter sont des accumulations de suppositions et préconisations au doigt levé (par exemple demander des vitesses relatives de 6 m/s alors qu'on avait admis auparavant 12.2 m/s). J'avoue que je n'ai pas lu tous les documents, de toutes façons je ne vois pas tellement l'intérêt de ces technologies, autant placer une turbine la plus efficace possible, même non ichtyocompatible, pourvu qu'elle soit derrière un plan de grilles bien conçu.

Pour protéger encore mieux les poissons, je suggère d'orienter aussi les recherches vers des hameçons "ichtyocompatibles" voire "ichtyophiles" ou "fish-friendly" et j'ai déjà commencé quelques humbles recherches dans mon laboratoire secret, le prototype ressemble à ceci :

hameçon ichtyocompatible.jpg

Il s'agit d'un hameçon réalisé en matériau souple, par exemple une sorte de caoutchouc bien sûr biodégradable, à base d'amidon de maïs, et ne pouvant en aucun cas blesser le poisson. Le pêcheur y enfile un appât végétal (et non pas un ver vivant, évidemment), et le lance à l'eau. Le poisson vient mordre à l'hameçon, à la grande satisfaction du pêcheur qui voit le flotteur gigoter, et le poisson repart nourri, heureux et non blessé, tout le monde est content. De même que je nourris toute l'année les oiseaux (je vis à l'Ouest d'Épinal dans une région de culture intensive de céréales, dans laquelle les champs immenses débarrassés de leurs haies et zones humides sont arrosés de potions magiques et sont devenus des cimetières sans aucun insecte, ni rampant, ni volant, et où les oiseaux disparaissent à vue d'œil), ce serait une façon ludique de nourrir les poissons, qui doivent eux aussi souffrir du manque d'insectes !

Il y a environ 1.5 M de pêcheurs en France, et si l'on considère que chaque pêcheur tue environ 20 poissons par an (c'est une supposition, je n'en sais rien), cet hameçon révolutionnaire permettrait de sauver chaque année 30 Millions de poissons !

Bon W.E. :hello:

dB-)

Re: Continuité écologique, ROE, PAP

Publié : 18 mai 2019, 11:26
par moulino51
Ben voila Didier, c'est pas pour rien que tu sois un chef honoré et respecté et a l'étique irréprochable.
J'aimerais bien me prosterner, mais ma chaine vertébrale m'en interdit le moindre mouvement :lol: :lol: :lol:

Tant qu'on est dans l'ichtyocompatibles, pour ma part je lance un projet "open source" en remplaçant ces cruels hameçons en métal, par des embouts "en tétines" ou l’appât serait placé a l'intérieur et ou le poisson viendrait prendre plaisir a téter.
Bien sur a l'instar de la pêche sportive les tétines pourraient être utilisées en bout de ligne "au lancer" afin de respecter le caractère "sportif" de ladite pèche.

Voila chef la modeste contribution d'un turbinier pas encore réduit en esclavage par l'administration et les lobbies de la pêche.
Vive la pêche a la tétine, et le respect des poissons.



Re: Continuité écologique, ROE, PAP

Publié : 18 mai 2019, 20:49
par MHEC
je suggère d'orienter aussi les recherches vers des hameçons "ichtyocompatibles" voire "ichtyophiles" ou "fish-friendly"
J'ai encore beaucoup mieux, j'ai vu un système (ci-dessous), agrémenté à 500% par les pêcheurs !
ET ça marche !!! :mdr3:
en remplaçant ces cruels hameçons en métal, par des embouts "en tétines" ou l’appât serait placé a l'intérieur et ou le poisson viendrait prendre plaisir a téter.
Pas de souci Gé pour la tétine, j'en ai vu un gros sur la photo ci-dessous et les pêcheurs sont très heureux.
:mdr1: :mdr3: :mdr1: :mdr3: :mdr1: :mdr3:

Detendez-vous-allez-a-la-peche.jpg
Edit dB-) : Paul, j'ai censuré l'image ;-) (forum tous publics !)

Re: Continuité écologique, ROE, PAP

Publié : 20 mai 2019, 14:18
par OGT
Peut être moins drôle :

http://www.meuse.gouv.fr/content/downlo ... public.pdf

Avis aux spécialistes....

Re: Continuité écologique, ROE, PAP

Publié : 20 mai 2019, 20:56
par MHEC
Bonsoir,
La personne responsable du projet est Monsieur le Président de l’Établissement Public d’Aménagement dela Meuse et de ses Affluents (EPAMA) (26 avenue Jean Jaurès – 08000 CHARLEVILLE-MEZIERES –03.24.33.49.02 – secretariat@epama.fr) auprès duquel toutes informations pourront être sollicitées.
Apparemment c'est un établissement public porteur du projet on sort du caractère "privé" ? La Meuse à cet endroit est-elle domaniale ? Y a t'il des moulins en activité économique dans cette partie de la Meuse qui va être réhabilitée ?

PV