Bonjour,
les solutions techniques d'automatisation et surveillance des PCH n'ont rien de particulier, et sont identiques à celles utilisées dans l'industrie pour la gestion et surveillance de process, ou les stations de captage d'eau potable, etc...
Dès l'instant que vous rapatriez les E/S de votre installation sur un nano automate équipé d'une liaison réseau (type Schneider Zelio, Crouzet Millenium, IMO iSmart, Klockner Moeller Easy, etc...) et que vous ajoutez des caméras IP, éventuellement en Wifi, vous pouvez tout surveiller, exploiter, ou modifier à distance via Internet ou en liaison GSM, avec les précautions d'usage: protection contre les fausses manœuvres et les accès non autorisés.
Vous pouvez aussi ajouter un "data logger TCP IP" local, constitué d'un ancien PC connecté sur le réseau, et qui va tout stocker dans une pile FIFO (premier entré premier sorti), avec un volant de stockage d'une semaine par exemple.
Nota :
E pour entrées : capteurs de niveau, de température, mesure de tension, intensité, fréquence, contacts, liaison série avec le compteur ERDF, etc...
S pour sorties : relais et contacteurs de couplage, dégrilleur, pompes, éclairages, groupe hydraulique, afficheur local, alarme, etc...
Un exemple d'application chez Technic Achat, où j'achète les petits automates IMO très compétitifs, est ici :
http://www.technic-achat.com/centrale-h ... r,8,29.cfm (je ne connais pas cette application, exemple donné à titre indicatif)
Les API, capteurs et actionneurs actuels sont en principe de bonne qualité, et si l'ensemble est monté soigneusement (cosses, isolation, étanchéité, protection contre la corrosion, séparation puissance/contrôle pour les couplages EM, utilisation éventuellement de GMOV contre les surtensions, etc...) l'installation est fiable.
La programmation, qui se fait soit en schéma contact soit en blocs fonctionnels, est très facile et ludique actuellement, par rapport à ce qu'elle était sur les premiers April ou SMC d'il y a 20 ans ... Compter quelques heures de programmation et test pour une simple gestion de dégrilleur ou de clapet, mais facilement quelques jours voire semaines pour la programmation d'un API gérant toute une micro centrale, avec en plus les applications PC de suivi et gestion à distance.
Normalement, les installations classiques s'arrêtent en cas de coupure de courant (une électrovanne s'ouvre, et le vannage de turbine se referme par un contrepoids). De même, si l'API lui même plante, on peut normalement valider et régler un "watchdog" interne matériel, qui va stopper l'API et le replacer dans son état de base. Encore faut-il que le concepteur ait prévu que cet état corresponde à un arrêt de l'installation.
Il y a quantités de petites astuces et d'habitudes, tant de câblage que de programmation, concernant par exemple les contacts NO ou NF, que l'on ne choisit pas au hasard, mais de telle sorte qu'en cas de coupure des fils, on passe en sécurité.
Enfin, en cas d'erreur de programmation, il n'y a ni coupure de courant, ni intervention du watchdog, et l'installation peut donc s'emballer ! Une telle erreur de programmation peut n'apparaître que plusieurs jours après la mise en service, seulement dans un contexte particulier, et avoir des conséquences coûteuses.
Pour terminer, la recherche de panne dans un ensemble complexe peut devenir délicate, et demander la présence du concepteur même du programme, avec son matériel de programmation (actuellement un simple PC avec logiciel souvent gratuit). De même pour une modification du fonctionnement.
La programmation est relativement facile à réaliser quand on considère en première approche que tout fonctionne bien, mais cela est une vision superficielle. Dès que l'on va plus dans le détail et que l'on aborde les marches dégradées (grille partiellement colmatée, dégrilleur coincé, vannage de turbine bloqué à la fermeture par un morceau de bois, capteur analogique délivrant une information hors plage, coupure d'un fil, etc...), les forçages (arrêt et mise en sécurité, redémarrage après défaut, forçage local d'un mouvement pour test, etc...), ou les phases de test, les algorithmes se compliquent.
Pour nos très petites centrales, objet de ce forum, des coffrets (avec ou sans nano automate) indépendants et simples, gérant l'un le dégrilleur, l'autre un clapet, un troisième la régulation de la turbine, etc... sont simples à réaliser, apportent beaucoup de flexibilité, et simplifient la maintenance, qui peut alors être réalisée par n'importe qui.
Une centralisation est possible, mais il faut se méfier des usines à gaz que l'on a spontanément tendance à imaginer, et cerner ce dont on a réellement besoin, éliminer le superflu, rechercher les solutions les plus simples, efficaces, fiables, économiques, documenter son travail pour ceux qui suivront et utiliseront le matériel, minimiser et faciliter la maintenance.
Simple point de vue personnel, une fois de plus !
Cordialement
dB-)