Destruction des Chaussées des Moulins !!!

Ce forum est public et accessible en lecture même sans être inscrit, mais pour intervenir ou accéder aux pièces jointes il faut être inscrit.

Dans ce forum, vous pouvez demander des renseignements techniques ou administratifs, répondre aux questions posées, diffuser des informations relatives à la petite hydroélectricité.

Modérateurs : dB-), Forge

CF21
Membre
Messages : 2844
Inscription : 04 juil. 2012, 16:20
Localisation : Bourgogne, Yonne, moulin Sully sur le Trinquelin

Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!

Message par CF21 »

Aux habitants de Satillieu: tenez bon!
C'est une première en France: des riverains se mobilisent et occupent physiquement un plan d'eau pour empêcher son chantier de destruction au nom de la continuité écologique. Cela se passe dans le village de Satillieu (Ardèche) sur la rivière Ay. Par courrier du 9 décembre 2015, Ségolène Royal a pourtant demandé aux Préfets de faire cesser les effacements problématiques d'ouvrage en attendant le rapport du CGEDD. Va-t-on continuer à sacrifier ainsi le cadre de vie des gens pour satisfaire des diktats dont on ne peut même pas garantir l'effet sur les milieux ou pour faire plaisir à une poignée d'intégristes? Cela fait plusieurs années que nous mettons en garde sur cette question: nous ne pouvons plus (du tout) supporter le dogmatisme, le chantage et le mépris à l'oeuvre dans la réforme de continuité écologique. Des solutions alternatives à la destruction existent: c'est elles qu'il faut mettre en oeuvre. Les citoyens de Satillieu montrent l'exemple, leur combat est le nôtre.
http://www.hydrauxois.org/2016/04/aux-h ... z-bon.html

(Voir ci-dessus. Et puis cela me ferait plaisir que le "déclic" de la résistance viennent d'Ardèche 8-) avec un premier chantier abandonné pour cause d'opposition directe de la population, les montagnes du Vivarais ont déjà su résister à d'autres persécutions ! Mais bon, ils ont tout le monde contre eux, toute cette mécanique administrative étouffante qui prive les gens non pas de la possibilité de s'exprimer, mais de la possibilité que leur expression ait un effet.)

Edit : pas très claire au plan réglementaire, cette affaire : après vérification sur le classement des rivières RMC, je ne vois pas que les cours d'eau de ce bassin soient en liste 1 ou 2. Le syndicat et l'Agence de l'eau auraient-ils décidé tous seuls de faire du zèle? Certains élus se retrancheraient-ils derrière une fumeuse "obligation européenne" pour mener leur programme? J'espère en apprendre un peu plus.
CF21
Membre
Messages : 2844
Inscription : 04 juil. 2012, 16:20
Localisation : Bourgogne, Yonne, moulin Sully sur le Trinquelin

Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!

Message par CF21 »

Rivières hybrides: quand les gestionnaires ignorent trois millénaires d'influence humaine en Normandie (Lespez et al 2015)
Une équipe de chercheurs du CNRS et de l'Université montre, à travers l'histoire longue d'une rivière normande (Seulles) et de son bassin versant, certaines erreurs dans la restauration morphologique des rivières en France. Suivant les guides méthodologiques Agence de l'eau ou Onema conçus pour d'autres hydrosystèmes, les gestionnaires pensent recréer des styles fluviaux "naturels" qui sont en fait des ajustements du chenal déjà hérités de quelques millénaires de modification humaine. Sous-estimant la capacité de mobilisation des rivières à basse énergie, focalisant sur des espèces d'intérêt symbolique ou halieutique plutôt que la biodiversité, ces gestionnaires ne prennent pas forcément la mesure des effets cumulatifs des opérations de restauration, en particulier les effacements des seuils. A l'opposition stérile de la rivière "naturelle" ou "sauvage" face à la rivière "anthropisée" ou "aménagée", les chercheurs préfèrent une prise en compte de la rivière "hybride", co-produite par les facteurs physiques et socio-historiques, dont la gestion appelle des protocoles d'évaluation intégrant la réalité et l'ancienneté de l'influence humaine. Il est grand temps de refermer la parenthèse "dogmatique" de la continuité écologique, largement impulsée par des intérêts sectoriels et des croyances militantes, hélas cautionnée par la Direction de l'eau et de la biodiversité du Ministère de l'Environnement, pour revenir à une approche plus scientifique et pluridisciplinaire dans sa programmation, plus modeste et progressive dans ses ambitions, plus représentative de la diversité des visages, des usages et des héritages de la rivière.

http://www.hydrauxois.org/2016/04/rivie ... d-les.html

L'Onema et l'Agence de l'eau SN se font sévèrement casser par les auteurs (la sévérité étant relative à une publication scientifique, donc restant très policée :) ). A garder sous la main quand un "sachant" vous regarde de haut et prétend "renaturer" votre rivière du haut d'une étude baclée de la fédé de pêche ! (L'article original se charge gratuitement sur research gate). On va envoyer tout cela à certains caciques normands de l'Onema un peu trop imbus de leur savoir et de leur pouvoir...
CF21
Membre
Messages : 2844
Inscription : 04 juil. 2012, 16:20
Localisation : Bourgogne, Yonne, moulin Sully sur le Trinquelin

Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!

Message par CF21 »

Le Conseil départemental de la Nièvre vote une motion de défense des moulins
Lors de la session du 25 avril 2016, la motion "Pour une sauvegarde des moulins de la Nièvre" a été présentée par Jean-Louis Balleret (Groupe « Vivre la Nièvre », socialistes, républicains et apparentés). Elle a été adoptée à l'unanimité par le Conseil départemental. Le texte en est intégralement reproduit ci-dessous. Ce soutien unanime du Conseil départemental est un message clair: nos territoires n'entendent pas se précipiter dans des réformes de continuité écologique qui sèment le conflit et le désarroi, qui ne garantissent pas de résultats à hauteur de leurs coûts et de leurs contraintes, qui réduisent la rivière à un quota obligatoire de poissons ou de sédiments, alors qu'elle représente tant d'autres choses dans l'imaginaire, la culture et l'expérience des citoyens.

http://www.hydrauxois.org/2016/04/le-co ... ievre.html

Un exemple à imiter si vous connaissez des conseillers départementaux susceptibles de proposer une motion.
CF21
Membre
Messages : 2844
Inscription : 04 juil. 2012, 16:20
Localisation : Bourgogne, Yonne, moulin Sully sur le Trinquelin

Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!

Message par CF21 »

L'épopée des flotteurs de l'Yonne
Sans les eaux et forêts du Morvan, Paris n'aurait jamais pu se développer : durant plus de deux siècles, le flottage a joué un rôle déterminant en acheminant jusqu’à la capitale la majeure partie de son bois de chauffage. Cette activité a modifié les écoulements du bassin versant comme elle a marqué l’économie des départements de l’Yonne et de la Nièvre. Le flottage a mobilisé dans le bassin de l’Yonne plusieurs milliers d’ouvriers, véritable prolétariat rural dont l’univers social et professionnel reste largement méconnu, bien qu’il ait acquis au fil du temps une image quasi héroïque. Dans un ouvrage aussi précis que passionnant, Dimitri Langoureau propose une ample synthèse abordant les différentes facettes de l’histoire du flottage et des flotteurs.
http://www.hydrauxois.org/2016/05/lepop ... yonne.html

Ce n'était pas des turbiniers, mais quand même de sacrés gars, les flotteurs ! Et plus qu'à son tour, leur activité a modifié le cours des rivières.

Le lac de Marcenay, masse d'eau artificielle et réservoir de biodiversité
Le Conservatoire d’espaces naturels de Bourgogne et la Fédération de Côte-d’Or pour la pêche et la protection du milieu aquatique sont devenus le mois dernier propriétaires et gestionnaires du lac de Marcenay, promu au titre de "site Conservatoire" de Bourgogne. Au programme: réparation de la digue, reprofilage du fond de l’étang et aménagement pédagogique de découverte. C'est un exemple de création de biodiversité par une retenue artificielle née d'un "obstacle à l'écoulement" au XIIIe siècle, et entretenue depuis. C'est aussi une contradiction manifeste pour l'idéologie de la "renaturation", qui considère les retenues et plans d'eau comme des catastrophes écologiques.
http://www.hydrauxois.org/2016/05/le-la ... -deau.html

Un étang monastique créé au XIIIe siècle pour une pisciculture, puis exploité par une forge, devient au XXIe siècle un réservoir de biodiversité.

Ce que montrent ces deux exemples locaux, c'est toute l'absurdité du dogme de la "renaturation", de la "rivière sauvage", éléments de langage publicitaire et non scientifique du lobby pseudo-écolo et de ses agents infltrés dans l'administration.

Il me paraît important de rechercher des éléments d'histoire locale et environnementale, permettant de donner des exemples concrets de l'ancienneté des modifications anthropiques des écoulements. Les Agences de l'eau, les syndicats et l'Onema sont des amnésiques qui naviguent au court terme de leurs budgets, de leurs jeux de pouvoir et de leurs modes intellectuelles (qui seront démodées dans 5, 10 ou 20 ans, après la casse hélas!), alors que les bassins versants s'inscrivent dans des trajectoires séculaires à millénaires de modification de leur dynamique sédimentaire et biologique. Et c'est cela, la "nature", une évolution permanente et non pas un état fixe où des bureaucrates pourraient vérifier le quota éternel de telle ou telle espèce !
CF21
Membre
Messages : 2844
Inscription : 04 juil. 2012, 16:20
Localisation : Bourgogne, Yonne, moulin Sully sur le Trinquelin

Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!

Message par CF21 »

Continuité écologique: le Ministère continue de tromper et mépriser les parlementaires
Des dizaines de questions ont été adressées à Ségolène Royal par les députés et sénateurs inquiets de la destruction des moulins et des dérives de la continuité écologique. Après un silence de plusieurs mois, les services du Ministère (c'est-à-dire la Direction de l'eau et de la biodiversité, bureau des milieux aquatiques) viennent de publier leur réponse minimaliste, copiée-collée à l'identique pour chaque élu. On y retrouve l'habituel travestissement de la réalité qui sert de communication au Ministère depuis 10 ans sur ce dossier, sa novlangue indigeste (des ouvrages "déconstruits" plutôt que détruits) et son mépris atavique (les citoyens ou leurs élus auraient avant tout besoin de "pédagogie"). L'action publique en rivière se dégrade dans l'autosatisfaction et le dogmatisme, alors que la perspective d'atteindre un "bon état chimique et écologique" des masses d'eau s'éloigne. Quand va cesser ce naufrage aussi coûteux pour les finances publiques qu'inefficace pour l'environnement aquatique?

http://www.hydrauxois.org/2016/05/conti ... stere.html

La DEB ne bouge pas d'un iota sa ligne dogmatique. Mieux vaut préparer les propriétaires d'ouvrages L2 au conflit...

Idée reçue #15 : "Les poissons sont l'enjeu principal de la biodiversité aquatique"
La biodiversité aquatique en eaux douces ne se limite pas aux poissons: ils représentent moins de 10% des animaux aquatiques documentés à l'échelle de la planète, de l'ordre de 2% en France – des proportions qui seraient plus faibles encore si l'on incluait les plantes et les micro-organismes. Parmi ces espèces piscicoles, une minorité est considérée comme sérieusement menacée. La protection du poisson et la promotion de la biodiversité ne sont donc pas toujours synonymes, la première renvoyant parfois à des finalités plus halieutiques qu'écologiques. Quand la politique publique des rivières fait en France le choix d'effacer des lacs, des retenues ou des étangs au nom de la "continuité écologique", elle ne favorise pas tant la biodiversité que certains assemblages ou certaines espèces piscicoles. Un choix discutable.

http://www.hydrauxois.org/2016/05/idee- ... enjeu.html

Certains confondent biodiversité et quota de salmonidés pour les viandards du dimanche...
CF21
Membre
Messages : 2844
Inscription : 04 juil. 2012, 16:20
Localisation : Bourgogne, Yonne, moulin Sully sur le Trinquelin

Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!

Message par CF21 »

Opportun communiqué de FNE et la FNPF... faire-valoir des hauts fonctionnaires en déroute?
France Nature Environnement (FNE) et la Fédération nationale de la pêche en France (FNPF), faire-valoir de tous les excès en matière de destruction d'ouvrages, publient un communiqué pour manifester leur désolation face à ce qu'ils nomment la "relance de la petite hydraulique". Leur acrimonie paraît bien excessive et empruntée. Mais, dans le bras de fer discret entre la Direction de l'eau et de la biodiversité et sa ministre de tutelle, Ségolène Royal, les bons amis subventionnés n'ont-ils pas pour fonction de faire croire que la "société civile" réclame massivement les effacements de seuils et barrages? Ce communiqué ressemble fort à un service commandé...

http://www.hydrauxois.org/2016/05/oppor ... -fnpf.html

les petits soldats défendent la DEB en péril... et la vache à lait.
CF21
Membre
Messages : 2844
Inscription : 04 juil. 2012, 16:20
Localisation : Bourgogne, Yonne, moulin Sully sur le Trinquelin

Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!

Message par CF21 »

Taux d'étagement en Seine-Normandie, le doigt mouillé des apprentis sorciers
Le SDAGE Seine-Normandie 2016-2021 a introduit pour la première fois la notion de taux d'étagement. L'examen des échanges ayant précédé ce choix montre que ni l'Onema ni la FNPF (partisans de cette introduction) ne sont capables de présenter un corpus d'études scientifiques pour justifier l'usage de cet outil de programmation. On nage dans une logique d'apprenti sorcier qui décrédibilise l'action publique. L'Agence de l'eau dépense l'argent des Français au doigt mouillé, et elle le dépense sans grande efficacité depuis 50 ans puisque l'état chimique et écologique des masses d'eau est toujours très éloigné des objectifs posés par la directive cadre européenne sur l'eau.

http://www.hydrauxois.org/2016/05/taux- ... ie-le.html

Un point qui est assez regrettable et que l'on peut lire dans le document donné en lien dans l'article, les hydro-électriciens ne sont pas présents à la Comina pour donner un avis alors qu'ils semblent y être conviés. Ce n'est pas jouable, l'hydro-électricité (comme les moulins, mais eux sont exclus des comités de bassin des AE) doit consacrer une partie de ses ressources propres à se défendre, et cette défense concerne forcément le dossier environnemental sur lequel règne une large désinformation. Sans cela, les petits chefs des pêcheurs officiels (FNPF) et officieux (Onema) continueront de faire la loi face à des élus qui ne comprennent rien à ces points trop techniques pour eux.
CF21
Membre
Messages : 2844
Inscription : 04 juil. 2012, 16:20
Localisation : Bourgogne, Yonne, moulin Sully sur le Trinquelin

Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!

Message par CF21 »

50 ans de restauration de rivières par les Agences de l'eau (Morandi et al 2016)
Quatre chercheurs se sont penchés sur l'histoire de la programmation des travaux en rivières des Agences de l'eau depuis leur création en 1964. Leurs résultats font apparaître deux paradigmes : la restauration hydraulique et paysagère, anthropocentrée et partant des besoins humains ; la restauration écologique, biocentrée et visant un certain état des milieux aquatiques. Le second paradigme tend à prendre de l'importance à partir des années 2000, ce qui n'est pas sans poser des problèmes de calage sur la caractérisation des pressions écologiques et le choix des actions ayant une réelle efficacité pour améliorer les milieux. Pour les auteurs, la restauration des cours d'eau doit viser une approche plus intégrée, n'opposant pas l'hydraulique à l'écologie mais développant des référentiels élargis de qualité environnementale. On ne peut qu'y souscrire, en déplorant qu'à travers la continuité écologique (un des plus gros postes du programme en cours 2013-2018 de restauration de rivières), les Agences aient dérapé vers une vision radicale et agressive de la restauration morphologique, dont la pression financière en faveur de la destruction des ouvrages hydrauliques est le symbole. Il est évidement impossible de développer une écologie intégrative des rivières sur une base aussi conflictuelle.

http://www.hydrauxois.org/2016/05/50-an ... s-par.html

De plus en plus de travaux scientifiques et universitaires critiquant la gestion de l'eau et des milieux aquatiques, en particulier la fameuse "restauration écologique des rivières" dont nous abreuvent les gestionnaires effaceurs. Il faut toujours du temps entre l'analyse savante et l'évolution politique, mais ces recherches minent clairement la prétention des bureaucraties à exprimer fidèlement l'état des savoirs dans leurs programmations. Patience et persévérance, les idées nuisibles et discours faux finiront par refluer.
manu-m

Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!

Message par manu-m »

Bonjour à tous.


Je viens développer ici l'idée d'un feed-back obligatoire, qu'on peux résumer ainsi :
Pas d'action sans le développement en parallèle d'un organe de retour d'information sur ce qu'on fait.
Je voudrais rallier un maximum de protagoniste à ce principe simple et universel.


D'où je m'exprime :
J'habite un moulin qui est concerné par cette directive, et dans la région où je suis des débats publiques ont été organisé (il semble que ce ne soit pas le cas partout).
Pour les besoins de l’étude j'ai pu rencontrer tout le monde, des exécutants du syndicat des rivières de ce bassin versant aux prestataires dont l'ordre de mission est officiellement de trouver la solution acceptable qui détruira le plus de seuil possible, en passant par des géologues et autres intervenants.
J'ai pu causer avec tous et suivre les débats en privés autant qu'en publique me trouvant comme un observateur privilégié mais relativement extérieur puisque n'étant qu'un occupant provisoire du moulin en question.

De cette position j'ai tiré quelques constats :
1 - Les gens qui bossent pour pratiquer cette destruction ne sont jamais des fanatiques, des fondu de la destruction, des caricatures d'écolo extrémistes ... Non, que des intervenants avec qui on peux discuter intelligemment de l'étrangeté de cette directive.
2 - Chacun essaye de faire au mieux avec cet ordre de mission de destruction maximum qui pèses dans la balance. Les propos semblent plus modérés que les réactions forcément choqué des riverains qui ont l'impression justifié qu'on les mets devant un fait accomplis avec juste le droit d'écouter le discours qui leurs explique "pourquoi c'est mieux", et éventuellement de râler avant de devoir accepter de toute façon.
3 - Chacun assène des vérités, toutes relativement censées et argumentées, mais dont certaines sont contradictoires.

Or on agis sur la base de certaines de ces connaissances comme si elle étaient définitives, comme si le fait d’agir en ce sens les validaient de fait, comme si on en était a la fin de l’histoire des sciences et que demain aucune nouvelle notion n'allait venir les relativiser.
On m'a dis la dernière fois qu'il y a 40 ans le savoir n'était pas ce qu'il est aujourd'hui pour justifier de relatives erreurs du passé.
Mais dans 40 ans ça serra sûrement pareil relativement au savoir actuel, et ça serrait reproduire la même erreur que de ne pas en tenir compte.

Or c'est là qu'a mon goût le bas blesse, dans l'exclusion de la possible remise en question.
Et mon idée vise précisément à favoriser que qui pourra soit confirmer soit infirmer.


Pourquoi :
L'interlocuteur précédant, CF21, est un critique érudit des propos assénés comme des vérités certaines, qui lui aussi à des chiffres et des références sérieuses et fondé, le tout créant une sorte de débat d'expert, passionnant au demeurant, mais a des années lumières des inquiétudes des riverains du type "J'ai peur que la baisse du niveau fasse bouger les fondations de ma maison, pouvez vous me garantir que ça ne serrait pas la cas."

Moi je suis intervenu pour dire que l'absence de doute me fait peur. C'est un propos sincère dont je vous épargne l'origine dans mon histoire de vie.
Mais de tout temps les vérités on toujours été, si non contredite, au moins modéré par une complexité in-envisagée.

Dans ces débat la position de CF21 est de suivre la position scientifique la plus vraisemblable au moment où l'on agis.
Je ne suis pas d'accord avec cette idée, pas dans un contexte de débat publique et politique en tout cas.
Chacun pioche dans ces cas là dans les arguments pour réunir ceux qui lui conviennent "émotionnellement".
Et sous couvert du débat scientifique, on permet juste a chacun de justifier ce qui est déjà voulu ou refusé.

Ce qui est scientifique ne l'est que par ce que la théorie est soumise à la complexité du réel par l'expérience.
Ici les données théoriques sont innombrables, mais les retours sur expérience sont lacunaire.
Le dernier message qui renvoie au bilan qu'on peut tirer après 50 de restauration vas dans ce sens.
Les données récoltées indépendamment et après coup sont complexes, globalisantes, et multifactorielles.
La déduction qui est faite que les choses n'ont pas assez été mise en contexte.
Or la mise en contexte suppose l’expérience et le retour d'expérience.


Quelle autre solution ?
Un principe simple : Si on agis sur un système, alors on doit aussi générer une "information en retour".
C'est le principe de feed-back (littéralement nourrir en retour), en français de rétro-contrôle, qui a été théorisé dans l'industrie pour éviter l’explosion des machines à vapeur.

C'est devenue un élément de base d'une science de pointe, la systémique, crée entre autre pour théoriser le fonctionnement nerveux :
Quant on bouge un bras on doit en même temps savoir où il se trouve, et être capable que le rétracter en urgence.

C'est la mise en place d'un mécanisme retour, de rétro-action, qui permet de s'adapter à l'état du système au fils du temps.
Les commentaires pour noter un produits achetés sur internet sont des feed-back, des utilisateur vers les producteurs.
Ici on demanderais un feed-back du "producteur" de l'action vers les "utilisateurs", une information en retour.

Cette information, pour revenir au sujet qui nous occupe, doit combler des manques de connaissance.


Ce qui est ignoré :
Beaucoup d'études théoriques sont en cours de mise en place. C'est le cas pour les calculs de déplacement des masses géologiques.
On ne sais pas bien encore, et on met en place des modèles théoriques que l'on test encore, et qui, comme la météo, ont une validité relative.

J'ai entendu à la dernière réunion que la baisse des niveaux était bonne contre le réchauffement climatique!
Moi je veux qu'on puisse mettre en rapport cette donné avec l'impact négatif des travaux, des déplacement pour l’étude.
Est-ce plus on moins impactant que d'utiliser l'énergie hydro-électrique?
Personne ne peux le chiffrer ni le dire.

Alors je ne sais pas qui a raison, et je déplore que rien ne permette de le dire, même pas a posteriori.
Donc les débats en bonne intelligences aboutissent logiquement au pragmatisme des budgets et de l’intérêt globale moyen.
Mais ils n'aboutissent pas à permettre de savoir si les arguments utilisé sont juste ou faux.
Ils n'aboutissent pas à l'idée de développer l'information retour sur ce qu'on fait.
Ils n'aboutissent pas à autoriser chacun à regarder et comprendre les effets.
Ils n'aboutissent pas à ce que chacun puisse contextualiser à sa façon.


Quoi faire ?
D'abord ne rien accepter qui ne permette pas de vérifier dans le temps l'effet escompté.
Ca ramène des poissons? Ok, si on le fait on en fait des études avant et après pour voir si effectivement c'est le cas.
Ca aide à la circulation des matières non organique? Ok, si vous détruisez telle retenue vous étudiez en même temps ce qui se passera.
Ca aide contre le réchauffement? Ok, alors on chiffre en fonction des niveaux à venir et on vérifie s'il correspondent ou pas.

C'est globalement des frais, mais si ce principe est défendu globalement et accepté dans l'ensemble des endroits où l'on détruit des seuils, les coûts seront réduit et c'est le savoir globale sur ce que l'on fait aujourd'hui qui serra développé, et qui à l'avenir permettra d'avoir des connaissances nouvelles sur ce qu'il faudra faire demain.


Pour quel effet ?
Si on sait déjà, alors on doit pouvoir aisément démontrer l'effet à l'avenir, avec les quelques données récoltées et utilisées pour les études.
Si ces données et leur reproduction dans le temps ne suffisent pas a apporter une preuve, alors est-il illégitime d'agir sur cette base théorique?

Ce serrait la nouvelle base d'un débat alors intelligible par chacun.
Celui qui veux intervenir au non d'une logique théorique accepte que l'on étudie si les effets escompté se vérifient.
Et que le cas échéant on fasse évoluer la logique théorique en question.

Bien évidements si ça marche les débats se déplaceront vers la nature de l'information retour, ce qui me parait déjà être un progrès formidable.
On ne parlera plus alors sur l'information du passé mais sur celle de l'avenir, et ce faisant on construirait alors le savoir de demain.
Les concertations ne serrait plus un combat de vérité, mais une réflexion sur les connaissances a travailler à l'avenir.



Ce n'est qu'un avis, que moi aussi j'assène du haut de mes connaissances relatives, pour justifier de ce qui motive cette intervention.
Mais c'est aussi une conviction systémique, éco-systèmique, et politique, qui renvoie au philosophique du sens de ce qu'on fait.
Et mon objectif caché au travers de cette idée est bien de détruire les retenues, mais les retenues de l'information. ;)
Avatar de l’utilisateur
moulino51
Membre
Messages : 3642
Inscription : 11 févr. 2010, 09:45
Localisation : Région de Reims
Contact :

Re: Destruction des Chaussées des Moulins !!!

Message par moulino51 »

Bonjour Manu,

Oui, mais bon, y as-t-il beaucoup de membres qui vont te lire jusqu'au bout comme je viens de le faire :?:
Tu cite :
On ramène ainsi le débat à de l’intelligible par chacun.
Je pense que la longueur de ton message ne l'est pas, même si je comprends bien qu'une syntèse est difficile. :oops:


"Il ne suffit pas de regarder quelle planète nous allons laisser à nos enfants
mais aussi quels enfants nous laisserons à la planète"
Répondre