Bonjour,
voici par exemple 2 documents qui vous permettront d'évaluer grosso modo le débit d'un vannage de 8 m de large * 2 m de haut ...
Ancien livre déversoirs.PDF
Débit sur les déversoirs.pdf
Une telle vanne est bien sûr techniquement possible, mais c'est quand même un gros morceau, qui sera coûteux et nécessitera un génie civil assez conséquent pour un bon ancrage..
Je n'ai pas étudié vos documents faute de temps, mais intuitivement :
- on ne peut pas utiliser la vanne ouvrière pour évacuer les crues, les grilles se boucheraient de suite et/ou risque d'endommager la turbine. Sur la plupart des sites, on arrête la turbine lors des crues et on ouvre les vannes de décharge.
- une solution pour votre site aurait été d'arraser le seuil de 20 ou 30 cm (à calculer) et d'utiliser des rehausses amovibles, en place la plupart du temps mais déposées en prévision des crues. Mais la météo devenant un peu "fun" au fil des ans, il n'est pas évident ni prudent de courir sur le seuil à 3 h du matin, en plein orage d'été, pour déposer les rehausses ..
- autre solution : arraser le seuil de 30 à 70 cm par exemple (à calculer) et placer un ou plusieurs clapets, ayant le même rôle que les rehausses, mais pilotables hydrauliquement à distance et/ou automatiquement.
- autre solution, ouvrir le seuil sur par exemple 4 m et placer un clapet de décharge de 4 m de large * 2 m de haut, le radier étant légèrement plus bas que le radier amont, pour pouvoir vidanger le seuil lors des étiages, et en profiter pour faire les travaux de consolidation.
- autre possibilité, combiner joyeusement les solutions ci-dessus .. Pour cela les spécialistes (non payeurs) ne manquent pas d'imagination !
PS : l'étude que vous joignez indique :
Franchissabilité piscicole : Totalement infranchissable
Transit sédimentaire : Impact important
C'est manifestement une étude "à charge", et ces deux remarques sont fausses :
- un seuil de 2 m n'est pas "totalement infranchissable" : la dévalaison se fait avec la surverse, et concernant la montaison certaines espèces (truites, saumons) peuvent sauter par dessus, d'autres (anguilles) peuvent le contourner. De plus la plupart du temps la différence de hauteur d'eau n'est pas de 2 m mais bien moindre, enfin lors des crues l'ouvrage est en partie ou totalement effacé, ce qui permet la montaison et la dévalaison des espèces moins véloces.
- le transit sédimentaire se fait (c'est juste le rédacteur du rapport qui est constipé
), principalement lors des crues, sinon ça fait belle lurette que le seuil serait complètement comblé en amont. Une opération de curage (mot banal dans le temps, mais devenu grossier pour les différentes administrations) peut être prévue tous les 10 ou 20 ans pour compléter le creusement naturel sur 20 ou 30 m un peu plus en amont.
Bonne journée
dB-)
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.