Bonjour,
@toor :
Oui, quand on travaille sur sa propre installation et qu'on est passionné, on peut tout à fait réaliser une excellente régulation à un coût modeste.
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Pour les clients, je réalise systématiquement une régulation avec :
- des produits industriels éprouvés (tests de MTBF, de résistance aux perturbations EM, etc..)
- standardisés (signaux 0/10V, 4/20 mA, Modbus, etc..)
- et faciles à remplacer par un autre que moi si besoin (pérénité du système)
J'ai vu plusieurs fois des clients très compétents, ayant réalisé eux-mêmes des régulations sophistiquées (beaucoup trop même..), et après quelques années me demander de les remplacer par quelque chose de plus simple à cause de problèmes de maintenance, de fiabilité, de disponibilité de composants, d'une abondance de fonctions inutiles et parce qu'elles étaient devenues tellement complexes qu'elles n'étaient utilisables que par le concepteur même ! Ce qui peut poser problème en cas de maladie, déplacement, vente..
Une fois de plus, une précision de mesure de vitesse de 1% suffit largement pour coupler une génératrice asynchrone. J'en ai même couplé une à l'envers une fois, par étourderie lors d'un essai.. Ehh bien elle s'est arrêtée, puis a commencé à repartir dans l'autre sens, le tout en 2 ou 3 secondes ... un couplage presque parfait, sauf que le disjoncteur magnétothermique a coupé.. (je blague évidemment, c'est une histoire vraie, mais qui s'est bien passée parce que toute la mécanique et l'électrotechnique de puissance était costaud et bien dimensionnée..).
En cas de variations de vitesse rapides, il faut aussi veiller à minimiser le temps entre la mesure de vitesse et la fermeture effective du contacteur, donc si on veut pinailler, on prends en compte les cycles de mesure de vitesse, le temps de boucle du programme, et les temps de fermeture du ou des relais intermédiaires et du contacteur.. On peut aussi prendre en compte le sens du filetage de composants éventuellement montés sur l'arbre de la turbine (par exemple un vérin de pales sur une Kaplan), pour qu'à chaque couplage on provoque plutôt un resserrage qu'un desserrage dudit composant..
Remarque : si on faisait des mesures de couplage (courant et vitesse) sur des régulations dites très précises en vitesse, on aurait peut-être des surprises !
@ ls32
Je vois que vous êtes vraiment passionné et fan des M221, tant mieux ! et merci pour vos lumières!
Mais il ne faut pas dénigrer pour autant tout le reste de l'immense technologie actuelle ou passée !..
Ainsi dans les années 1980 j'utilisais déjà des automates Télémécanique TSX.. (automatisation de groupes de réfrigération de plusieurs MW pour l'accélérateur du CERN), et on faisait déjà de la communication entre appareils locaux ou à distance avec des modems RS232 ou 485 <> ligne téléphonique cuivre, soit avec des protocoles "maison" (des dizaines de pages en "C"), soit déjà via le protocole Modbus (Modicon puis Schneider). C'était l'bon'temps'vingtdiousse !
Et j'ai vu chez un client il y a 6 ou 7 ans une installation d'environ 250 kW qui tournait encore avec sa supervision à distance via un vénérable Minitel branché sur ligne téléphonique cuivre !
Pour moi il n'y a pas de faux ou de vrai automate, dès l'instant qu'on a un produit de qualité, fiable, de marque réputée, largement disponible, facile à utiliser, et qui a fait ses preuves, on peut l'utiliser pour une microcentrale, laquelle ne demande pas des fonctions extraordinaires, essentiellement :
- des entrées analogiques (niveau, pression, ..)
- des entrées TOR (état des interrupteurs, contacteurs, disjoncteurs, ..)
- des sorties essentiellement TOR, soit statiques soit à relais (commande des contacteurs, électrovannes, ..)
- et quasiment tout le temps une connexion Internet, pratique pour le suivi à distance, les réglages, et les mises à jour de logiciels
Le dialogue Modbus, standardisé, très pratique et répandu (sur une base RTU RS482 ou sur une base Ethernet) est disponible, en standard ou en option, sur quasiment tous les nano-automates, écrans HMI de marques diverses (Panasonic, Weintek, Mitsubishi, etc..), les centrales de mesures (Schneider, Siemens, Socomec, Enerdis, Elnet, etc..) et peut évidemment être utilisé (entre autres protocoles) pour les liaisons automates <> écrans HMI <> périphériques de mesure ou de positionnement.
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Petite erreur : comme quasiment tous les nano-automates, le Raspberry dispose bien d'un watchdog matériel, simplement cette fonction (très pratique pour rebooter automatiquement un composant planté et difficilement accessible) est peu documentée et non activée par défaut.
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Question plantage, en 40 ans de pratique (..) et à part les premiers automates qui plantaient quand on les prenait en photo (à cause d'une EPROM placée derrière une vitre), je crois bien que le SEUL automate que j'ai vu rester planté bêtement, avec ses sorties activées, était un
immonde I*O qui a mal terminé sa courte vie..
@ GeO
Oui, on peut mesurer la vitesse d'un arbre tournant avec une seule dent, je l'ai déjà fait (capteur en face de la vis de fixation d'un accouplement), et d'ailleurs certains petits automates dont je tairai le nom font ça très bien, sans aucune ligne de programmation : pour les vitesses élevées ils travaillent en compteur d'impulsions, et pour les vitesses faibles ils mesurent le temps entre 2 impulsions.
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Le problème qu'on peut avoir avec une seule dent, hors le fait qu'on a du mal à mâcher, c'est pour mesurer la vitesse d'un arbre lent : par exemple sur une ancienne turbine Francis l'arbre tourne à 17 tr/min, soit 3.5 s par tour ou entre impulsions, c'est trop long pour bien réguler..
Sinon, purée, sur le chronogramme le groupe G1 démarre sec ! En 2 ou 3 secondes il passe de l'arrêt au couplage à 750 tr/min !!!
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Bonne journée !
dB-)
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