Merci de ces premiers retours.
HELIX a écrit : ↑19 déc. 2017, 21:55
Je crois que nos syndicats vont avoir du travail (judiciaire) pour faire annuler cette méthodologie basée sur une interprétation totalement erronée de la loi sur l’eau de 1919 (ainsi que sur des bases scientifiques et historiques parfois erronées).
On ne peut pas faire directement "annuler" par un tribunal cette méthodologie, qui n'a de toute façon aucune valeur légale opposable.
Mais c'est typique des problèmes de gouvernance :
- la direction de l'eau (DEB) du ministère de l'écologie donne carte blanche aux fonctionnaires de l'environnement pour estimer l'impact des moulins, leur consistance légale, etc. avec en général pour mot d'ordre : soyez maximalistes dans les exigences et pointilleux dans les procédures
- cela se traduit par toutes sortes de référentiels où chaque bureaucrate ajoute en roue libre ce qui lui passe par la tête
- l'ensemble est évidemment très lourd à appliquer, et de nombreuses dispositions contestables sont contestées
- pour les courageux, après 5 ou 7 ans de procédure, le Conseil d'Etat rétablit les choses
- les autres ont abandonné leur projet face à l'adversité, ce que veut la DEB puisque la gentille Agence de l'eau vient ensuite proposer de supprimer ce barrage décidément inutile et source de souci.
Tant que la DEB et l'AFB travailleront ainsi, ce sera conflictuel.
Jamais on ne prendrait en France une mesure agricole ou industrielle ou autre sans que les dispositions soient précédées d'un long travail avec les gens concernés, leurs remontées de terrain, les avis de leurs conseils juridiques et techniques, etc. Mais pour l'hydro, il y a une sorte de fenêtre de tolérance au n'importe quoi décidé par la bureaucratie. Tant que cette anomalie ne sera pas réglée au niveau de l'exécutif (par un ministre qui va voir le directeur eau/biodiversité et dit : "maintenant cela cesse ou je vous lourde, les services de l'Etat n'ont pas vocation à faire la chasse aux moulins et usines à eau"), le problème continuera. Ségolène avait commencé, mais tout le travail est à refaire avec Nicolas, qui a plutôt mal débuté son mandat vu la Sélune...