Bonjour,
je vois souvent des très petites installations de production d'électricité dans des anciens moulins, avec des puissances de quelques kW seulement : une ancienne turbine avec multiplicateur à courroies entraine un alternateur Leroy Somer, MeccAlte ou autre.
Sur ces petites installations, l'ouverture du vannage est manuelle, et la solution est la plupart du temps de chauffer des ballons d'eau, par exemple avec un ou plusieurs cumulus mono ou triphasés : l'utilisateur règle au fil des jours sa turbine pour être à peu près "dans les tours".
Les anciens alternateurs ne sont pas toujours bien régulés en tension, et cela induit une sorte de régulation de vitesse rudimentaire : à faible vitesse l'alternateur délivre peu de tension, la consommation du cumulus diminue (avec le carré de la tension), et inversement quand la vitesse augmente.
Le problème est que parfois le thermostat du cumulus s'ouvre, la charge disparaît, la turbine s'emballe, et la tension de l'alternateur grimpe exagérément.
Je propose alors la solution simple suivante :
Ballast.png
Schéma 1 : câblage classique d'un chauffe eau, par exemple monophasé 1.5 kW, avec son disjoncteur Q1 (exemple calibre C10), le thermostat de régulation T°, le thermostat de sécurité S, et la résistance chauffante R1.
Schéma 2 : On modifie le câblage du chauffe eau de cette façon, ce qui permet de disposer entre les points A et B d'une tension quand le thermostat s'ouvre.
Schéma 3 : On utilise les points A et B pour alimenter un petit contacteur, du type relais de chauffe eau Jour / Nuit, via un disjoncteur de protection Q2 (exemple calibre C1), et ce contacteur alimente un convecteur électrique R2, de même puissance que R1, via un disjoncteur de protection Q3 (qui peut d'ailleurs être Q1).
Thermostat chauffe eau.jpg
Quand le thermostat s'ouvre, le cumulus s'arrête de chauffer (il est encore alimenté via la bobine de K1, mais cela est dérisoire), le convecteur électrique (placé dans un garage ou autre) prend le relais, la charge et la vitesse de la turbine restent constantes.
Le coût est dérisoire, moins de 100 € pour une tranche monophasée de 1 ou 2 kW comprenant le relais Jour / Nuit, le disjoncteur C1 et le convecteur.
dB-)