Forum de la petite hydroélectricité

Bonsoir,

C'est bien un palier avec du régule.
Je prefere une lubrification à huile perdue pour avoir un régime hydrodynamique;
de plus la rainure verticale d'alimentation en huile est sur toute la hauteur.
Dans mon cas je la fractionne en trois partie répartie à 120 ° pour qu'il y ai toujours le film d'huile présent sur 2/3 du palier.
En effet dans la rainure d'aliment la pression en nul, d'où un contact possible entre l'arbre et le régule.

Bon travail à tous, Frédéric.

Bonjour,


Merci pour vos réponses, nous avons investigué davantage hier.

ericnoharet a écrit : ↑24 févr. 2021, 09:46 Vu la forme, je me demande si ce n'est pas plutôt un palier bronze que régule, je n'ai jamais vu une forme de coulage aussi compliquée en régule.

Oui, ce palier est un palier destiné à soutenir l'arbre de la roue motrice, les coussinets étaient réalisés sur place, j'ai encore les modèles en bois pour le moulage du sable.

ericnoharet a écrit : ↑24 févr. 2021, 09:46 Après l'épaulement, il semble bien qu'il y ait une sorte de "soudure". Peut être un frettage à chaud, et un matage au marteau pour "finir" l'assemblage.
Si la mise en place de l'arbre en une seule pièce est tout a fait possible à l'époque, sa fabrication avec des usinages au milieu est assez rare.

Nous nous sommes beaucoup interrogés hier sur la longueur de cet arbre, sur l'assemblage en usine et l'installation dans le moulin.
Je pense que la turbine était livrée entière et la chambre d'eau coffrée autour de la collerette avant.

Il n'est donc pas possible de sortir l'arbre sans le couper, la seule procédure de démontage semble être celle ci:



1/ Dévisser le sous ensemble couronne de directrices arrière + flasque
2/ Enlever la couronne
3/ Dévisser la huche du cône aspirateur, et la couronne de directrices avant
4/ Soulever et reculer la huche pour libérer l'arbre et les 2 rotors

En faisant ça, on devrait avoir accès à l'arbre principal, qu'il faudra quand même tronçonner pour le sortir par le côté chambre d'eau, non ?

Bonjour,

Si l'arbre doit être coupé à un endroit, je pense qu'il faut le faire à l'endroit de la "soudure".
C'est la ou il y a le moins de forces radiales. C'est accessible.
Méthode :
1 - couper l'arbre 10cm après l'épaulement
2 - sortir la grande poulie
3 - démonter le palier coté turbine puis le "plafond" de turbine
4- tirer l'arbre et les roues

Je n'ai jamais vu d'installation ou la sortie des roues n'est pas possible par le "plafond"
Mais bon j'ai pas tout vu...

Et j'éviterai de toucher à la huche en T si ce n'est pas obligatoire.

A+
Eric

Merci Eric,

Il te semble possible d'intervenir sur les directrices avant sans bouger la huche ?
Je ne peux pas le vérifier présentement car la turbine est de nouveau sous l'eau pour l'instant.

Bonjour,

Pour les directrices qui sont à l'extrémité de la huche, pas de soucis.
Pour celles coté sortie arbre, je ne peux rien garantir, a voir sur place selon la place.
Et selon comment sort le "plafond" des roues.

Eric

Bonjour à tous,

Nous avons récemment eu la visite d'une descendante du fondateur de notre moulin, qui a eu la gentillesse de nous confier le récit écrit de leur histoire familiale autour du moulin de Charpont.

Nous avons notamment appris qu'avant 1900, il y avait bel et bien une roue et que celle ci était dans la chambre d'eau actuellement occupée par la turbine Schneider et Jacquet (bizarrement mentionnée Teisset dans le récit).

On y trouve aussi des anecdotes sur le moteur auxiliaire à vapeur Lanz qui a coulé une bielle, et fût remplacé par le 5 cylindres Sulzer actuel.


Bref, ces informations éclairent d'un jour nouveau l'étrange paires de coulisses à l'entrée de la chambre d'eau, j'ai compris qu'elles devaient probablement recevoir la vanne de coursier d'une roue en dessous.


C'est une possibilité supplémentaire qui s'offre, il y en a donc désormais 3:

- Rénover la turbine Schneider et Jacquet
- Remplacer par une vis hydro (je vais voir le proto de Signy l'abbaye semaine prochaine)
- Remplacer par une roue Sagebien

Cette dernière possibilité est séduisante à plusieurs égards, et je serais très content de pouvoir en discuter in vivo avec un connaisseur du forum, donc nos portes et nos oreilles sont grandes ouvertes !

Bonsoir Priceybridge

il y en a donc désormais 3:
A: Rénover la turbine Schneider et Jacquet
B: Remplacer par une vis hydro (je vais voir le proto de Signy l'abbaye semaine prochaine)
C: Remplacer par une roue Sagebien

Tout dépend de ce que vous voulez faire ?
1/ De l'autoconsommation ? L'option A et C serait parfait sans rien demander à l'administration grâce à votre droit d'eau.
2/ Vendre l'énergie a EDF_OA ? L'option B ? Très certainement comme à Signy, sera le début des ennuies administratives et la continuité écologique imposée d'office. C'est un projet très couteux c'est à vous de voir ?. Comme expliqué sur le forum, je vous déconseille la vis hydro.

PV

A 25KW environ, la revente annuelle est faible et il faut compter ce qu'on investit, beaucoup de do it myself dans tous les cas.

Nous avons quelques appartements en location , bientôt des gîtes, un resto.... des besoins à pourvoir et une envie d'autonomie renforcée par ces 2 dernières années ubuesques.

Je compte donc utiliser cette ressource énergétique pour produire de l'électricité et de la chaleur (pompe à chaleur avec échangeur sur eau de surface).


La roue est séduisante par sa rusticité et sa simplicité de fabrication.
J'ai bossé un temps dans les vis d'archimèdes, j'aurais pu en faire une pour 40k€, ce qui m'a freiné à l'époque c'est la complexité de manutention, mais le concept helliogreen plus compact et en tronçons semble plus gérable de ce point de vue....reste à voir le prix et les détails constructifs.

Bonjour,

j'avoue avoir un peu de mal à suivre :

Je compte donc utiliser cette ressource énergétique pour produire de l'électricité et de la chaleur (pompe à chaleur avec échangeur sur eau de surface).

- vous avez la chance d'avoir en place une turbine Francis double sous bâche Schneider et Jaquet, donc une machine de qualité, performante, rapide, parfaitement adaptée à la production d'électricité, flexible, compacte, discrète, silencieuse, demandant très peu de maintenance, ayant un bon rendement sur toute une plage de débits, et que vous pouvez rénover en grande partie vous-même, pourquoi chercher ailleurs ?

La roue est séduisante par sa rusticité et sa simplicité de fabrication.

- Non c'est faux, la roue à aubes semble simple, mais elle ne l'est pas, et j'en ai vu quantité qui étaient mal conçues, mal construites, et qui ne produisaient quasiment pas d'électricité. Une bonne roue à aubes, c'est possible, mais c'est aussi compliqué et coûteux à concevoir et à construire qu'une turbine, c'est très bien pour entraîner des soufflets de forge, des pompes à eau, des broyeurs ou fouloirs, et autres machines lentes, mais c'est inadapté à la production d'électricité. C'est plus encombrant et plus bruyant qu'une turbine à réaction, ça demande de la maintenance, et ce n'est pas pour rien que les générations précédentes de propriétaires de votre moulin ont remplacé la roue à aubes d'origine par une turbine ! (comme dans la plupart des moulins d'ailleurs)

- la bâche et la plupart des pièces de fonderie sont très probablement réutilisables, et les directrices, biellettes, l'arbre, l'aspirateur et la visserie peuvent être refabriquées à un coût raisonnable. Quant à la roue double, si elle est en fonte elle est probablement réutilisable, mais si elle est en acier ou mix "aubes acier prises dans la fonte", elle est probablement HS, mais peut être refaite à neuf.


Si votre but est vraiment de produire de l'électricité, avec le meilleur rendement possible (c'est à dire en ne gaspillant pas cette source d'énergie solaire formidable qu'est une chute d'eau !), il n'y a pas deux solutions mais une seule : restaurer la turbine !

Bien sûr, si le but inavoué est de posséder et montrer une énorme roue à aubes, ou une vis, etc... là ça ne se discute pas Mais vous produirez inéluctablement moins d'électricité.

PS : je suis très sceptique quant aux nouvelles vis que vous évoquez ! Le savoir faire de fonderie de cette société me semble fantastique et indéniable, par contre quand j'écoute le speech du présentateur, qui mélange puissance, énergie, déclare une soi-disant ichtyo compatibilité (a-t-elle été démontrée ?), et des puissances allant jusqu'à des dizaines de kW (y a-t-il eu des essais de production ?), le tout avec en arrière plan une vis qui tourne dans le vide (pas de courroie ni générateur), avec une entrée d'eau mal conçue, une sortie à 1 m au dessus du niveau aval, des petits galets de soutien tournant sans aucune protection, et de l'eau qui virevolte dans tous les sens à la sortie, etc..., je suis certain que le rendement sera très mauvais, et que l'engin sera HS au bout de quelques années (plus le temps et le coût de fabrication, quand on voit la taille des énormes moules en sable en impression 3D )

Bonne journée

dB-)

Merci Didier pour votre avis éclairé et précieux, j'en ai effectivement besoin.

La restauration de la turbine est mon souhait initial, mécaniquement ça ne semble pas insurmontable mais j'avoue humblement que le démontage m'effraie, comme dit ici il y a quelque temps.