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Re: pompe a chaleur eau/eau

Publié : 02 nov. 2012, 19:13
par ericnoharet
Bonjour,

Selon la puissance disponible et le volume à chauffer (et son isolation)

la PAC c'est du luxe.

Sinon, j'ai fait des essais avec des échangeurs dans un canal d’emmenée, cela fonctionne bien. Surtout en inter saison.
L'hiver, cela "tire" un peu plus. Cela dépend de la provenance de l'eau. L’idéal c'est la résurgence.
Il y a aussi la solution deux puits mais on retrouve le soucis filtres et échangeurs.

Les échangeurs du canal sont du type grandes plaques inox sur radier béton au fond. Surface 20 mètres carrés pour 80 mètres carré chauffés.(isolé moyen)
C'est cher si on ne bidouille pas. Dans mon cas c’était de la récupération prix ferraille.

Chez moi, c'est le classique tube à 60/80cm de profondeur sur 180 mètres carrés. Cela fonctionne très bien. Surtout avec un capteur surdimensionné j'arrive à un rendement annuel (COP) supérieur à cinq. Pour 150 mètres carré supermega isolé. Consommation électrique 2000KWh/an pour 22 degrés.

J'ai aussi bricolé une "chaudière" électrique avec un simple ballon eau chaude classique et un circulateur (et une "vessie") cela fonctionne très bien pour peu d'investissement. En attendant le courant "pas cher".


Salutations
Eric

Re: pompe a chaleur eau/eau

Publié : 02 nov. 2012, 22:07
par Pascal70
Bonsoir, le fabricant de la PAC eau/eau que je suis en train d'installer (CIAT) proscrit tout passage d'eau, de quelque provenance que ce soit directement dans la PAC. Les compresseurs de type "scroll" 'appréciant très peu les impuretés. Un échangeur à plaques est indispensable en tampon entre la source d'eau primaire et le fluide caloporteur.

Re: pompe a chaleur eau/eau

Publié : 02 nov. 2012, 23:22
par moulino51
Pascal70 a écrit :Bonsoir, le fabricant de la PAC eau/eau que je suis en train d'installer (CIAT) proscrit tout passage d'eau, de quelque provenance que ce soit directement dans la PAC. Les compresseurs de type "scroll" 'appréciant très peu les impuretés. Un échangeur à plaques est indispensable en tampon entre la source d'eau primaire et le fluide caloporteur.
Tout a fait d'accord,

Par exemple c'est le système qui est utilisé au moulin de Lugy, et Bernard m'a dit en être très satisfait.
L'avantage du système est de fonctionner en siphon entre amont/aval.

J'avais posé la question a "Wiesmann" pour un échangeur en rivière, réponse : pas possible, c'est interdit !

Mon projet serait d'en réaliser un avec du tuyau polyéthylène et fluide incongelable.
Le système d'échangeur plat en fond de rivière (décrit plus haut) est lui aussi très convaincant.

Avec un plancher chauffant Basse T° la PAC est idéale.

Penser aussi au puits Canadien et a la VMC Double-Flux :)



Re: pompe a chaleur eau/eau

Publié : 03 nov. 2012, 00:25
par MHEC
Bonsoir à tous,
En mettant un serpentin dans l'eau, vous pourrez vous affranchir du filtre qui coute relativement cher. Privilégiez l'utilisation basse température comme plancher chauffant (ou plafond chauffant rayonnant).

Maintenant si vous avez une turbine, c'est encore bien mieux !!!!!!!!
Oui mais attention, sur des rivières très calcaires comme par chez nous, une croute isolante se forme sur le serpentin et la récupération de la chaleur risque de ne plus se faire.

Bien sûr, avec une turbine c’est beaucoup mieux n’ont pas pour " pomper " du courant mais pour récupérer la chaleur de la génératrice et là, je peux vous dire qu’une PAC : AIR/AIR c’est l’idéal au niveau du rapport qualité/prix et en plus, contrairement à la EAU/EAU, elle est réversible en clim ce qui est très appréciable l'été pendant les grosses chaleurs. On en a déjà parlé sur le forum ici : http://dbhsarl.eu/forum/viewtopic.php?f ... =PAC#p4023

Bonne nuit

PV

Re: pompe a chaleur eau/eau

Publié : 03 nov. 2012, 08:42
par dB-)
Bonjour,
Bonsoir, le fabricant de la PAC eau/eau que je suis en train d'installer (CIAT) proscrit tout passage d'eau, de quelque provenance que ce soit directement dans la PAC. Les compresseurs de type "scroll" 'appréciant très peu les impuretés. Un échangeur à plaques est indispensable en tampon entre la source d'eau primaire et le fluide caloporteur
L'eau ne passe pas dans le compresseur, qu'il soit à pistons, scroll (spirale), vis, centrifuge, ou système à absorption ... Il y a toujours au moins deux échangeurs thermiques, l'un coté évaporateur et l'autre coté condenseur. Avec une eau polluée (salée, boueuse, ...) on rajoute un troisième échangeur, à moins que l'un de ceux d'origine ne soit conçu en conséquence.

Que les PACs soient air/air, air/eau, eau/air, eau/eau, ou autre, dans un process, une rivière, etc.. n'a aucune d'importance (sauf pour le vendeur qui n'a que tel ou tel modèle à son catalogue). Le rendement (COP) sera d'autant meilleur que la source sera plus chaude (exemple une dizaine de degrés) et le rejet plus froid (exemple une trentaine de degrés).

Dans tous les cas un fluide frigorigène intermédiaire est compressé par le compresseur, refroidi dans le condenseur (source froide : coté maison en mode chauffage, coté extérieur en mode clim), détendu dans le détendeur, puis réchauffé dans l'évaporateur (source chaude : coté extérieur en mode chauffage, coté maison en mode clim).

Comme l'indique jacques1215, un circuit eau froide avec serpentin dans la chambre d'eau (+ pompe de circulation type chauffage central) est une bonne solution. Attention, s'il y a un risque de gel (abandon du moulin par un hiver très froid) il faut utiliser de l'eau glycolée.
Pacs air fréon placées au Sud.JPG
Je demande beaucoup à mes PACs !.JPG
PAC Trane.jpg
Echangeur à plaques.JPG
Pour le calcul du serpentin, j'avais réalisé une rapide estimation pour un ami (refroidissement par eau d'un générateur PMG de 200 kW monté en direct sur l'arbre d'une turbine hélice passant 10 m3/s sous 2m, avec variation de vitesse par un variateur regénératif 4 quadrants 200 kW pour injection réseau ... toute une histoire). Serpentin fixé le long des parois de la chambre d'eau, avec en première approche 20 kW à évacuer. Solution simpliste, à moindre coût, juste destinée à la mise en route et aux premiers mois de fonctionnement et essais de l'installation. Solution alternative, la simple circulation dans une petite piscine hors sol, servant de bâche. Dès que possible, cette chaleur sera évidemment récupérée pour l'habitat, comme le fait MHEC par exemple.
Serpentin échangeur eau eau.jpg
On voit que pour "passer" 20 kW à travers un tube acier classique (l'inox transmet très mal la chaleur) diamètre intérieur 55 mm, épaisseur 3 mm, un delta T° d'eau glycolée de 5° (l'eau entre dans le serpentin à 35°C et ressort à 30°C, mais ça marche évidemment dans l'autre sens), une température d'eau (supposée un peu boueuse) dans la chambre d'eau de 10°C, il faut quand même un tube de 17 m de long ... Un tube cuivre serait environ 4 fois plus compact, mais attention aux mélanges de métaux différents plongés dans l'eau : apparition d'une corrosion galvanique (voir les solutions avec les gars de la marine)

Enfin est-il autorisé d'utiliser l'eau qui passe dans la chambre d'eau d'un moulin pour évacuer ou prélever quelques calories ? je ne sais pas. Dans le cas présent, évacuer 20 kW dans un débit d'eau de 10 m3/s élève sa température d'environ 0,0005 °C : ça devrait aller !

Bon W.E.

dB-)

Re: Kinétotherme Qué Za Quo

Publié : 14 oct. 2013, 10:16
par CF21
Discussion intéressante (comme toujours!) que je ressuscite.

J'essaie de comprendre le bouchotherme / kinetotherme / rototherme.

Le principe de base si j'ai pigé est l'équivalence travail-chaleur. Le simple fait de brasser l'eau par une hélice (connectée à l'arbre de la turbine) va entraîner la transformation du travail fourni en chaleur stockée dans le fluide. Environ 4000 J élèvent de 1 degré la température de 1 kg d'eau. (Chaque fluide a sa capacité thermique massique, d'autres fluides que l'eau peuvent être envisagés). Quelques milliers de joules, c'est peu et une puissance modeste peut a priori chauffer un gros volume d'eau.

Une question que je me pose est la régulation de l'ensemble. Comme le besoin de chaleur varie souvent (entre jour et nuit, selon la température de la journée, selon les saisons, selon le nombre de personnes présentes, etc.), est-ce que l'on est obligé d'arrêter / relancer très souvent la turbine? Comment s'effectue cette régulation (schéma de principe)? Faut-il un chauffe-eau de très gros volume?

Sinon, je trouve l'idée séduisante. J'ai par exemple ici un couple qui a acheté un moulin et qui va tout revoir de A à Z (bâtiments d'habitation à réhabiliter, certains serviront en habitation principale et d'autres en locatif). Une solution qui utiliserait la puissance hydraulique de leur moulin sans s'encombrer avec la production d'électricité pourrait sûrement les intéresser, car c'est la production de chaleur qu'ils visent avant tout.

Re: Kinétotherme Qué Za Quo

Publié : 14 oct. 2013, 10:34
par moulino51
CF21 a écrit : Une question que je me pose est la régulation de l'ensemble. Comme le besoin de chaleur varie souvent (entre jour et nuit, selon la température de la journée, selon les saisons, selon le nombre de personnes présentes, etc.), est-ce que l'on est obligé d'arrêter / relancer très souvent la turbine? Comment s'effectue cette régulation (schéma de principe)? Faut-il un chauffe-eau de très gros volume?
Sur une habitation bien isolée, (RT2012) la différence de T°est au maximum de 2° entre la nuit et le jour. (a chauffage constant)

Sur un coupleur a effet joules, je ne vois pas d'installations se régulant par arrêt/remise en route du moteur a eau !

Généralement le coupleur assure un chauffage de "fond", et l'appoint est assuré par une autre énergie.

Un ballon n'est intéressant que pour une régulation (en stockage) de l'excédent produit par le coupleur (si celui-ci est en sur capacité.
A la limite, si c'est le cas, on ouvre les fenêtres et wouala ! :lol:



Re: Kinétotherme Qué Za Quo

Publié : 14 oct. 2013, 12:40
par dB-)
Bonjour,
une puissance modeste peut a priori chauffer un gros volume d'eau
Avec du temps, oui, mais ne pas oublier que dans un chauffage, l'eau ne reste pas dans des ballons, elle circule et se refroidit dans les radiateurs !
le besoin de chaleur varie souvent
Il y a l'inertie thermique du logement : il faut une très grosse puissance pour faire varier rapidement sa température, en pratique cela se produit essentiellement avec un bon ensoleillement lors d'une journée froide.

- les variations rapides (quelques dizaines de minutes) sont absorbées par les robinets thermostatiques des radiateurs.

- les variations plus lentes (jour / nuit) peuvent être soit gérées par une régulation de la turbine (on est pas forcément en ON / OFF, on peut souvent moduler le vannage), soit négligées si la turbine ne fournit qu'une base de chauffage, comme l'indique Gérard : à ce moment là elle tourne toujours à fond, et si besoin un convecteur électrique (ou un poêle à granulés) thermostaté se met en marche de temps en temps pour compléter.

- les variations lentes (saisonnières) sont gérées soit manuellement, soit par un automate : mise en service de la turbine, et d'une chaudière complémentaire par exemple.
Faut-il un chauffe-eau de très gros volume ?
Cet engouement pour le stockage de calories dans des ballons est récent, personnellement je trouve que c'est du pipeau et juste un coup marketing pour vendre du matériel. Mieux vaut un chauffage un peu sous dimensionné, qui tourne quasiment en permanence, plutôt qu'une énorme chaudière qui va tourner par à coups et stocker la chaleur dans des ballons : c'est moins coûteux, impact carbone moindre (lors de la fabrication), et efficacité équivalente.

dB-)

branchement cumulus

Publié : 28 nov. 2013, 14:43
par francois195258
modification de branchement cumulus en 380tri par branchement 240v mono est ce possible

Re: branchement cumulus

Publié : 28 nov. 2013, 15:00
par moulino51
Oui, les trois résistances seront branchées en parallèle