Ici, nous considérons que l'Etat doit calculer et préciser le module, pas le propriétaire. C'est une donnée indispensable à la mesure de police exigée, elle relève du service public et des banques de données hydrologiques gérées par l'Etat.
Quand on a un propriétaire de seuil qui connaît son sujet (souvent parce qu'il produit son énergie) et qui est près d'une station hydrologique ayant 5 ans de données, il n'y a pas de problème majeur, on propose facilement une valeur de module. Mais ces cas-là ne sont que 5 ou 10% des cas réels : en général, on a des propriétaires de moulin qui ne savent pas le sens du mot "module", dont la rivière n'est pas de station, etc. Ils sont évidemment en désarroi complet. Et même nous en tant qu'associations, calculer le module d'une petite rivière sans station, on n'a pas les logiciels ni les cartographies SIG pour cela. La DREAL les a, l'ONEMA les a, c'est à eux de faire ce travail qui relève de leur mission de service public.
Je ne pense pas (que l'amende directe sera le choix), mais cela dépendra de la bonne foi du maître d'ouvrage. Ici on dit à tous les propriétaires : attention, il y aura forcément des campagnes de contrôle au prochain étiage, quand les agents de Police de l'eau aiment bien se balader au bord des rivières et quand ces rivières ont justement le plus grand mal à produire les 10% de leur module... S'il ne reste plus rien dans le tronçon court-circuité et que tout passe dans le bief, ce sera l'avertissement ou la sanction, avec obligation de se mettre immédiatement aux normes. Autant ne pas être pris au dépourvu et anticiper.MHEC a écrit :La question que tout le monde se pose, est-ce que l’ONEMA va sanctionner d’office ou alors, comme c’est une première pour les fondés en titre, seulement un avertissement ?