Bonjour,
j'ai parcouru à nouveau rapidement l'ensemble du sujet :
- juste une remarque : les photos (hébergées à l'extérieur du forum) ont disparu, c'est dommage, cela ne facilite pas le travail des intervenants qui pourraient vous aider, et c'est dommage pour ceux qui entreprennent un travail semblable. Le plus simple est de stocker les images sur le forum, celui-ci "pèse" déjà 13 Go, essentiellement de documents joints, on en est plus à quelques photos
et je réalise régulièrement des sauvegardes.
- concernant les biefs : chaque site est particulier, on peut recalibrer un canal, augmenter ainsi sa section mouillée et diminuer la vitesse d'eau et la perte de charge. Mais au fil des ans il se recrée un équilibre en fonction de la nature des berges, des crues, des sédiments transportés par le cours d'eau, du fonctionnement de la turbine, etc ... Une faible vitesse d'eau provoque un fort dépôt de sédiments, et j'ai eu l'occasion de voir un bief de 300 m de long recreusé artificiellement de 70 cm par des journées de pelleteuse, et comblé à nouveau en deux jours de crue ... Donc on peut faire cela, mais il faut aussi prévoir des vannes de décharge, les ouvrir complètement en temps de crue pour maintenir une forte vitesse dans les biefs et éviter les dépôts. Selon les sites, cela n'est pas toujours possible, surtout en faible chute : crue = charriage de nombreux sédiments + diminution de la chute, parfois faibles débits dans les canaux, dépôt de vase, sable, etc ... Donc plus on s'éloigne de l'équilibre "naturel" d'un bief (sauvage !
), et plus il faudra d'heures de pelleteuse chaque année pour en faire l'entretien (simple observation personnelle).
- dans l'ensemble, sur votre projet il y a beaucoup trop d'inconnues pour réaliser à distance des calculs au centimètre ou au pour-cent près : nature et forme des biefs, quel sera l'effet à long terme du re-calibrage du canal de fuite, où se trouvera la turbine dans la chambre d'eau (en largeur, longueur, et altitude), etc ... donc personnellement je pense que les intervenants peuvent orienter chaque étape dans la meilleure direction possible, sans pouvoir quantifier un résultat précis, ni surtout promettre une puissance. Il faut privilégier les solutions simples et minimiser les coûts car la puissance injectée restera modeste.
- remonter la turbine ? pourquoi pas, mais si vous voulez placer un béquet en haut de l'entrée de la chambre d'eau, cela veut dire que vous souhaitez empêcher l'entrée d'air (sinon il ne sert à rien, et il est même nuisible), pour remonter artificiellement le niveau d'eau dans la chambre, et éviter les vortex au dessus du distributeur : d'accord, mais à ce moment là, tout le haut de la chambre d'eau doit être parfaitement étanche : murs et plafond bétonnés étanche, éventuelle trappe de visite étanche, commande du distributeur de la turbine étanche, et, plus délicat, passage de l'arbre de la roue étanche (donc un joint tournant quelque part). Personnellement, pour une petite installation comme celle là, je choisirais les solutions les plus simples possible, à savoir ne pas remonter la turbine, pour garder au moins 80 cm centimètres d'eau au dessus du distributeur, pas de béquet, pas de "pneumatisation", éventuellement un ballon qui flotte et vient colmater les débuts de vortex (faire une recherche sur le forum, ça marche !).
- concernant la chambre d'eau, je ne construirais pas de chambre spirale, mais une simple chambre rectangulaire "à l'ancienne", avec la turbine placée plus près d'un mur en fonction du sens de rotation de la roue : par exemple, pour une roue tourbant à droite vue du haut (dextrogyre, ou aiguilles d'une montre), la turbine est implantée plus près du mur en rive droite, l'eau a ainsi plus de place du coté gauche, qui présente la plus grande portion d'entrée du distributeur. Faites S.V.P. une recherche sur le forum, on a déjà parlé de tout ça.
- de même pour l'aspirateur, une
recherche sur le forum donne quantité d'informations. Personnellement je choisirais un angle un peu plus grand que 8°, par exemple 12°, ce qui donne pour une même longueur une plus grande surface de sortie, donc une plus faible vitesse d'eau, et diminue ainsi l'importance de la hauteur libre entre la base de l'aspirateur et le radier. Par exemple pour une chute d'environ 1.70 m (je m'y perds un peu dans les débits et chutes de votre site
), avec une roue Francis de 590 en sortie prenant environ 500 l/s, je trouve un aspirateur à 12° d'environ 1.60 m de long, 1 m de diamètre en sortie, une vitesse d'eau d'environ 0.75 m/s, et une distance minimale sous l'aspirateur d'environ 0.8 m.
- globalement, au vu du nombre d'inconnues, et avec la turbine choisie, je crois qu'il est raisonnable de viser une puissance à l'arbre de l'ordre de 7-8 kW, et donc une puissance électrique produite de l'ordre de 5-6 kW. A la mise en service, tout gain en puissance sera le bienvenu et une heureuse surprise, mais je crois qu'il faut garder à l'esprit cet ordre de grandeur de production, et ne pas se lancer dans des travaux trop importants autour de cette turbine : ils ne feront gagner que quelques centaines de watts.
Bon W.E.
dB-)