MHEC a écrit : ↑25 mars 2018, 10:21
Je reprends cette phrase d'un autre post, La DDT n'a jamais imposée un cout exorbitant pour réaliser ce dispositif mais vous impose l'obligation de résultat. Pour réduire le cout, si vous le désirez, vous pouvez la créer par vous-même dès l'instant que ça fonctionne ?
Comme le dit Eric, faire soi-même une passe est à peu près mission impossible, en particulier des passes techniques un peu complexes.
Dans l'hypothèse où l'on veut la faire soi-même, il faut au minimum un bagage d'ingé ou de bon technicien pour dimensionner selon les hauteurs, vitesses, puissances surfaciques demandées dans le protocole ICE selon les espèces de poissons, tout en garantissant la mise en débit à toutes les périodes où les espèces sont censées en profiter, le débit d'attrait à l'entrée, etc. On a déjà vu des passes retoquées pour quelques cm de trop dans des chutes, par exemple.
La DDT-M et l'AFB ayant une défiance de principe pour les particuliers, elles auront tendance à chipoter un projet qui ne passe pas par un BE. Et si possible un BE agréé par leurs soins (par exemple ceux où bossent des anciens de l'Onema, demandez à leurs concurrents comment se comporte l'AFB selon les BE, c'est édifiant...).
Comme tout le monde sait que les services DDT-M et AFB sont des gros lourds en préparation, suivi, réception de chantier, tout le monde va prendre de la marge confortable en vue de réunions longues et de demandes absurdes (le BE comme le maître d'oeuvre).
Au final, c'est donc cher. Il est impossible de prouver a priori qu'une solution rustique faite en une journée aurait des résultats pas trop éloignés, donc le juge aura tendance à croire que le verdict de l'administration est le seul à garantir l'obligation de résultat. Bien qu'une
étude scientifique ait montré que les saumons n'aiment pas les passes Larinier (du nom d'un auteur idole de l'Onema...), ces gens là restent persuadés d'avoir la seule Science véritable du franchissement!
La philosophie actuelle de l'administration de l'eau reste : l'ouvrage ne devrait pas exister ; si on tolère qu'il existe, on doit le rendre le plus transparent possible par des solutions ambitieuses ; cela coûte cher mais ce n'est pas notre problème, le fonctionnaire défend l'intérêt général et non pas les vulgaires intérêts privés qui sont de toute façon des vaches à lait.