Bonjour,
comme je l'indiquais plus haut, l'essentiel des forces appliquées à la roue vient de la hauteur d'eau entre le niveau amont et l'ouverture de la vanne (en gros son milieu) : l'eau jaillit de la vanne avec une vitesse qui dépend de cette hauteur de charge et une force qui dépend de cette vitesse et de la section de l'ouverture, puis elle vient frapper les augets de la roue.
Si le coursier est horizontal, ça s'arrête là, mais s'il est incliné comme sur le croquis, on doit encore avoir un poil de travail complémentaire de l'eau qui pousse les augets en descendant le coursier (c'est minime).
Par facilité de construction, beaucoup de roues "en dessous" ont une vanne verticale (comme sur la photo ci-dessous), ce qui n'est pas idéal car "l'injecteur" se trouve alors éloigné des aubes.
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Rien qu'à regarder les photos des deux roues de ce sujet (roues très légères, rapides, à aubes plates), on voit tout de suite que la puissance qui sera exploitable ne dépassera pas quelques kW, peut être 2 à 5 mais sûrement pas plus !
Je pense que la vérité se situe entre les deux calculs de simulation, le 0.88 m est pessimiste, et le 1.70 m optimiste ... Allez, au doigt mouillé, disons 4 kW à l'arbre, et je pense que si vous arrivez à en récupérer 2 kW électriques ce sera déjà une belle réalisation.
Attention, si sur les turbines la vitesse à vide est souvent de l'ordre du double de la vitesse en charge (sauf par exemple avec une Kaplan fermée, où l'on a plus), sur les roues cela dépend du type de roue : ici on a une roue en dessous, et on exploite le choc de l'eau sur les aubes plates, la vitesse de déplacement idéale est (comme sur une turbine à action de type Pelton ou Turgo) la moitié de la vitesse du jet, donc en effet, la vitesse de la roue à vide sera de l'ordre du double de la vitesse de travail.
Par contre, cela n'est pas vrai avec d'autres types de roues, par exemple une roue de dessus qui exploite le poids de l'eau peut s'emballer à bien plus du double de la vitesse normale si elle est vraiment à vide (pas de multiplicateur en bout d'arbre) : sa vitesse ne se limite alors que par l'éjection de l'eau qui quitte les augets par la force centrifuge !
Et bien sûr, il est toujours aussi lamentable que des "BE" ou des "spécialistes" promettent des puissances faramineuses (qu'ils soient de véritables escrocs ou de simples incompétents), ça donne envie de faire une manif avec les slogans criés au mégaphone "Montrez-nous ! Les calculs ! Montrez-nous ! Les calculs !"
PS : il est aussi regrettable que des propriétaires de roues se laissent ainsi embobiner, alors que quelques calculs simples permettent d'évaluer la puissance exploitable à disons +/- 25%
dB-)