Bonsoir,
quelques idées personnelles en vrac, ça vaut ce que ça vaut :
a) principe du Kinétotherme :
- on échauffe un liquide par friction des molécules au sein même du liquide
- donc il est bizarre de choisir comme liquide de l'eau (bien trop fluide) comme vu sur certaines vidéos Youtube : plutôt utiliser de l'huile
- privilégier un modèle à tambour ou à tore sur un modèle à disque (vu sur certains brevets) , qui est peu efficace au centre
- on peut utiliser un ralentisseur hydraulique de camion, ou un simple convertisseur de couple de boite automatique (groze berline allemande)
b) avantages de placer un kinétotherme sur une petite turbine (je précise que je n'ai pas encore essayé, c'est juste une synthèse de documents !) :
- montage simple et compact
- transmission à un seul étage à courroie avec une turbine "lente"
- ou entraînement direct en bout d'arbre d'une petite turbine hélice (vitesses environ 300 à 1500 tr/min)
- économique si on utilise un matériel routier d'occasion (ralentisseur ou convertisseur de couple)
- probablement inusable (tourne dans l'huile)
- le couple résistant augmente rapidement avec la vitesse, la régulation de vitesse se fait naturellement
- insensible aux variations de vitesse et aux sur-vitesses
- silencieux
- pas de courant électrique (pour les personnes électro-sensibles)
- peut réchauffer facilement un circuit d'eau existant via un simple échangeur à plaques huile / eau placé avant la chaudière
- exemple pour chauffage central avec radiateurs ou plancher chauffant
c) chauffage d'un logement : je partage les propos de M. Perret et de Gilles21 qui indiquent qu'un apport de quelques kW en permanence diminue beaucoup le fonctionnement de la chaudière.
Après achat il y a une quinzaine d'années d'une (trop grosse) maison avec isolation des années 1850, au premier hiver un peu rude, la chaudière avec son brûleur de 4.5 GPH (230 kW ...) a consommé 15 000 L de fuel
! L'installation était quasi neuve et avait été montée par des "pros" !!! Je me suis dépêché de tout changer !!! Fenêtres double vitrage, isolation des combles, ajout de pompes à chaleur, fermeture des cheminées à foyer ouvert, installation de poêles à bois, vannes thermostatiques, gestion automatique du chauffage par un automate programmable en fonction des différents tarifs EDF (nuit, jour, rouge, ...), et diminution de la puissance instantanée du brûleur : le gicleur est passé au fil des ans de 4.5 à 1.5 GPH, et j'ai installé 3 PAC air/fréon (avec échangeur fréon / eau avant la chaudière) sous dimensionnées pour réchauffer l'eau revenant des radiateurs. La chaudière fuel tourne maintenant moins souvent, malgré une division par 3 de sa puissance. J'avais publié une page Web la dessus en 2004, si le sujet vous intéresse :
http://zzzorg.pagesperso-orange.fr/pacs.htm
Sinon, je fais moi aussi le suivi des consommations, et ça donne ceci :
Prix du litre de fuel.JPG
Consommation de fuel.JPG
Gestion du brûleur et des PACs :
Courbes d'enclenchement déclenchement.JPG
Prochaine étape, remplacement de la chaudière fuel par une chaudière à pellets.
Sinon je ne comprends pas la remarque négative sur le chauffage à eau, qui daterait de 40 ans (on peut même dire 100) : pourquoi occasionnerait-il plus de pertes de calories qu'un autre système ?
Sur une installation existante, il est possible d'installer un bouchotherme, ou une PAC, ou des capteurs solaires, ou un radiateur de groupe électrogène en préchauffage de chaudière, sur le circuit retour des radiateurs : la plupart du temps la chaudière sera arrêtée (prévoir une fermeture de l'arrivée d'air du brûleur), et si un problème survient au niveau de préchauffage alors la chaudière s'enclenchera.
d) PACs:
Installer une PAC AIR/AIR dans le sous-sol du moulin près de la génératrice afin d’emmagasiner un max de chaleur. Afin de ne pas trop refroidir le sous-sol, les ventilateurs de la PAC doit souffler vers l’extérieur via un soupirail
Si on parle bien d'une génératrice de 11 kW, son échauffement propre sera de l'ordre de 1.5 kW (avec un COP moyen de 3 on obtient une consommation électrique de 0.5 kW). Ce n'est pas rien, mais pas fantastique non plus. A noter qu'il faut aussi prévoir une évacuation des condensats, la PAC va générer quelques litres d'eau par jour au niveau de l'évaporateur. Selon les volumes d'air à brasser avec l'extérieur et l'emplacement de la PAC dans la cave, il faudra installer des gaines d'air conséquentes, et ça donne une installation plus volumineuse qu'un vieux chauffage à eau. L'idée reste bien sûr très intéressante, et beaucoup utilisée en Suisse et en Allemagne, mais l'ensemble est coûteux. Il faut aussi trouver un bon installateur, pas évident ...
Pour le COP de 5, c'est un peu comme les courbes de courant et de tension des PMG, il s'agit de documents de commerciaux et il faut lire les petits caractères ou les tableaux joints : le COP est essentiellement fonction des températures chaude et froide d'une PAC, quel que soit le type d'échangeurs et de compresseur : pistons, escargot (scroll), vis, centrifuge. Il va varier en permanence, et sera d'autant meilleur que la température froide est élevée, et que la température chaude est faible (d'où l'intérêt des planchers chauffants). Les PACs sont très intéressantes, mais ont aussi des défauts : complexité, bruit, coût, utilisation la plupart du temps d'électricité, qui devrait être réservée à des applications plus nobles que du chauffage, utilisation de fluides frigorigènes contestables. L'utilisation d'un système Split réversible suppose d'avoir dans les pièces un bloc pas toujours esthétique, une évacuation des condensats, et une soufflerie : j'ai ça aussi en plus du chauffage central mais je trouve que des bons vieux radiateurs à eau sont beaucoup plus silencieux et agréables.
Privilégier les compresseurs hermétiques (scellés dans une enveloppe étanche style bouteille de gaz) : les compresseurs ouverts, qui peuvent être entraînés par un moteur quelconque (thermique, turbine, etc) sont un peu plus sujets aux pannes à cause du joint tournant. Pour ce qui est de l'entretien des miennes, elles tournent par tous temps depuis 7 ans, strictement sans aucun entretien : je les ai juste passées une fois au Karcher pour les nettoyer un peu.
Pacs air fréon placées au Sud.JPG
Echangeur à plaques.JPG
Je profite de cet encarté un peu hors sujet pour présenter le "câblage à l'Américaine" de ces PACs industrielles ou tertiaires :
Câblage à l'américaine.JPG
Ne pas mettre les doigts ! borniers non isolés, barres de contacteurs visibles et accessibles, jonctions par des petits capuchons de plastique ... Rustique, mais ça tourne depuis des années. Et pour la sécurité, vous êtes simplement prévenu par une étiquette "danger" collée sur le couvercle qu'il faut dévisser.
Contacteur triphasé !!!.JPG
Il n'y a pas de petites économies : les contacteurs de puissance des compresseurs triphasés ne coupent que deux phases, une phase reste alimentée en permanence sur le moteur ... Ça fonctionne très bien évidemment, il faut juste penser à sectionner la machine avant d'intervenir sur le compresseur !
dB-)